TORONTO, le 13 nov. 2012 /CNW/ - D'ici 2025, les coûts associés principalement au vieillissement de la population obligeraient les gouvernements canadiens - aux niveaux fédéral, provinciaux et territoriaux - à dépenser 93 milliards $ (4,1 % du PIB) de plus pour financer les services publics, selon un nouveau rapport d'Accenture (NYSE: ACN), intitulé Delivering Public Service for the Future: Navigating the Shifts2.
Accenture a demandé à Oxford Economics d'établir des prévisions sur les dépenses totales en services publics jusqu'à 2025 des gouvernements3 de 10 pays — l'Allemagne, l'Australie, le Brésil, le Canada, les États-Unis, la France, l'Inde, l'Italie, le Royaume-Uni et Singapour. D'ici 2025, les coûts projetés pour le Canada totalisent 745 milliards $, soit 32 % du PIB. Oxford a analysé les effets des changements économiques et démographiques sur les coûts de tous les services publics, y compris les dépenses fédérales, provinciales et territoriales (à l'exception des paiements au service de la dette et des prestations d'assurance-emploi).
Le vieillissement de la population
Le principal facteur d'entraînement de la hausse prévue des dépenses est le vieillissement rapide de la population canadienne. En 2011, 14,1 % de la population était âgée de 65 ans ou plus. Selon les prévisions, d'ici 2025, cette valeur passera à 20,6 %. En 2010, les dépenses en santé étaient financées majoritairement par le gouvernement, soit à 71 %4. En 2008 (la plus récente année dont les données ventilées par groupe d'âge sont accessibles), les gouvernements provinciaux et territoriaux ont dépensé en moyenne 10 742 $ par personne âgée de 65 ans et plus, comparativement à 2 097 $ pour les 1 à 64 ans5. Les autres facteurs analysés comprenaient l'effet de richesse6 (l'hypothèse selon laquelle, en se fondant sur des faits historiques, plus un pays s'enrichit, plus son gouvernement dépense proportionnellement par personne pour le service de la santé publique).
L'écart des dépenses
Les prévisions des dépenses fondées sur la demande ont été comparées avec la trajectoire actuelle des dépenses publiques pour définir « l'écart des dépenses » pour chaque pays d'ici 2025, ainsi que son pourcentage du PIB.
Combler l'écart des dépenses
L'étude établit également une évaluation de la productivité de la main-d'œuvre des secteurs public et privé de huit des pays (ceux dont les renseignements étaient accessibles au public) afin d'étayer l'évaluation des économies de rendement exigées dans le secteur public canadien pour aider à combler l'écart des dépenses.
L'amélioration du rendement est un facteur important qui appuie la productivité de la main-d'œuvre et la productivité totale dans l'ensemble des économies. Une hausse du rendement et de la productivité permettra aux services du secteur public de produire les résultats désirés à moindres coûts.
Avec l'imminence d'un écart des dépenses, la demande pour améliorer le rendement du secteur public est plus présente que jamais. Le Canada pourrait économiser jusqu'à 95 milliards $ en dépenses annuelles d'ici 2025 en haussant le rendement du secteur public de moins de 1 % (0,92 %) par année — plus qu'il en faut pour combler l'écart.
« La prévision de 93 milliards $ en coûts supplémentaires pour les services publics canadiens d'ici 2025 force les dirigeants gouvernementaux — aux niveaux fédéral, provinciaux et territoriaux — à faire face à une dure réalité, » indique Claudia Thompson qui dirige les activités d'Accenture en santé et services publics au Canada. «Nous croyons qu'une hausse du rendement du secteur public doit faire partie de la solution. Elle donne aux chefs gouvernementaux une option qui va au-delà des traditionnelles compressions de services et hausse de revenu, et, tel que le démontre notre recherche, les citoyens veulent que le gouvernement offre des services de façon plus rentable. »
Satisfaction des citoyens
Accenture a aussi sondé les citoyens pour mesurer leur degré de satisfaction des services publics. Un sondage mené par Ipsos MORI auprès de 5 000 personnes dans l'ensemble des 10 pays a démontré que 54 % des répondants canadiens se disent satisfaits des services gouvernementaux dont ils bénéficient, par rapport à une moyenne mondiale de 36 %.
Les citoyens canadiens ont indiqué qu'ils considéraient qu'il était plus important que le gouvernement concentre ses efforts à l'amélioration future des services publics; la plupart des répondants ont cité comme priorités « offrir des services de façon plus rentable » (à 44 %) et « faire des plans à long terme, et non pour les quelques prochaines années » (à 38 %). Il est intéressant de noter que les citoyens canadiens étaient beaucoup plus disposés que la moyenne mondiale (à 24 %) de choisir les plans à long terme comme priorité, indiquant que le coût élevé des services publics occupe une place importante dans l'esprit des Canadiens.
Les Canadiens sont également partagés en ce qui concerne la confiance que leur gouvernement pourra offrir des services publics qui répondent aux besoins et aux exigences des gens au cours des cinq prochaines années (49 % confiants; 47 % non confiants). Cette confiance diminue avec l'âge puisque 56 % des gens de moins de 35 ans sont confiants envers les capacités du gouvernement comparativement à 44 % de ceux âgés de plus de 35 ans.
Manœuvrer les changements
Le rapport Delivering Public Service for the Future (Assurer les services publics pour l'avenir, en anglais seulement) fait partie d'une série d'études de recherche développées par Accenture pour analyser les enjeux et les tendances qui touchent les gouvernements à l'échelle mondiale. Le rapport d'Accenture fournit des exemples et des conseils pratiques aux gouvernements afin de hausser la productivité du secteur public en adoptant quatre principaux changements structuraux :
En savoir plus sur le travail d'Accenture auprès des gouvernements Delivering Public Service for the Future (Assurer les services publics pour l'avenir, en anglais seulement).
Méthodologie
La structure de modélisation d'Oxford Economics tient compte des effets à long terme des changements économiques et démographiques sur la demande future des services publics dans 10 pays : l'Allemagne, l'Australie, le Brésil, le Canada, les États-Unis, la France, l'Inde, l'Italie, le Royaume-Uni et Singapour. La prévision fondée sur la demande pour les dépenses de prestation des services publics est réalisée à partir des prévisions démographiques des Nations Unies, de l'inflation prévue des prix des produits et services de soins de santé, jumelées à l'effet de la hausse de la richesse d'une nation sur les dépenses gouvernementales.
Les dépenses de prestation des services publics constituent les dépenses totales du secteur public national et infranational, après déduction des paiements au service de la dette et des prestations d'assurance-emploi. Il s'agit du montant de financement disponible pour offrir les services publics définis par la Classification des fonctions de l'administration publique (CFAP), développée (dans sa version courante) en 1999 par l'Organisation de coopération et de développement économiques et publiée par la Division Statistique des Nations Unies comme étant la norme de classification des objectifs de l'activité des gouvernements.
L'écart des dépenses est calculé en comparant les prévisions fondées sur la demande avec la trajectoire actuelle pour les dépenses de prestation des services publics. La trajectoire actuelle est fondée sur des modèles existants de prestation des services du secteur public fonctionnant à l'intérieur de mesures d'austérité existantes et prévues, et sur un plan de croissance plus viable pour les dépenses gouvernementales, en fonction des données démographiques, du PIB et de la croissance des revenus au niveau national. La trajectoire suppose que les politiques économiques gouvernementales évoluent vers un déficit budgétaire plus soutenable à long terme en réduisant le déficit à un niveau stabilisant la dette par rapport au PIB d'ici 2025.
L'évaluation des économies de rendement exigées pour combler l'écart des dépenses d'ici 2025 se définit comme étant la différence entre les taux de croissance des prévisions fondées sur la demande avec la trajectoire actuelle pour les dépenses de prestation des services publics pour la période de 2010 à 2025.
La recherche dressait également un comparatif de la croissance de la productivité de la main-d'œuvre pour les secteurs public et privé dans huit des pays (ceux dont les renseignements étaient accessibles au public). La productivité de la main-d'œuvre se définit comme étant la contribution à valeur ajoutée à l'économie par apport de main-d'œuvre donné (c'est-à-dire l'emploi).
En février 2012, Ipsos MORI, une société d'étude de marché d'envergure mondiale, a mené un sondage auprès de 5 000 personnes dans 10 pays, dans le cadre de son sondage omnibus Global @dvisor.
À propos d'Accenture
Accenture est une entreprise mondiale de conseil en gestion, de services technologiques et d'impartition, comptant plus de 257 000 employés, servant des clients dans plus de 120 pays. Réunissant une expérience inégalée, des compétences étendues dans tous les secteurs d'activités et dans toutes les fonctions administratives, ainsi que des connaissances approfondies des entreprises les mieux cotées au monde, Accenture travaille de concert avec ses clients des secteurs public et privé pour les aider à réaliser la haute performance. L'entreprise a généré un revenu net de 27,9 milliards de $ US pour l'année financière prenant fin le 31 août 2012. Sa page d'accueil se situe au www.accenture.com.
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1 Tous les chiffres sont en devise locale, à moins d'avis contraire. La conversion à partir du dollar U.S. du modèle économique utilise les taux de conversion de 2010.
2 (En anglais seulement) http://epp.eurostat.ec.europa.eu/statistics_explained/index.php/Glossary:Classification_of_the_functions_of_government_(COFOG)
3 Les dépenses relatives aux services publics sont définies dans les présentes comme étant les dépenses totales des gouvernements fédéral et d'État, et de l'administration locale, moins les paiements au service de la dette et des prestations d'assurance-emploi.
4 http://www.oecd.org/els/healthpoliciesanddata/BriefingNoteCANADA2012.pdf
5 http://www.cihi.ca/CIHI-ext-portal/internet/en/Document/spending+and+health+workforce/spending/RELEASE_28OCT10
6 L'effet de richesse est basé en évaluant la hausse du PIB par tête et ses effets sur les dépenses publiques en santé.
7Les dépenses relatives aux services publics sont définies dans les présentes comme étant les dépenses totales des gouvernements fédéral et d'État, et de l'administration locale, moins les paiements au service de la dette et des prestations d'assurance-emploi.
Bas de vignette : "Dépenses publiques par pays en $ U.S. et en devise locale d'ici 2025 (Groupe CNW/Accenture)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20121113_C7288_PHOTO_FR_20521.jpg
Bas de vignette : "La trajectoire actuelle des dépenses publiques canadiennes pourrait totaliser 93 milliards $ CA ou 90 milliards $ U.S. de plus d'ici 2025. La trajectoire actuelle des dépenses publiques reflète les dépenses du gouvernement et la croissance économique, en tenant compte des mesures d'austérité existantes ou prévues, et en supposant que les gouvernements retournent à un niveau plus viable de dépenses par rapport au PIB d'ici 2025. (Groupe CNW/Accenture)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20121113_C7288_PHOTO_FR_20523.jpg
Bas de vignette : "La productivité de la main-d'œuvre du secteur public canadien - une mesure de valeur ajoutée à l'économie par apport de main-d'œuvre donné - a connu une augmentation moyenne de -0,2 % par année depuis 2001, bien en deçà de la croissance de productivité du secteur privé située à 1,1 %. (Groupe CNW/Accenture)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20121113_C7288_PHOTO_FR_20525.jpg
SOURCE : Accenture
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