Semaine québécoise des adultes en formation - Favoriser l'accès à la
formation pour tous les adultes
MONTRÉAL, le 19 mars /CNW Telbec/ - À l'occasion de la 8e Semaine québécoise des adultes en formation, qui aura lieu du 20 au 26 mars 2010, la Fédération des cégeps joint sa voix à celle de l'Institut de coopération pour l'éducation des adultes (ICÉA), organisateur de l'événement, pour souligner l'importance d'encourager un plus grand nombre d'adultes à entreprendre une démarche d'apprentissage.
"Pour faire face aux pénuries de main-d'œuvre qualifiée qui touchent plusieurs secteurs de l'économie et relever les défis découlant de la baisse démographique au Québec, nous devons nous assurer qu'un nombre plus important d'adultes puissent compléter leurs études collégiales, se perfectionner ou encore se recycler. Et cela, autant dans l'intérêt individuel que dans l'intérêt collectif", a affirmé le président-directeur général de la Fédération des cégeps, M. Gaëtan Boucher.
La formation des adultes : un enjeu incontournable
Selon Statistique Canada, le taux de participation de la main-d'œuvre québécoise à des activités de formation liées à l'emploi est actuellement inférieur à la moyenne canadienne. Et ce taux a peu évolué entre 2002 et 2008, alors qu'il a augmenté de manière significative dans les autres provinces. Si elles confirment l'importance d'une initiative telle que la Semaine québécoise des adultes en formation, ces données sont toutefois préoccupantes dans un contexte où 67 % des 271 000 nouveaux emplois qui seront créés d'ici 2018 - donc plus de deux emplois sur trois -, nécessiteront une formation postsecondaire, d'après Emploi-Québec.
Devant un tel pronostic, favoriser la formation, le perfectionnement et le recyclage de la main-d'œuvre est un enjeu incontournable, auquel la formation continue au collégial doit pouvoir répondre davantage en offrant à un plus grand nombre d'adultes les services dont ils ont besoin. Actuellement, 23 000 adultes seulement fréquentent l'un ou l'autre des 48 cégeps, alors qu'en Ontario, 290 000 adultes sont inscrits dans un collège.
Diversité et flexibilité dans l'offre de services
Si la mise en œuvre par le gouvernement du Québec du Pacte pour l'emploi et du Pacte pour l'emploi Plus permet un accès élargi des adultes à la formation continue et, en particulier, aux cours "hors programme" et à temps partiel, des contraintes financières continuent de freiner le développement de ce secteur de l'enseignement collégial, le privant de la flexibilité essentielle à une offre de services diversifiée et véritablement adaptée aux besoins. Donner à la formation continue toute la souplesse nécessaire doit passer notamment par une enveloppe budgétaire ouverte permettant de répondre rapidement à des demandes de formations techniques de courte durée conduisant à l'obtention d'une attestation d'études collégiales (AEC), de développer, d'adapter et d'offrir ces formations dans tous les secteurs d'activité économique, et de rendre la formation technique à temps partiel plus accessible, en particulier aux personnes en emploi.
Des services d'accueil, de référence et d'encadrement doivent par ailleurs être développés dans tous les collèges afin de permettre l'analyse et l'identification des besoins des adultes et des entreprises, dans la perspective d'y répondre encore plus adéquatement. Soutenir l'intégration professionnelle des personnes immigrantes faisant également partie de leur rôle, les collèges doivent aussi pouvoir accroître les activités qu'ils mettent sur pied à l'intention de cette clientèle, en matière de francisation, de formation d'appoint et de perfectionnement.
Exploiter le plein potentiel de la formation continue
Des ajustements doivent impérativement être apportés afin de faire tomber les obstacles qui empêchent toujours les cégeps de donner leur plein potentiel dans la poursuite des objectifs fixés par le gouvernement du Québec en matière de formation et de recyclage de la main-d'œuvre, notamment dans le cadre du Pacte pour l'emploi. Les collèges attendent d'ailleurs beaucoup du second plan d'action de la Politique gouvernementale d'éducation des adultes et de formation continue, qu'ils espèrent voir rapidement publié, et souhaitent que les mesures du Pacte pour l'emploi soient prolongées au-delà de l'échéance prévue de 2011.
"En ne favorisant pas le plein développement de la formation continue au collégial, le Québec répond encore trop partiellement aux besoins des adultes et des entreprises. Face aux défis économiques que nous devons relever collectivement, remédier rapidement à cette situation n'est plus un choix, c'est une nécessité", a indiqué M. Boucher.
Renseignements: Christian Van Nuffel, conseiller en communication, (514) 381-8631, poste 2337
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