Service de police de Repentigny: une unité interne d'intervenant.e.s psychosociaux.les dédiée aux personnes dont l'état mental est perturbé English
Collaboration du CISSS de Lanaudière et des ministères de la Sécurité publique et de la Santé et des Services sociaux
REPENTIGNY, ON, le 14 juill. 2022 /CNW Telbec/ - Au cours des dernières années, le travail policier a beaucoup évolué et la majorité des appels reçus aujourd'hui est principalement de nature socialei. Ce portrait marque une tendance à la hausse dans la majorité des municipalités du Québec et la Ville de Repentigny ne fait pas exception. Les statistiques démontrent qu'en 2021, près de 40 % des interventions réalisées par les agent.e.sii du Service de police de Repentigny (SPVR) concernaient une personne dont l'état mental était perturbéiii. En constante interaction avec la population du territoire et dans sa volonté d'offrir une approche adaptée aux besoins grandissants de sa population, le SPVR est fier d'annoncer le lancement de son projet CIDD (Concertation, Intervention, Désescalade et Déjudiciarisation), qui consiste à déployer sur le terrain une unité interne d'intervenant.e.s psychosociaux.les auprès des personnes qui présentent un état mental perturbé.
« Cette unité psychosociale représente un modèle innovant en matière de sécurité publique communautaire. Elle saura répondre plus adéquatement aux besoins évolutifs de la population et aux problématiques actuelles sur le terrain. Les policier.ière.s doivent fréquemment intervenir dans des situations qui requièrent une expertise psychosociale de personnes formées et habilitées pour y répondre. Cette unité permettra aussi de concrétiser le virage vers une police de proximité et de concertation avec les organismes du milieu, tel que le recommande le comité consultatif sur la réalité policière », souligne Helen Dion, directeur du SPVR.
Le projet CIDD se concrétise par la création d'une unité d'intervention interne composée de six (6) intervenant.e.s psychosociaux.les, dont deux (2) proviennent du CISSS de Lanaudière et quatre (4) qui seront embauchés par le SPVR. Cette unité civile se distingue par sa capacité à intervenir, directement sur le terrain, auprès de personnes qui se trouvent dans un état de détresse psychologique lorsque la situation est sécuritaire pour ce type d'intervention.
Ils et elles pourront ainsi intervenir autrement auprès des populations plus vulnérables, de désamorcer et de prendre en charge, de manière adaptée, les situations de crise en offrant aux personnes en détresse le soutien nécessaire. Cette unité saura également établir la liaison avec les services appropriés, grâce à une concertation en amont avec les ressources sociales et communautaires du territoire.
« Ce projet démontre une fois de plus notre engagement envers notre population à travers notre plan d'action « Évoluons au rythme de notre communauté », qui prône l'inclusion de l'ensemble des individus et, dans ce cas-ci, d'une population trop souvent stigmatisée », ajoute Mme Dion.
Quant aux patrouilleur.euse.s, ils et elles se déplaceront pour prêter main-forte et intervenir lorsqu'une situation s'intensifie ou que l'unité requière leur service. De cette façon, ces dernier.ière.s pourront poursuivre leur travail en répondant à d'autres types d'appels, sachant que les situations en lien avec une personne dont l'état mental est perturbé - mais qui ne représentent pas de danger - sont prises en charge par des professionnel.le.s de l'unité psychosociale.
« Le SPVR innove une fois de plus avec un modèle d'intervention unique au Québec et adapté à la réalité de notre Ville. Sa valeur ajoutée réside sans aucun doute dans son approche communautaire gagnante à tous points de vue », affirme Nicolas Dufour, maire de Repentigny. « C'est notre devoir, en tant que gouvernement de proximité, d'offrir des services à l'ensemble des personnes de notre territoire et de veiller à leur prise en charge lorsque le besoin se présente. »
Ce projet est rendu possible grâce à la contribution financière majeure du ministère de la Santé et des Services sociaux et du ministère de la Sécurité publique, allant jusqu'à 50 % du financement du projet. Cet apport important est la preuve de leur confiance envers ce modèle novateur en matière de services à la population. Il n'aurait toutefois pas été possible de le déployer sans la concertation des organismes du milieu et du CISSS de Lanaudière.
"Il s'agit d'un projet de collaboration avec le SPVR et le CISSS de Lanaudière est fier de cette action supplémentaire visant à desservir la population, qui en est parfaite cohérence avec notre responsabilité populationnelle", tient à mentionner M. Norman Gugg, directeur adjoint-direction santé mentale et dépendance au CISSS de Lanaudière.
Avec le déploiement du projet CIDD au cours des prochaines semaines - projet pilote d'une durée de 3 ans - le SPVR est confiant que les personnes dont l'état mental est perturbé et qui se retrouvent en position de vulnérabilité seront accompagnées par les ressources destinées à les aider, toujours en collaboration avec le personnel policier et les organismes du milieu.
Références
i Ministère de la Sécurité publique. (2021). « Rapport final du comité consultatif sur la réalité |
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Policière »; https://www.securitepublique.gouv.qc.ca/fileadmin/Documents/police/pratiques_policieres/rapport_ccrp_final.pdf |
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ii Statistique du Service de Police de Repentigny |
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iii Le terme « personne dont l'état mental est perturbé » est communément utilisé dans le domaine policier et n'est en aucun cas un diagnostic médical. |
SOURCE Ville de Repentigny
Direction des communications, Ville de Repentigny, 450 470-3100
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