Selon une étude auprès des consommateurs, les politiques fédérales répriment l'activité domiciliaire et entraînent un sentiment négatif chez les acheteurs d'habitations English
TORONTO, le 25 juill. 2018 /CNW/ - Les nouvelles politiques du gouvernement font en sorte que les consommateurs ont des perspectives plus négatives pour l'habitation et l'immobilier au Canada, selon le Rapport sur le marché de l'habitation et du crédit hypothécaire au Canada, qui vient d'être publié. Bien qu'il y ait encore un large consensus parmi les consommateurs pour dire que l'immobilier demeure un bon investissement, le sentiment des consommateurs à cet égard a été tempéré par l'augmentation des taux d'intérêt et les nouvelles règles qui rendent plus difficile pour les acheteurs d'obtenir du financement hypothécaire.
« Nous constatons toujours un fort désir d'acheter une maison, surtout chez les jeunes de 25 à 34 ans », a déclaré Paul Taylor, PDG de Professionnels hypothécaires du Canada. « Quant à savoir s'ils pourront faire cet achat, c'est peut-être une tout autre question. »
Le rapport suggère que certains premiers acheteurs privilégiés trouvent des moyens de compléter leur mise de fonds avec l'aide de leurs parents. Cela profite à ceux qui ont la chance d'avoir une famille et qui ont les moyens financiers de les aider, mais cela laisse pour compte beaucoup de Canadiens de la classe moyenne. De plus en plus de ces jeunes s'habituent à l'idée qu'ils ne deviendront jamais propriétaires d'une maison et resteront toute leur vie locataires. Compte tenu des préoccupations croissantes au sujet de l'inégalité des revenus et de la richesse, les politiques actuelles qui créent une génération permanente de locataires de la classe moyenne pourraient accroître l'inégalité de la richesse à mesure que la capacité de posséder une maison et de générer des capitaux à long terme devient de plus en plus difficile.
« Nous appuyons un test de résistance, bien qu'à un taux réduit simulant une hausse de 0,75 %, car il s'agit d'un outil utile pour vérifier la capacité d'un emprunteur d'effectuer des paiements futurs, a commenté M. Taylor. Cependant, l'effet cumulatif de la hausse des taux, d'un test de résistance de 2 % ou plus, des règles du gouvernement provincial en Ontario et en Colombie-Britannique et de nouvelles restrictions sur les prêts ont une incidence négative sur l'activité du logement non seulement à Toronto et à Vancouver, mais partout au pays. »
Le rapport souligne que les politiques qui entraînent la chute du prix des maisons réduiront la valeur nette de celles-ci, ce qui, à son tour, ébranlera la confiance des consommateurs et se traduira par une réduction des dépenses, un ralentissement de la croissance économique et une diminution de la création d'emplois.
Défis du test de résistance
Le rapport souligne que l'une des choses les plus dangereuses qui peuvent arriver à l'économie canadienne, c'est la chute du prix des maisons.
« Bien que nous nous attendions normalement à ce que la chute des prix engendre une augmentation de la demande, dans le marché de l'habitation, nous avons constaté par le passé que cela peut en fait la réduire », a expliqué Will Dunning, économiste en chef de Professionnels hypothécaires du Canada. « Des baisses de prix importantes remettent en question la fiabilité du marché dans son ensemble, ce qui fait craindre aux acheteurs éventuels que les valeurs ne diminuent davantage. »
Le rapport montre que, bien que le marché se comporte comme il se doit, en réaction aux conditions économiques réelles, les tendances en matière d'achat de maisons ont été perturbées par des tests de résistance. Il y a maintenant un déséquilibre entre l'offre et la demande dans presque tous les milieux canadiens. À Toronto et à Vancouver, l'affaiblissement du marché a été perçu comme un changement bienvenu, bien qu'ailleurs au pays, il se soit révélé plus instable, où les conditions étaient déjà faibles, et la stabilité des prix est remplacée par l'érosion des prix.
« Les effets de ces politiques sont particulièrement préoccupants dans les régions qui sont déjà aux prises avec l'instabilité économique, notamment l'Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador, qui ont de la difficulté à se remettre du choc des prix du pétrole, conclut M. Dunning. Le fossé qui se creuse entre l'offre et la demande de logements mine encore davantage la confiance des consommateurs dans l'économie et le marché de l'habitation. »
Professionnels hypothécaires du Canada est l'association nationale de l'industrie du crédit hypothécaire, représentant 11 500 personnes et 1 000 entreprises, dont des agences hypothécaires, des prêteurs, des assureurs et des fournisseurs. Ses membres constituent le réseau le plus vaste et le plus respecté de conseillers hypothécaires du pays, dont les intérêts sont représentés auprès des gouvernements, des organismes de réglementation, des médias et des consommateurs. Ensemble, nous sommes déterminés à maintenir des normes élevées en matière de déontologie, de protection des consommateurs et de pratiques exemplaires.
La filière du courtage hypothécaire traite plus de 35 % des prêts hypothécaires au Canada dont près de 55 % des prêts aux primo-accédants, ce qui représente environ 80 milliards de dollars en activité économique annuelle. Grâce à ses membres diversifiés et solides, Professionnels hypothécaires du Canada est particulièrement bien placée pour parler des enjeux qui ont une incidence sur tous les aspects du processus de préparation des demandes de prêt hypothécaire.
*Le rapport semestriel sur l'état du marché hypothécaire résidentiel sera publié sous peu.
SOURCE Professionnels hypothécaires du Canada
Paul Taylor, Professionnels hypothécaires du Canada, Bureau : 416-644-5465, Mobile : 905-334-1165, [email protected]; Michael Hutchison, Impact Affaires publiques, 519-870-9945, [email protected]
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