Selon un spécialiste des AVC : nous pouvons prévenir le tsunami des maladies
vasculaires
L'auteur suggère des approches multidisciplinaires en santé vasculaire
MONTRÉAL, le 24 oct. /CNW/ - Le Canada a un urgent besoin de s'occuper de prévention des maladies vasculaires s'il veut éviter le fardeau imposé par le tsunami de cas prévus, déclare le spécialiste renommé des accidents vasculaires cérébraux (AVC), Dr Robert Côté, conférencier de la Fondation des maladies du cœur du Canada dans le cadre du Congrès canadien de santé cardiovasculaire 2010.
« Les maladies vasculaires pourraient être considérées comme le plus important problème de santé au Canada, dit Dr Côté. Chacun et chacune d'entre nous en ressentira l'impact au cours de notre vie. » Les maladies vasculaires regroupent de nombreux types de démence connues sous le nom de troubles cognitifs vasculaires, ainsi que la maladie d'Alzheimer, le diabète, l'athérosclérose, la crise cardiaque et l'AVC.
La maladie vasculaire la plus répandue, l'athérosclérose ou durcissement des artères, est responsable de plus du tiers des décès au Canada à chaque année.
Et les choses devraient continuer de se détériorer. Les Canadiens et les Canadiennes sont de moins en moins en forme et souffrent de plus en plus de surpoids et d'obésité. Nous voyons davantage de cas de diabète, d'hypertension artérielle, de cholestérolémie anormale et par conséquent, de plus en plus de crises cardiaques et d'AVC.
« Les maladies vasculaires ne ciblent pas seulement les gros vaisseaux sanguins, souligne Dr Côté. Au niveau du cerveau, la maladie se loge à l'intérieur de minuscules vaisseaux sanguins et entraine des dommages aux régions associées à la démence, dont la maladie d'Alzheimer. La prévalence de ces petits AVC non détectés augmente avec l'âge et cause des dommages au cerveau avec le temps. »
Chacune de ces maladies est en elle seule un important fardeau pour la santé, car elle affecte des millions de Canadiens et de Canadiennes, mais c'est l'incidence croissante de la démence, surtout chez notre population vieillissante, qui est la plus alarmante. « Un des défis à relever est le lien entre la démence et la maladie vasculaire du cerveau, qui est reliée à l'AVC, souligne Dr Côté. Le cerveau est un organe très vascularisé, autant sinon plus que le cœur. »
De récents rapports estiment que le nombre de Canadiens et de Canadiennes atteints de démence passera d'un demi-million à l'heure actuelle, à plus de 1,1 million de personnes d'ici 2038, ce qui engendrera des coûts de 153 milliards de dollars par année à l'économie canadienne.
« Nous devons améliorer le dépistage afin de mieux gérer les facteurs de risque vasculaires, dit Dr Côté, professeur de neurologie à l'Université McGill et médecin directeur à l'Hôpital général de Montréal. Dr Côté affirme que la meilleure chose que les Canadiens et les Canadiennes puissent faire afin de réduire le fardeau du déclin cognitif, consiste à contrôler leurs facteurs de risque vasculaires, surtout l'hypertension artérielle et le diabète.
« Les facteurs de risque sont les mêmes pour toutes les maladies vasculaires, notamment l'Alzheimer. Des mesures simples, telles que vivre sans fumée, une alimentation saine et l'activité physique, auront un impact important en vue de protéger les cœurs et les esprits de notre population vieillissante. »
Une approche exhaustive s'avère nécessaire
Nous ne connaissons pas suffisamment les causes de la maladie des petits vaisseaux, ce qui fait que nous ne savons pas trop comment la prévenir, la détecter tôt ou la traiter efficacement. La recherche dans ce domaine est limitée et actuellement, elle est organisée comme le système de santé : autour des divers organes du corps, comme le cœur, le cerveau et les reins.
« Nous avons un besoin urgent de relier les chercheurs qui travaillent sur ces différentes maladies, selon Dr Côté. En reliant les éléments et en développant une approche exhaustive qui nous aidera à mieux comprendre les liens de cause à effet entre les diverses maladies vasculaires, les connaissances acquises pourraient documenter les politiques et les pratiques de santé. »
Le Plan d'action canadien en santé cardiovasculaire, appuyé par la Fondation des maladies du cœur, recommande d'investir dans la mise en place d'un réseau multicentrique de santé vasculaire destiné à se concentrer sur les maladies vasculaires des petits vaisseaux.
Le coût de réalisation de ce lien essentiel entre les chercheurs et les cliniciens serait d'environ cinq à huit millions de dollars par année.
« C'est un investissement qui permettrait au Canada de devenir chef de file en recherche internationale tout en protégeant la santé des Canadiens et des Canadiennes, dit Linda Piazza, directrice de la recherche et des politiques de santé de la FMCC. Le problème est urgent et croissant. Le Canada dispose d'un plan et du talent nécessaire. Nous ne pouvons nous permettre d'attendre plus longtemps. »
Dr Côté lance aussi un appel à tous les professionnels de la cardiologie, chirurgiens cardiaques, neurologues, cardiologues et infirmières, afin qu'ils reconnaissent l'importance du lien entre les divers domaines de recherche vasculaire. « Nous devons bâtir des ponts et planter les semences de la santé vasculaire si nous voulons un avenir meilleur. »
Organisé conjointement par la Société canadienne de cardiologie et la Fondation des maladies du cœur du Canada, le Congrès canadien de santé cardiovasculaire est la plus importante conférence scientifique au Canada avec ses 4 000 professionnels de la santé de partout au pays.
Les représentants de 18 organismes différents, dont des chirurgiens, des pédiatres, des cardiologues, des infirmiers, des professionnels de la réadaptation et d'autres se renseignent sur les dernières découvertes scientifiques et la recherche de pointe. Le Congrès se déroule du 23 au 27 octobre à Montréal.
Les déclarations et conclusions des auteurs de cette étude sont uniquement celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les politiques ou les points de vue de la Fondation ou de la SCC. La Fondation des maladies du cœur du Canada et la Société canadienne de cardiologie ne font aucune représentation ou garantie quant à leur exactitude ou à leur fiabilité.
Organisme bénévole de bienfaisance en santé, la Fondation des maladies du cœur (www.fmcoeur.ca) mène la lutte vers l'élimination des maladies du cœur et des accidents vasculaires cérébraux (AVC), en contribuant activement à l'avancement de la recherche et sa mise en application, la promotion de modes de vie sains, la représentation auprès des instances responsables des politiques de santé.
Renseignements:
Pour renseignements ou entrevues, s'adresser à :
BUREAU DES MÉDIAS DU CCSC 2010 AU 514-789-3407 (DU 24 AU 27 OCTOBRE)
OU
Emily Bradshaw
Massy-Forget
514-842-2455, poste 29
514-926-7154
[email protected]
Après le 27 octobre 2010 :
Jane-Diane Fraser
Fondation des maladies du cœur du Canada
(613) 569-4361, poste 273
[email protected]
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