Les inspections menées en 2013 révèlent une amélioration globale de la qualité, mais l'amélioration doit être durable
TORONTO, le 31 mars 2014 /CNW/ - Dans son rapport public 2013 publié aujourd'hui, le Conseil canadien sur la reddition de comptes (CCRC), l'organisme de réglementation de l'audit du Canada, révèle que les résultats des inspections qu'il a menées en 2013 se sont améliorés par rapport à ceux de 2012, mais que le risque de retraitement est encore trop élevé dans certains cabinets.
« Les Quatre Grands cabinets (Deloitte s.e.n.c.r.l./s.r.l., Ernst & Young s.r.l./s.e.n.c.r.l., KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l. et PwC s.r.l./s.e.n.c.r.l.) ont réalisé d'importants progrès, dans une large mesure grâce aux plans d'action que le CCRC les a obligés à mettre en œuvre à la suite du dévoilement des résultats décevants des inspections de 2011, explique Brian Hunt, directeur général du CCRC. Collectivement, ces cabinets ont amélioré de plus de 30 % leurs résultats pour chacune des deux dernières années. Même s'il est clair que les cabinets d'audit canadiens relèvent avec sérieux le défi d'améliorer la qualité de l'audit, ils doivent maintenant viser la durabilité. »
Globalement, les inspections que le CCRC a réalisées en 2013 indiquent que les méthodes d'audit des cabinets sont généralement adéquates et que la majorité des audits sont bien exécutés. Seulement quatre retraitements d'états financiers (2 % des dossiers inspectés) ont dû être effectués par suite de ces inspections.
« Il est encourageant de constater que certains cabinets intègrent leurs initiatives en matière de qualité de l'audit à toutes les étapes de leur processus d'audit - par le réaménagement des structures organisationnelles, le redéploiement des ressources pour un meilleur soutien aux équipes d'audit locales et par l'intégration de mesures de surveillance de la qualité supplémentaires du début à la fin du processus - plutôt que de les inclure seulement à la toute fin de l'audit », de poursuivre M. Hunt.
Toutefois, les cabinets n'en sont pas tous au même point quant à la qualité de leurs audits, et ils ne se sont pas tous améliorés. Selon le CCRC, certains cabinets doivent accélérer la cadence à laquelle des changements sont apportés, tandis que d'autres doivent élargir la portée de leurs changements.
« Après avoir constaté que les plans d'action imposés aux plus grands cabinets d'audit du pays avaient un effet positif sur la qualité de l'audit, nous avons décidé d'étendre cette obligation à l'ensemble des cabinets que le CCRC inspecte chaque année », relate M. Hunt.
Reste encore la question de la durabilité. Plus particulièrement, les cabinets doivent se concentrer sur l'adoption de mesures novatrices à plus long terme, comme la modification des responsabilités au sein des cabinets/bureaux d'audit, l'imposition de restrictions quant aux auditeurs pouvant être habilités à auditer des sociétés ouvertes et une meilleure reconnaissance de la qualité de l'audit dans les évaluations du rendement. Selon le rapport, plus les changements sont enracinés dans la culture du cabinet, plus ils sont durables.
Le rapport souligne également que la pratique de l'audit en pays étranger représente un autre défi à relever sur le plan de la qualité de l'audit. S'ajoutant à la difficulté que peuvent avoir les cabinets d'audit à composer avec un contexte culturel et un ensemble de règles différents, le CCRC n'a souvent pas accès aux travaux d'audit réalisés à l'extérieur du Canada. Selon le rapport, il y a lieu pour les investisseurs de s'inquiéter lorsque des dispositions législatives ou réglementaires étrangères ont pour effet de limiter ou d'empêcher la surveillance des auditeurs à laquelle ils sont habitués au Canada. « La direction, les comités d'audit, les auditeurs et les autres conseillers professionnels doivent être pleinement conscients des risques supplémentaires auxquels ils s'exposent lorsqu'ils sont appelés à travailler à l'étranger », soutient M. Hunt.
En 2013, la transparence des inspections du CCRC figurait sur la liste des priorités en matière de réglementation. « Cette année, nous mettons en place un nouveau protocole en vertu duquel les cabinets d'audit transmettront au comité d'audit de tous leurs clients un exemplaire de notre rapport public annuel et communiqueront au comité d'audit de chaque client concerné toutes les constatations importantes découlant de l'inspection par le CCRC de leur dossier d'audit, s'il y a lieu, signale M. Hunt. Nous sommes d'avis qu'un meilleur partage de l'information permettra d'améliorer les échanges entre le cabinet d'audit, le comité d'audit et la direction sur la façon dont le cabinet d'audit réagit aux problèmes liés à la qualité de l'audit qui sont soulevés dans notre rapport. »
Les rapports publics 2012 et 2013 du CCRC révèlent que les cabinets qui ont concentré leurs efforts sur la cohérence de l'exécution de l'audit sont encore ceux qui s'améliorent le plus. « Le CCRC encourage tous les cabinets à faire de l'exécution cohérente des audits une priorité, ce qui contribuera considérablement à l'amélioration de la qualité de l'audit à long terme », affirme M. Hunt.
Chaque année, le CCRC procède à l'inspection de tous les cabinets qui auditent plus de 100 émetteurs assujettis. Les sociétés ouvertes cotées au Canada qu'auditent les 14 cabinets que comporte actuellement cette catégorie représentent 99,5 % environ de la capitalisation boursière au pays. En 2013, le CCRC a inspecté 49 cabinets d'audit et examiné 195 dossiers de mission. Outre les 15 inspections de suivi qui ont alors été effectuées, les Quatre Grands cabinets du Canada, dix autres cabinets faisant l'objet d'une inspection annuelle et 20 cabinets régionaux ou locaux ont été ciblés.
Le rapport public 2013 du CCRC est accessible sur le site www.cpab-ccrc.ca.
À propos du CCRC
Le Conseil canadien sur la reddition de comptes (CCRC) est l'organisme canadien responsable de la réglementation applicable aux cabinets d'experts-comptables qui auditent des émetteurs assujettis canadiens. Le CCRC est un organisme indépendant des autorités de réglementation provinciales chargées de la supervision de la profession comptable. Organisme de réglementation de l'audit de calibre mondial et champion de la qualité de l'audit, le CCRC contribue à raffermir la confiance du public à l'égard de l'intégrité de l'information financière, sur laquelle reposent les marchés financiers du Canada. Le CCRC a des bureaux à Montréal, Toronto et Vancouver.
Bas de vignette : "Brian A. Hunt, FCPA, FCA, ICD.D, Chief Executive Officer (Groupe CNW/Conseil canadien sur la reddition de comptes)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20140331_C7768_PHOTO_FR_38590.jpg
SOURCE : Conseil canadien sur la reddition de comptes
Pour plus d'information, communiquez avec l'une des personnes suivantes :
Bob Richardson
Groupe Devon
416-504-5151, poste 222
[email protected]
Adrienne Jackson, directrice, Communications
Conseil canadien sur la reddition de comptes
416-913-8260, poste 4132
[email protected]
Autres communiqués de la compagnie
Partager cet article