SELON UN NOUVEAU RAPPORT : IL FAUT FAIRE UNE PAUSE DES HAUSSES DES TAUX D'INTÉRÊT POUR SAUVER LES EMPLOIS English
Le rapport économique du Congrès du travail du Canada et du Centre for Future Work propose des politiques de rechange à une récession attribuable aux politiques
OTTAWA, ON, le 19 oct. 2022 /CNW/ - Le Congrès du travail du Canada (CTC) et le Centre for Future Work ont publié aujourd'hui un nouveau rapport économique décrivant les risques de la poursuite obstinée de sa cible d'inflation par la Banque du Canada en haussant les taux d'intérêt.
Le rapport intitulé « Un remède pire que la maladie? Pour mieux comprendre l'inflation et ce qu'il faut y faire » explique les lacunes des hausses des taux d'intérêt de la Banque du Canada et examine les coûts économiques qu'aurait une récession. Le document conclut en proposant des politiques de rechange que la Banque du Canada et le gouvernement pourraient adopter pour lutter contre la forte inflation.
« Il semble que nous utilisons un manuel de politique monétaire vieux de plusieurs décennies pour régler les problèmes économiques de 2022. La Banque du Canada a déjà augmenté ses taux cinq fois cette année. Aucun pays de G7 ne les a relevés plus rapidement ou autant », déclare Bea Bruske, présidente du CTC. « Continuer obstinément à relever encore davantage les taux d'intérêt avant d'avoir pleinement évalué les effets des mesures déjà prises risque de causer une dommageable récession qui ferait grandement empirer la situation. Il faut faire une pause pour sauver des emplois canadiens. »
Le rapport, rédigé par Jim Stanford, directeur du Centre for Future Work, dément les discours de mauvaise foi sur les causes de l'inflation, résume les défis économiques actuels auxquels sont confrontés les décideurs politiques canadiens et présente une analyse lucide du véritable prix qu'aurait une récession pour les travailleuses et travailleurs et les familles.
« Une récession signifierait une hausse du taux de chômage, des pertes de revenus, une production réduite, des déficits plus importants, une capacité gaspillée et des vies détruites », explique Jim Stanford, directeur du Centre for Future Work. « L'approche actuelle d'austérité monétaire ne tient tout simplement pas compte des défis économiques auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui. Au lieu de plonger l'économie dans une dangereuse récession juste pour prouver que nous sommes sérieux quand il s'agit d'inflation, nous devrions adopter une approche plus ouverte et répondre par des mesures ciblées sur les causes réelles de la crise actuelle de l'inflation. »
Madame Bruske ajoute que les gouvernements ont également un rôle essentiel à jouer pour aider à atténuer les conséquences de la crise de l'inflation sur les gens et pour s'attaquer à ses causes réelles, y compris les perturbations de l'approvisionnement, un choc mondial des prix de l'énergie et le fait que les entreprises haussent les prix jusqu'à la limite de ce que le marché peut supporter.
« Une récession actuelle attribuable aux politiques va aggraver la situation, et ce sont les personnes qui ont des emplois précaires et de bas salaires, et particulièrement les femmes et les personnes autochtones, racialisées et nouvellement immigrées, qui seront les plus durement frappées », met en garde madame Bruske. « Mais le gouvernement peut aider en adoptant des politiques budgétaires, sociales et sur le marché du travail qui amortissent les effets sur les personnes les plus vulnérables. »
« Adoptons des solutions de rechange qui mettent le bien-être des gens au cœur des politiques monétaires et budgétaires de notre pays », conclut madame Bruske.
Téléchargez le rapport ici : https://documents.clcctc.ca/PAC/2022-InflationAssets/CLC-CFW-Inflation-Report-FR.pdf
SOURCE Congrès du travail du Canada (CTC)
Pour obtenir une entrevue avec : Jim Stanford, Centre for Future Work, ou Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada, veuillez communiquer avec : Relations avec les médias, CTC, [email protected], Cell. : 613-526-7426
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