MONTRÉAL, le 29 mai 2022 /CNW Telbec/ - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) souligne la Semaine des services éducatifs à la petite enfance, qui se tient du 29 mai au 4 juin, en plein contexte de pénurie de main-d'œuvre qui sévit dans le réseau.
Le manque de places en services éducatifs à la petite enfance a de sérieuses conséquences pour un très grand nombre de familles. Le Grand chantier pour les familles a créé des attentes à la hauteur des annonces qui ont été faites; nous souhaitons ardemment que le gouvernement remplisse ses engagements.
Des dizaines de milliers de parents sont en attente d'une place en services éducatifs à la petite enfance, un véritable enjeu dans le contexte de rareté de main-d'œuvre qui affecte tous les secteurs d'activité. Alors que le gouvernement multiplie les initiatives de formations courtes pour pallier la pénurie, la CSQ et ses fédérations concernées insistent sur l'importance de favoriser la formation collégiale et, donc, de multiplier les passerelles menant vers la formation technique.
« Évidemment, nous sommes conscients que la pénurie affecte aussi le réseau de la petite enfance, mais pour attirer la relève, il n'y a pas mille façons : cela passe nécessairement par la valorisation et l'amélioration des conditions de travail. Nous avons bon espoir que les négociations à venir dans le secteur des CPE et des milieux familiaux régis et subventionnés contribueront à améliorer la situation », de souligner Line Camerlain, vice-présidente de la CSQ. Elle ajoute aussi que les services éducatifs en milieu familial devraient se retrouver davantage au cœur de la stratégie du ministre pour répondre rapidement aux besoins des familles du Québec. Déjà bien établies, les Responsables en service éducatif en milieu familial (RSE) font partie du réseau public et offrent des services de qualité.
La présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Valérie Grenon, souligne pour sa part qu'en vertu des décrets mis en œuvre dans le cadre de l'urgence sanitaire, les intervenantes en CPE doivent composer avec un nombre réduit d'éducatrices qualifiées sur le plancher. Par ailleurs, la pandémie a exacerbé l'exode de RSE, privant des milliers de parents d'une place pour leur enfant.
« Le manque de relève pour le réseau est criant et cause une pression accrue sur les intervenantes en place, et ce, dans tous les corps d'emploi. Certes, il faut agir promptement pour passer au travers de la tempête à court terme, mais il faut penser dès maintenant à faire la promotion de la profession auprès des jeunes du secondaire pour l'avenir de notre métier pour les prochaines années », estime Mme Grenon.
Pour sa part, la présidente de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Lucie Piché, rappelle que la Technique d'éducation à l'enfance (TÉE) s'est dégarnie du tiers de ses effectifs depuis 2016 alors que le besoin de main-d'œuvre qualifiée ne fait qu'augmenter d'année en année. De plus, à peine une étudiante sur deux complète son parcours en cinq ans.
« La prolifération des formations courtes en petite enfance inquiète les enseignantes et enseignants de cégep en TÉE, pour qui le DEC devrait être la référence en petite enfance afin de maintenir des services de qualité. Il n'est pas normal que des jeunes choisissent d'emblée la formation continue pour éviter une formation jugée trop longue. Le DEC en TÉE est une formation complète, menant à des stages et préparant bien les étudiantes et étudiants au travail en petite enfance », insiste Mme Piché.
Les trois dirigeantes syndicales demandent au gouvernement de valoriser la profession d'intervenantes en petite enfance et de soutenir un réseau public fort de CPE et de milieux familiaux régis et subventionnés. « Notre réseau de services éducatifs à la petite enfance fait la fierté des Québécoises et des Québécois, en plus d'être fréquemment cité en exemple dans le reste du Canada et à travers le monde. Parce que les besoins des familles sont criants, le gouvernement doit renverser la tendance actuelle avec une vision à long terme », terminent-elles.
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont environ 125 000 font partie du personnel de l'éducation. La CSQ compte 11 fédérations qui regroupent quelque 240 syndicats affiliés; s'ajoute également l'AREQ (CSQ), l'Association des retraitées et retraités de l'éducation et des autres services publics du Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services éducatifs à la petite enfance, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Twitter : CSQ_Centrale
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) est l'organisation syndicale la plus représentative en petite enfance. Elle représente près de 13 000 membres à travers le Québec travaillant dans les centres de la petite enfance (CPE) ou comme responsables en services éducatifs (RSE) en milieu familial régi et subventionné.
La Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) est un regroupement de seize syndicats représentant près de 3 000 enseignantes et enseignants de cégep venant de plusieurs régions du Québec. Fondée en 1968, la FEC-CSQ a toujours milité pour que les cégeps aient les moyens d'offrir aux étudiantes et étudiants une formation de qualité, préparatoire au marché du travail ou à l'université, tout en contribuant au développement de citoyennes et citoyens libres et autonomes. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
SOURCE CSQ
Claude Girard, Conseiller aux communications, Cellulaire : 514 237-4432, Courriel : [email protected] ; Mathieu Morin, Conseiller aux communications FIPEQ-CSQ, Cellulaire : 514-378-5933, Courriel : [email protected]
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