TORONTO, le 22 nov. 2012 /CNW/ - Le marché canadien de l'habitation est devenu plus abordable au troisième trimestre de 2012 en raison du léger déclin du prix des maisons et de l'amélioration du revenu des ménages, selon le dernier rapport Tendances immobilières et accessibilité à la propriété publié par Recherche économique RBC. La tendance que prendra l'accessibilité, à long terme, est toutefois moins claire.
« L'accessibilité dans son ensemble est demeurée relativement stable au cours des deux dernières années, alors qu'ont alterné périodes d'amélioration et périodes de détérioration. Il en est résulté une tendance somme toute assez neutre, affirme Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Nous avons observé cette tendance imprécise au troisième trimestre, alors que l'accessibilité à la propriété a entièrement inversé la légère érosion observée pendant la première moitié de l'année. »
RBC observe que le marché canadien de l'habitation a encore ralenti au troisième trimestre. Cette situation est attribuable en partie aux effets d'une quatrième série de modifications des règles régissant les prêts hypothécaires assurés garantis par le gouvernement, plaçant la barre encore plus haute pour les acheteurs d'une première maison. RBC s'attend à ce que les effets contraignants de ces modifications s'assouplissent d'ici la fin de l'année, et que les activités de revente se stabilisent en 2013.
Ces dernières années, si l'accessibilité ne s'est pas détériorée au point d'atteindre des niveaux dangereux au Canada, c'est d'abord en raison de la faiblesse exceptionnelle des taux d'intérêt. RBC indique que, puisque les taux d'intérêt n'ont jamais été aussi bas, l'envergure des hausses pourrait être importante au cours des années à venir.
« Dans l'hypothèse où la crise européenne reste circonscrite et où le gouvernement américain s'attaque aux difficultés budgétaires, nous nous attendons à ce que la Banque du Canada augmente graduellement le taux cible du financement à un jour au cours de la deuxième moitié de l'année, ajoute M. Wright. Cette intervention, accompagnée de la croissance continue attendue du revenu des ménages, réduira le risque d'érosion de l'accessibilité. »
La mesure d'accessibilité à la propriété de RBC exprime la proportion du revenu avant impôts qu'un ménage doit consacrer aux coûts de possession d'une propriété appartenant à une catégorie précise, selon les valeurs actuelles du marché. Au cours du troisième trimestre de 2012, les mesures à l'échelle nationale ont reculé dans les trois catégories de propriétés suivies (un recul correspond à une amélioration de l'accessibilité). La mesure d'accessibilité de RBC pour la propriété de référence,
le bungalow individuel, a fléchi légèrement de 1,0 point de pourcentage, pour atteindre 42,0 % ; dans la catégorie des maisons de deux étages, la baisse s'est chiffrée à 1,2 point de pourcentage pour s'établir à 47,8 %; la mesure pour les appartements en copropriété s'est assouplie de 0,6 point de pourcentage, pour se situer à 28,0 %.
Malgré ces améliorations, les mesures de RBC continuent d'excéder légèrement leurs moyennes à long terme, quoique les données à l'échelle nationale soient quelque peu gonflées par les niveaux d'accessibilité extrêmement faibles du marché de la région de Vancouver.
« Le coût de la propriété a grugé une part plus petite des économies des ménages au troisième trimestre, alors que le prix des maisons a baissé au cours de ce trimestre, surtout dans la région de Vancouver, qui demeure néanmoins le marché le moins abordable au Canada, et de loin, » explique M. Wright.
Situation de l'accessibilité à la propriété au Canada
Dans les grandes villes canadiennes, la mesure d'accessibilité de RBC pour la propriété de référence, le bungalow individuel, s'est établie aux niveaux suivants : Vancouver 83,2 % (en baisse de 5,8 points de pourcentage par rapport au trimestre précédent) ; Toronto 52,4 % (en baisse de 0,7 point de pourcentage) ; Montréal 40,2 % (en hausse de 0,1 point de pourcentage) ; Ottawa, 38,7 % (en baisse de 0,4 point de pourcentage) ; Calgary 38,3 % (en baisse de 0,7 point de pourcentage) et Edmonton 31,1 % (en baisse de 0,6 point de pourcentage).
La mesure d'accessibilité à la propriété de RBC, que RBC calcule depuis 1985, est fondée sur le montant qu'il en coûte pour posséder un bungalow individuel, la référence raisonnable pour le marché canadien de l'habitation, selon les valeurs du marché. D'autres catégories de propriétés sont aussi représentées dans la mesure, notamment la maison de deux étages et l'appartement en copropriété. Plus la mesure est élevée, plus il en coûte cher d'acquérir et de détenir une propriété, selon les valeurs du marché. Ainsi, une mesure d'accessibilité de 50 % signifie que les coûts de propriété, y compris les versements hypothécaires, les services publics et les impôts fonciers, absorbent 50 % du revenu mensuel avant impôts d'un ménage type.
Faits saillants pour l'ensemble du Canada :
Le rapport Tendances immobilières et accessibilité à la propriété sera disponible dans son intégralité aujourd'hui à compter de 7 h (HE) à l'adresse rbc.com/economie/.
Bas de vignette : "Recherche économique RBC - Situation de l'accessibilité à la propriété au Canada - Bungalow détaché (propriété étalon) - Troisième trimestre de 2012 (Groupe CNW/RBC (French))". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20121122_C2527_PHOTO_FR_21050.jpg
SOURCE : RBC (French)
Veuillez communiquer avec :
Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, Recherche économique RBC, 416 974-7457
Robert Hogue, premier économiste, RBC, 416 974-6192
Raymond Chouinard, Directeur, Médias et relations publiques, RBC, 514 874-6556
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