Session parlementaire - L'accès à la propriété et l'abordabilité des logements au cœur des priorités du Parti Québécois
ALMA, QC, le 17 janv. 2024 /CNW/ - Le chef du Parti Québécois et député de Camille-Laurin, Paul Saint-Pierre Plamondon, et le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en matière d'Affaires municipales et Habitation du Parti Québécois, Joël Arseneau, dénoncent les orientations de la CAQ en matière d'habitation. Le gouvernement Legault a échoué en la matière, rendant les logements inabordables et l'accession à la propriété quasiment impossible pour toute une génération de Québécois. Devant ce laxisme, le Parti Québécois annonce qu'il fera de l'accession à la propriété l'une de ses grandes priorités de la session, en plus de lancer un chantier national sur la question de l'habitation de manière plus large.
- Le Parti Québécois tient à rappeler les faits en matière d'habitation : le prix des logements et des propriétés monte en flèche partout au Québec depuis que la CAQ forme le gouvernement et dénonce les politiques de la ministre de l'Habitation et le projet de loi 31.
- Il rappelle que sous la CAQ, l'immigration connaît des sommets historiques au Québec, ce qui contribue à accentuer la crise du logement. L'immigration temporaire est quatorze fois plus élevée que sous les libéraux de Philippe Couillard.
- Le Parti Québécois annonce qu'il déposera dans les prochaines semaines un plan d'accès à la propriété pour les premiers acheteurs et les jeunes afin de corriger une injustice historique entre les générations.
- Le Parti Québécois annonce aussi le lancement d'un chantier national sur la crise du logement en vue du prochain Conseil national du PQ en avril qui portera sur la crise du logement, l'accessibilité et l'abordabilité.
L'accès au logement et à la propriété est sous tension : les ménages québécois consacrent une part grandissante de leur budget au logement, notamment en raison de la hausse rapide du prix des propriétés partout au Québec ces trois dernières années, de hausses successives des taux d'intérêt et de la pénurie de logements abordables. « Nous sommes dans une tempête parfaite : parce que les prix et les taux d'intérêt montent en flèche, moins de ménages peuvent accéder à la propriété, ce qui fait plus de monde à la recherche d'un logement. Les taux d'inoccupation sont au plus bas partout, y compris ici à Alma où il est de 0,3 %, ce qui entraîne des hausses vertigineuses des loyers année après année et plus de tension sur le marché locatif. Sous le gouvernement de la CAQ, on fonce vers le point de rupture », a déclaré le chef du Parti Québécois, Paul Saint-Pierre Plamondon, rappelant que dans la région, par exemple, le coût des loyers avait augmenté de 17 % en 2023 et de 22 % en 2022.
Alors qu'une génération complète a perdu sa capacité d'accéder à la propriété en à peine cinq ans, la CAQ ne fait presque rien pour corriger cette injustice historique. « Le prix des maisons a augmenté de 64 % sous la CAQ et le premier ministre nous disait même que c'était un « mal nécessaire pour pas que le Québec reste pauvre ». Durant la dernière session, je lui ai donné plusieurs exemples de programmes très généreux qui ont été mis en place par les différents gouvernements dans les années 80 et 90 afin de permettre aux premiers acheteurs d'accéder à la propriété. Ces différents programmes ont permis à plus d'une centaine de milliers de ménages québécois de devenir propriétaires au fil des années et c'est en s'inspirant de ceux-ci que nous déposerons un plan avec plusieurs mesures costaudes. Paradoxalement, aujourd'hui, alors que toute une génération a vu sa capacité d'accéder à la propriété disparaître, le gouvernement ne leur offre presque aucun appui. Quand une crise de cette ampleur sévit, ça prend des mesures à la hauteur de la crise. Il y a un bris du contrat social qui se produit lorsqu'on dit à des citoyens d'aller à l'école, d'avoir de bonnes notes et de travailler fort et que même s'ils font tout ce qui leur a toujours été demandé, ils ne peuvent pas s'acheter de maisons comme leurs parents et leurs grands-parents avant eux. Actuellement, 60 % des Québécois sont propriétaires, mais presque 100 % de ceux qui ne le sont pas souhaitent un jour le devenir. C'est ça qu'il faut résoudre en priorité. », selon le chef péquiste.
Le laxisme du gouvernement en matière d'immigration contribue, lui aussi, à la crise du logement. « On a un gouvernement qui, malgré ses discours, a ouvert les vannes de l'immigration sans aucune considération des problèmes bien réels auxquels les ménages au Québec font face. On a aussi un gouvernement qui demeure passif face au fédéral et à sa politique migratoire, qui selon l'avis de plusieurs experts, a carrément créé la crise actuelle. Pendant ce temps, le nombre de mises en chantier a diminué de 35 % cette année par rapport à l'année dernière et le nombre de logements et de propriétés abordables stagne pour tous les Québécois comme pour les nouveaux venus. Ces politiques ne font qu'ajouter à la tension sur le marché, c'est mathématique, comme nous l'ont démontré les nombreuses études des grandes banques et de grands économistes depuis quelques mois et tout récemment », a poursuivi le chef du Parti Québécois.
Le projet de loi 31 présenté par la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, et les orientations du gouvernement viennent empirer la crise du logement a soutenu le porte-parole en matière d'Habitation du Parti Québécois. « Au lieu de s'attaquer au problème, la ministre de l'Habitation a mis la hache dans le programme AccèsLogis sans prendre l'engagement de livrer les logements à loyer modique promis jusqu'à présent. Le Québec est dernier au Canada en termes de mises en chantier avec une diminution de 35 % par rapport à l'année dernière. De plus, nous avons passé l'automne à débattre d'un projet de loi improvisé à la faveur des propriétaires qui possèdent des dizaines, parfois des centaines d'unités locatives et des promoteurs. Le constat est simple : la CAQ a baissé les bras pour les locataires et pour les jeunes familles qui cherchent à se loger convenablement à un prix décent. Le coût de ce laxisme peut être vu chaque jour dans les rues, où le phénomène de l'itinérance a explosé » a déclaré le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau.
Par conséquent, la formation politique lance aussi un chantier national sur la crise du logement dont le point culminant sera le prochain Conseil national du PQ, en avril. Ce dernier portera sur la crise du logement, l'accessibilité et l'abordabilité. « Se loger est difficile à peu près partout tandis que le rêve d'acheter une maison échappera à une bonne partie de la génération qui entre sur le marché du travail. Puisque le gouvernement ne sait pas quoi faire, nous on va faire le travail à leur place. Nous lançons un appel aux citoyens et citoyennes à contribuer aux solutions, afin d'arriver en avril avec des mesures fortes à présenter aux Québécois », a affirmé le chef du Parti Québécois, soulignant qu'une adresse courriel est accessible dès aujourd'hui pour que les personnes désirant contribuer avec leurs idées puissent le faire.
Alors que le député Joël Arseneau talonnera le gouvernement au parlement, la porte-parole nationale du Parti Québécois, Méganne Perry Mélançon, fera le tour du Québec pour rencontrer les groupes et intervenants afin de recueillir les diverses propositions et bonifier les positions actuelles de la formation politique dont :
- Agir contre la spéculation et soutenir les premiers acheteurs ;
- Soutenir la création de logements sociaux et coopératifs ;
- Favoriser la construction et augmenter l'offre de logements ;
- Maintenir l'abordabilité des logements existants ;
- Ajuster le cadre législatif et les pouvoirs des municipalités à l'urgence en matière d'habitation.
Les citoyens peuvent envoyer leurs commentaires et suggestions à cette adresse courriel : [email protected]
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Emmanuel Renaud, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, (418) 720-5717, [email protected]
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