Services policiers autochtones : un service essentiel et non un programme English
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Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador26 mars, 2018, 14:00 ET
WENDAKE, QC, le 26 mars 2018 /CNW Telbec/ - L'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) accueille favorablement le troisième appel à l'action publié le 23 mars dernier par le commissaire Viens dans le cadre de la Commission d'enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec (Commission Viens). Cet appel à l'action fait écho aux audiences tenues les 21 et 22 mars derniers à Montréal et atteste des modifications à apporter considérant l'état d'urgence qui prévaut en matière de sécurité publique dans les communautés des Premières Nations.
En raison des témoignages troublants partagés le 22 mars dernier par les représentants de l'APNQL, incluant la nécessité pour le Canada et le Québec de mettre en place un plan d'action concret et urgent, d'importants changements s'imposent. Si les services policiers autochtones représentent un service essentiel, tout comme ce l'est pour tout autre corps policier, un traitement juste et équitable pourra être assuré uniquement par voie législative et non administrative, telle que les ententes tripartites en vigueur.
« Je suis reconnaissant envers le commissaire Viens pour son écoute et sa volonté pour qu'un traitement juste et équitable soit assuré à l'égard de nos services policiers par les deux niveaux de gouvernements », a déclaré Ghislain Picard, chef de l'APNQL. Le chef Picard recommande, entre autres, que les Premières Nations qui souhaitent se prévaloir d'une extension d'un an de leur entente tripartite se terminant au 31 mars aient cette possibilité, notamment afin d'assurer qu'un processus tripartite de négociation puisse réellement être déployé, sans la menace d'avoir à signer, d'ici quelques jours, une entente à long terme non conforme, sous peine d'avoir à procéder à la dissolution de leur corps policier ou encore d'avoir à assurer son maintien, mais pour une durée maximale d'un an sans aucune aide financière extérieure.
« Compte tenu du dépôt du budget provincial prévu demain, il sera intéressant de constater si le gouvernement du Québec a entendu l'appel à l'action de la Commission Viens et qu'une nouvelle ère vers une réelle réconciliation pourra commencer, qui présuppose évidemment la fin de toute forme de discrimination envers nos citoyens », a rappelé le chef Picard.
L'APNQL continuera néanmoins d'insister auprès du Canada et du Québec, afin que des mesures concrètes soient prises en réponse aux recommandations de la Commission Viens et qu'une table de travail tripartite sera mise rapidement en place en vue de prendre véritablement en compte les besoins propres aux communautés des Premières Nations. Le droit fondamental à la sécurité individuelle et collective doit être assuré à tous les membres des Premières Nations, comme il l'est pour tous les citoyens du Québec.
À propos de l'APNQL
L'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador est l'organisme régional politique qui regroupe 43 chefs des Premières Nations au Québec et au Labrador. Suivez l'APNQL sur Twitter @APNQL.
SOURCE Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador
Alain Garon, [email protected], Conseiller aux communications, Cell. : 418 254-4620
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