Selon un groupe d'experts : Le CANADA doit garantir des pratiques éthiques
dans l'industrie minière en adoptant la Loi C-300
OTTAWA, le 19 oct. /CNW Telbec/ - Le Réseau canadien pour la reddition de compte des entreprises (RCRCE) a tenu une conférence de presse aujourd'hui, à Ottawa, avec la participation d'un groupe d'experts internationaux qui ont plaidé en faveur de l'adoption du projet de loi privé C-300 (Loi sur la responsabilité des sociétés minières) présenté par le député libéral John McKay (Scarborough-Guildwood) et qui fera bientôt l'objet d'un vote final à la Chambre des Communes.
'' Il ya une réelle volonté de la part de la population du Canada de voir ce projet de loi adopté. Au cours d'une récente campagne d'éducation sur la responsabilité minière menée par Développement et Paix, 500 000 Canadiens et Canadiennes ont donné leur appui à des mesures efficaces visant à rendre les compagnies canadiennes imputables à Ottawa pour leurs opérations outre-mer'', a déclaré Claire Doran, porte-parole du RCRCE et directrice du secteur Éducation à Développement et Paix.
Romina Picolotti, ex-ministre de l'Environnement de l'Argentine et lauréate du Prix Sophie en 2006, était également présente. Durant son témoignage, l'an dernier, devant le Comité des Affaires étrangères de la Chambre des Communes, elle a rapporté comment elle avait subi des menaces d'entreprises étrangères alors qu'elle était ministre. "Le projet de loi C-300 est essentiel pour rendre transparentes les opérations des minières canadiennes à l'étranger; il offrira de réelles garanties aux communautés affectées et aux citoyens canadiens que les fonds publics ne serviront qu'aux projets ayant adopté les standards les plus élevés et les plus respectueux en terme de développement durable. Les compagnies minières canadiennes devraient également bien accueillir le projet de loi C-300, puisqu'il aidera à relever le niveau des normes du secteur face aux investissements moins responsables", a-t-elle ajouté.
Alex Neve, secrétaire général d'Amnistie internationale Canada anglophone, a déclaré pour sa part : "adopter le projet C-300 pourrait aider à restaurer notre réputation nationale en démontrant que le Canada prend les droits humains au sérieux et n'utilise pas un double standard quand il s'agit de conduites acceptables envers les droits humains selon qu'elles se déroulent au Canada ou à l'étranger. En outre, si les entreprises canadiennes prennent les devants en ce qui concerne les droits de la personne, cela ne pourra que rehausser leur ''image'' et leur attirer de meilleures affaires."
Toby Heaps, fondateur et éditeur en chef de la revue Corporate Knights a déclaré que ''le projet C-300 pourrait créer une distinction ''Qualité Feuille d'érable'' pour les compagnies canadiennes, un avantage pour accéder à plus de capitaux et à plus d'opportunités d'affaires dans les pays émergents. De plus, le projet de loi C-300, sans être parfait ni suffisant, mais faisant un pas en direction d'un mécanisme crédible d'imputabilité, envoie un signal fort que les compagnies canadiennes seront du côté gagnant dans les bouleversements sismiques qui secouent notre économie globale."
Pour Penelope Simons, professeure de droit à l'Université d'Ottawa '' les entreprises canadiennes, lorsqu'elles mènent des opérations en dehors du Canada, le font en ne tenant pas suffisamment compte que leurs activités pourraient violer les normes internationales de droits humains. De sérieuses allégations ont été entendues à l'encontre de certaines des entreprises minières canadiennes les plus grandes et les plus florissantes. Le projet C-300 pourrait contribuer à combler le vide règlementaire actuel et fournir au Canada une occasion de commencer à recouvrer sa réputation internationale à titre de partisan de la promotion et de la protection des droits humains internationaux.''
La délégation appelle les députés du Parlement canadien à voter en faveur du projet de loi C-300.
Renseignements:
Ou demande d'entrevue, prière de contacter :
Kelly Di Domenico
Agente de communication, Développement et Paix
Tél.: (514) 257-8711 poste 365, (514) 295-4784 (cell.)
Courriel : [email protected]
Marie-Dominik Langlois
Coordonnatrice du RCRCE
Tél.: (613) 731-6315 poste 25, (514) 756.6966 (cell.)
Courriel : [email protected]
Partager cet article