Selon un nouveau rapport, surmonter les défis continus en matière de main-d'œuvre et de compétences pourrait soutenir la reprise et la croissance des PME canadiennes English
TORONTO, le 16 oct. 2020 /CNW/ - Un nouveau rapport intitulé Petites et moyennes entreprises (PME) : les lacunes en matière de compétences et les compétences de l'avenir démontre que la pénurie de main-d'œuvre et les lacunes en matière de compétences continuent de poser des défis aux petites et moyennes entreprises (PME), mais qu'elles pourraient soutenir la reprise après la pandémie et la croissance des PME canadiennes si elles étaient traitées. Bien que l'ampleur des effets de la crise de COVID-19 émergera avec le temps, la demande pour des travailleurs hautement qualifiés ainsi que de certains travailleurs peu spécialisés devrait se poursuivre.
Le rapport du Diversity Institute de l'Université Ryerson et de la Chambre de commerce de l'Ontario, en partenariat avec le Forum des politiques publiques et appuyé par le Centre des compétences futures, explore les connaissances actuelles concernant les approches en matière de compétences (avant COVID et pendant la pandémie) au sein des PME canadiennes, ce qui est important parce que les PME considèrent la capacité d'attirer et de conserver les talents est un enjeu concurrentiel crucial. Par exemple, 40 % des PME ont indiqué que la pénurie de main-d'œuvre qualifiée constituait un défi concurrentiel majeur. Ces pénuries de main-d'œuvre qualifiée varient selon les régions et les secteurs. Le Canada atlantique, la Colombie-Britannique et l'Ontario sont les régions plus durement touchées, tandis que les secteurs de la fabrication, du commerce de détail et de la construction sont les secteurs les plus durement touchés. D'autres données tirées d'un rapport de la Chambre de commerce de l'Ontario produit en 2020 révèlent que 62 % des PME ont essayé de recruter des employés au cours des six derniers mois et que 82 % d'entre elles ont mentionné avoir fait face à au moins un défi. Le premier défi, cité par 60 % des répondants, était de trouver une personne possédant les qualifications nécessaires.
« La poursuite de la recherche et le soutien aux PME sont essentiels et doivent faire partie de nos discussions sur la reprise et la croissance économiques », a déclaré Wendy Cukier, fondatrice du Diversity Institute. « Les PME ont été les plus durement touchées par l'impact économique de COVID-19, en particulier les petites entreprises et celles des secteurs des services. La discussion sur le développement des compétences est principalement axée sur les grandes entreprises, même si les PME sont le principal moteur de la croissance de l'emploi au Canada. »
« Les petits et moyens employeurs font partie intégrante de l'économie canadienne, et leur santé est essentielle à la résilience de notre marché du travail. L'un des grands défis auxquels ils font face consiste à trouver des employés possédant les compétences et les qualifications appropriées, comme l'ont démontré des recherches récentes », a ajouté Pedro Barata, directeur général du Centre des compétences futures. « Cela signifie que nous devons harmoniser notre formation axée sur les compétences avec ce que le marché du travail exige et, surtout, faire en sorte que la formation puisse s'adapter rapidement aux chocs économiques soudains. »
Bien que certaines PME affichent un optimisme prudent quant à la reprise, l'incidence de COVID-19 sur les compétences et l'emploi est incertaine et préoccupante puisque les PME sont à l'origine de la majeure partie de la croissance de l'emploi au Canada, les petites entreprises ayant affiché la plus forte croissance de l'emploi de 2013 à 2018, avec 56,8 % et 16,6 % (172 663 emplois) provenant de moyennes entreprises et seulement 26,6 % (276 677 emplois) de grandes entreprises.
En raison des changements démographiques, la majeure partie de la croissance de la main-d'œuvre sera attribuable à l'immigration - une tendance qui devrait se poursuivre -, et la capacité d'attirer et de conserver des immigrants qualifiés est essentielle. De plus, les entreprises dirigées par des femmes sont touchées de façon disproportionnée par la crise et exercent leurs activités dans de nombreux secteurs les plus touchés, comme l'hébergement, la restauration et la vente au détail. Les entreprises dirigées par des jeunes signalent un risque élevé de forclusion.
Le rapport Petites et moyennes entreprises (PME) : Les lacunes en matière de compétences et les compétences de l'avenir présente quatre thèmes prioritaires pour permettre aux PME de se rétablir. Il s'agit d'acquérir de nouvelles compétences visant le passage au numérique, d'adapter des produits et des services, et de renforcer et de développer une nouvelle expertise commerciale. Le rapport souligne les points suivants : la nécessité de renforcer la résilience des PME afin qu'elles puissent survivre aux chocs futurs; la nécessité d'intensifier les efforts pour aider les PME à passer au numérique; la nécessité de chaînes d'approvisionnement ouvertes et intégrées; et l'occasion de profiter de la crise pour rendre les entreprises du monde entier plus durables et plus respectueuses du climat.
Les chambres de commerce provinciales et d'autres organismes de soutien aux PME joueront un rôle essentiel dans le repérage et la résolution des défis auxquels font face les PME et dans le partage des approches novatrices, dont certaines sont décrites dans le rapport, notamment l'accès aux bassins de talents négligés, l'utilisation de nouveaux outils de perfectionnement et d'appoint ainsi que la mise en œuvre de nouvelles plateformes et de nouveaux processus pour aider les PME à recruter les talents et à obtenir du soutien.
« Nous comprenons les difficultés que subissent les petites entreprises pendant que les mesures d'atténuation de COVID-19 sont en place. Bon nombre d'entre eux se sont adaptés et feront partie intégrante du rétablissement et de la croissance après la pandémie », a déclaré Ashley Challinor, vice-présidente, Politiques, Chambre de commerce de l'Ontario et coauteure du rapport. « Les petites entreprises devront tirer parti des nouveaux talents et des nouvelles technologies pour s'adapter à l'économie virtuelle. À mesure que le comportement des consommateurs changera, la capacité des petites entreprises de "passer au numérique" sera un déterminant important de la reprise économique à long terme de l'Ontario. »
Les PME connaissent également un faible niveau de numérisation, et ont de la difficulté à accéder aux technologies et à les adopter. Toutefois, celles qui ont pu s'adapter rapidement ont connu une croissance. La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) révèle que le quart (26 %) des propriétaires de PME ont réussi à passer au numérique. Parmi les entreprises qui ont mené leurs activités en ligne, 30 % ont constaté une augmentation des ventes, tandis que 25 % affirment que les ventes sont restées les mêmes qu'avant COVID-19. L'enquête a également révélé que le nombre de transactions en ligne a augmenté de plus de 30 %.
Quoi qu'il en soit, la pandémie a rendu certaines entreprises plus agiles et plus souples : un tiers des PME croit que la numérisation est devenue plus importante et qu'elle a été propulsée en raison de la pandémie.
Le rapport a été élaboré dans le cadre de la série Projet compétences de l'avenir, un projet de collaboration entre le Forum des politiques publiques et le Diversity Institute de l'École de gestion Ted Rogers de l'Université Ryerson, avec le soutien du Centre des compétences futures. Il explore certains des enjeux les plus importants qui influent actuellement sur l'écosystème des compétences et de l'emploi au Canada.
SOURCE Institut sur la Diversité de l’Université Ryerson
Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec : Kathleen Powderley, 416 803-5597, [email protected]
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