Seule la création d'un Conseil des universités peut faire contrepoids à l'autocratie du ministre de l'Éducation
Nouvelles fournies par
Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université03 nov, 2015, 06:00 ET
MONTRÉAL, le 3 nov. 2015 /CNW Telbec/ - La Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université (FQPPU) a pris connaissance ce matin du souhait de certains recteurs de reformer la CREPUQ. Bien qu'il soit compréhensible de vouloir offrir une réponse concertée à la multiplication des gestes autocratiques du ministre Blais qui mettent à mal les universités, la FQPPU est d'avis que c'est plutôt d'un organisme neutre, indépendant et représentant l'ensemble de la communauté universitaire - les recteurs y compris - dont le Québec a besoin.
« On l'a vu avec son ballon d'essai concernant le siège social de l'UQ, on l'a vu avec son improvisation concernant la TELUQ, le ministre Blais n'a pas les outils pour évaluer l'impact des décisions qu'il prend » affirme Jean-Marie Lafortune, président de la FQPPU. « Pour résoudre les crises actuelles et futures, ce n'est pas d'une nouvelle CREPUQ qui défend des intérêts particuliers dont on a besoin, mais d'une équipe d'experts indépendants qui compile les chiffres, les analyse de façon neutre et est en mesure d'éclairer le gouvernement et toute la communauté universitaire ».
De 1968 à 1993, le Québec pouvait compter sur un Conseil des universités. Indépendant, cet organisme ne se substituait pas au ministère de l'Éducation, mais avait un rôle de documentation, de coordination et de conseil. Depuis son abolition, le Ministère et les groupes concernés par l'enseignement supérieur et la recherche peinent à documenter de façon crédible l'évolution du réseau universitaire, notamment en ce qui concerne son financement. Ce manque d'expertise a des conséquences graves et pousse les autorités publiques à envisager des solutions à court terme qui, au final, coûteront plus cher aux contribuables. La FQPPU somme le ministre Blais de cesser de fragiliser les institutions universitaires et leurs artisans, puis de prendre ses responsabilités. L'avenir du Québec passe par la capacité de concevoir le réseau universitaire de façon globale et seul un Conseil des universités indépendant, autonome et multipartite est en mesure de le faire.
Depuis 1991, la FQPPU représente les professeures et professeurs des universités québécoises sur la scène nationale et internationale.
SOURCE Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université
FQPPU, 514-843-5953 / 1-888-843-5953, www.fqppu.org, [email protected], facebook.com/fqppu, @FQPPU
Partager cet article