Semaine québécoise pour un avenir sans tabac - Depuis 2003, la cigarette a tué plus de 100 000 Québécois English
Comme si Huntingdon, Baie-Comeau, Mont-Laurier, Saint-Hyacinthe et Gaspé avaient disparu
MONTRÉAL, le 18 janv. 2013 /CNW Telbec/ - Ce dimanche débute la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac. La Société canadienne du cancer (SCC) - Division du Québec profite de cette campagne pour rappeler aux élus et à la population que même si la Loi sur le tabac a largement contribué à la lutte contre le tabac, elle n'a pas été mise à jour depuis son implantation il y a près de 7 ans. Depuis ce temps, l'industrie a développé une foule de nouveaux produits, et, malgré l'argent investi en prévention, le taux de tabagisme stagne à 20 % depuis 2006. Pour chaque fumeur qui arrête ou décède, une nouvelle personne s'initie au tabac.
Le tabac est la plus importante cause de maladies et de décès. Plus de 100 000 Québécois en sont morts depuis 10 ans, soit l'équivalent des populations de Huntingdon, Baie-Comeau, Mont-Laurier, Saint-Hyacinthe et Gaspé combinées. Il joue un rôle dans l'apparition d'au moins 17 types de cancer, dont le celui du poumon, qui est le plus meurtrier de tous : ce dernier tuera cette année deux fois plus de Québécoises que le cancer du sein et quatre fois plus de Québécois que le cancer de la prostate.
« Aujourd'hui encore, la cigarette tue plus que les accidents de la route, le sida, la drogue, l'alcool, les incendies, les meurtres et les suicides réunis. Quelque 28 Québécois décèdent chaque jour à cause du tabac. Peut-on nier que c'est là notre principal problème de santé? Pendant que nous tentons d'enrayer ce fléau, l'industrie du tabac travaille d'arrache-pied pour renouveler sa clientèle, notamment les jeunes. Il faut que ça cesse! » lance Mélanie Champagne, coordonnatrice, Questions d'intérêt public, à la SCC.
1. Promotion efficace
Selon la SCC, la solution passe par l'encadrement de la promotion : les fabricants de tabac mettent en marché des cigarettes ultraminces (de véritables « attrape-filles ») et des produits aromatisés très populaires, dans des emballages que les jeunes recherchent. Également, phénomène marginal il y a quelques années, les cigarettes électroniques sont source de préoccupation. « Si la cigarette électronique aidait vraiment les gens à arrêter de fumer, pourquoi deux géants mondiaux du tabac ont-ils investi l'année dernière des centaines de millions $ dans le rachat de petits fabricants de cette nouvelle technologie? » demande Mme Champagne.
Aussi, les paquets de cigarettes sont des publicités miniatures qui font la fierté des ados. C'est pour cette raison que l'Australie a adopté l'emballage neutre depuis le 1er décembre 2012. La SCC est d'avis que les Québécois méritent également cette mesure protectrice.
Demandes
La SCC demande donc au gouvernement d'inclure dans la Loi sur le tabac :
- Le gel du marché des produits de tabac et l'adoption de l'emballage neutre pour tous les produits.
- L'abolition des saveurs (y compris le menthol) pour tous les produits du tabac (cigarettes, petits cigares, tabac à rouler, produits de tabac sans fumée, etc.).
- L'interdiction des cigarettes minces ayant un diamètre inférieur à 7,5 mm.
2. Prix du tabac : un incitatif puissant
L'industrie du tabac et ses groupes d'intérêt laissent croire que la contrebande du tabac est omniprésente et en hausse au Québec. Le but de leur manœuvre est simple : faire croire au public et aux décideurs que le problème est majeur, freiner la hausse des taxes et convaincre les décideurs de ne pas s'attaquer à la Loi sur le tabac.
En fait, elle est passée de 30 % en 2008, à environ 15 % aujourd'hui. De plus, la forte majorité des jeunes s'approvisionnent sur le marché légal.
Demandes
- L'augmentation du taux de taxation pour qu'il atteigne celui qui existe en Ontario (2e province au taux de taxation le plus bas après le Québec).
- Le maintien des ressources allouées pour la lutte à la contrebande.
« Au-delà des décès et de l'impact sur la qualité de vie des fumeurs, le tabagisme coûte très cher à la province : plus de quatre milliards $ en coûts directs et indirects annuellement, comparativement aux maigres 900 millions $ qu'il rapporte au gouvernement en taxes. Il est urgent que la Loi sur le tabac soit bonifiée de mesures fortes qui agissent sur le prix et la promotion des produits du tabac », conclut Mme Champagne.
Depuis deux décennies, la Société canadienne du cancer joue un rôle de premier plan dans la lutte antitabac : intervenante dans de nombreuses causes d'importance contre les manufacturiers de tabac, membre de coalitions impliquées dans la lutte contre le tabagisme, elle sensibilise les autorités gouvernementales et le public aux méfaits du tabac. Pour en savoir plus, visitez cancer.ca ou appelez notre Service d'information sur le cancer, au 1 888 939-3333.
Des photos haute résolution de nouveaux produits sont disponibles sur cancer.ca (libres de droits d'auteur).
SOURCE : SOCIETE CANADIENNE DU CANCER (DIVISION DU QUEBEC)
Mélanie Champagne, coordonnatrice, Questions d'intérêt public
Société canadienne du cancer, Division du Québec
514 651-1470, [email protected]
André Beaulieu, conseiller principal, Relations publiques
Société canadienne du cancer, Division du Québec
514 393-3444, [email protected]
Partager cet article