Seulement sept mois avant l'échéance, la moitié des sociétés ouvertes n'ont
effectué que moins de 60 % de leurs conversions aux IFRS
Les modifications à apporter aux rapports financiers exigeront de la part des entreprises qu'elles expliquent tout changement possible dans les bénéfices par part et les augmentations des charges à payer au titre des pensions
TORONTO, le 26 mai /CNW/ - Alors qu'il ne reste qu'un peu plus d'un semestre avant la conversion obligatoire aux Normes internationales d'information financière (NIIF ou IFRS), de nombreuses entreprises canadiennes progressent bien dans leur transition, mais d'autres sont en retard par rapport à l'échéance fixée au 1er janvier 2011, selon un sondage mené par la Fondation de recherche des dirigeants financiers canadiens (FRDFC), l'institut de recherche de DFI Canada, parrainé par PricewaterhouseCoopers (PwC).
La conversion aux NIIF pourrait entraîner des changements importants pour les entreprises. Par exemple, 28 % des entreprises canadiennes prévoient une diminution du revenu net déclaré, 22 % s'attendent à une chute du bénéfice par part et 28 % s'attendent à une augmentation du passif découlant du régime de retraite, et ce, durant la première année de l'application des normes. La communication des directeurs financiers avec la direction des entreprises, les porteurs de parts, les analystes et autres parties intéressées devra donc être intensive au cours des sept prochains mois, afin d'expliquer à ceux-ci les changements devant être apportés aux rapports financiers, de même que le processus de transition lui-même.
Les entreprises canadiennes qui ont presque terminé leur conversion incluent les plus grandes sociétés ouvertes et celles des secteurs à tarifs réglementés. Parmi les dirigeants de sociétés ouvertes, plus de la moitié (53 %) ont déclaré que leur conversion était achevée à 60 % ou plus. (Cela, en comparaison avec les données de juin dernier indiquant que 80 % des sociétés ouvertes n'en étaient même pas à mi-chemin dans leur processus global de conversion.) Des quatre plus importants secteurs d'activité ayant répondu au sondage et qui ont déclaré avoir complété leur conversion à plus de 60 %, les services publics sont les plus avancés avec 73 %, suivis des secteurs des assurances (63 %), et des sociétés minières et pétrolières (50 %) et de la fabrication (46 %).
Selon Philippe Thieren, leader des IFRS chez PwC au Québec, "la taille d'une entreprise joue normalement un rôle majeur quant à l'expertise et aux ressources dont elle dispose. Les directeurs financiers de plus petites entreprises ont souvent un personnel moins important affecté à la conversion. Les entreprises de plus grande taille ont aussi débuté plus tôt, vu la complexité de leur processus de transition." De plus, le sondage indique que près de 30 % des entreprises ayant des revenus de moins de 49 millions de dollars ont déclaré ne pas disposer des ressources nécessaires à l'interne pour mettre en œuvre cette conversion.
Le sondage indique également que tous les répondants dont les revenus annuels de l'entreprise dépassent les 20 milliards de dollars avaient achevé leur conversion à plus de 60 %, comparativement à 41 % de celles ayant de 50 à 249 millions de revenus qui l'avaient également achevée à plus de 60 %. Un tiers des sociétés fermées qui adopteront les NIIF avaient effectué 60 % ou plus de leur processus de transition. "Étant donné qu'il ne reste plus beaucoup de temps, un certain nombre d'entreprises auront tout un défi à relever pour respecter l'échéance donnée pour la conversion", ajoute M. Thieren.
Comme les IFRS représentent un nouveau "langage" dans le monde des rapports financiers, l'adoption de ces normes aura un impact direct sur le fond et la forme des bilans financiers. "Alors que nous passons aux dernières étapes de la conversion, les entreprises devront consacrer plus de temps à communiquer les principaux changements impliqués", déclare Mme Ramona Dzinkowski, directrice administrative de la FRDFC. "Les données, les formats et les notes afférentes que les analystes et les porteurs de parts verront dans les bilans financiers changeront, et les directeurs financiers devront mettre la communication à cet égard au premier rang de leurs priorités", ajoute-t-elle.
En général, 51 % des répondants nous disent que les nouveaux rapports créeront un changement dans la valeur des éléments d'actif de leur entreprise - soit une diminution, soit une augmentation. "Avec les NIIF, nous nous attendons à une plus grande volatilité dans les bilans financiers", selon M. Thieren.
À la question demandant quelles parties intéressées externes ont été contactées pour discuter des impacts potentiels de la conversion aux NIIF, seulement 23 % des répondants ont indiqué en avoir discuté avec des analystes. (Or, un sondage de PwC mené auprès d'analystes financiers agréés en 2009 indiquait que 74 % des répondants ne savaient que plus ou moins bien ce qu'étaient les "NIIF".) "Il est clair que les directeurs financiers et les directeurs des relations avec les investisseurs devront placer l'information au premier rang de leurs priorités au cours des mois à venir", ajoute M. Thieren.
Le sondage indique de plus que le service fiscal des entreprises répondantes avait commencé à envisager les impacts potentiels des NIIF sur l'impôt. Globalement, 53 % ont considéré les conséquences des NIIF sur la conformité aux déclarations fiscales, 24 % ont étudié la conformité aux déclarations fiscales étrangères, 39 % ont discuté de leur planification fiscale et 23 % ont évalué le prix de transfert entre sociétés.
Lors de l'adoption initiale, une année de données comparatives doit être présentée sur la base des NIIF. Conséquemment, la majorité des directeurs financiers (61 %) s'attendent à ce que leur bilan d'ouverture préliminaire sur la base des NIIF soit complet d'ici la fin du deuxième trimestre de l'exercice 2010.
Le sondage indique aussi que près des deux tiers des répondants croient que la conversion aux NIIF tirera avantage des solutions informatiques d'utilisateur final (IUF) (p. ex. les feuilles de calcul électroniques) sur une base plus substantielle. Même si les feuilles de calcul sont une solution viable, les risques associés à leur utilisation doivent être bien compris et gérés conséquemment.
Un problème important auquel font face toutes les entreprises est la considération des principales clauses restrictives qui seront touchées par suite de l'adoption des NIIF. Le sondage indique que seulement 6 % des répondants n'étaient pas au courant des conséquences des NIIF sur les clauses restrictives. Cela inclut 31 % des répondants qui ont déclaré être très bien informés de ces conséquences, affichant de bonnes connaissances quant à la façon dont les NIIF sont susceptibles de toucher un important groupe de parties intéressées externes, comme les prêteurs.
En général, le sondage indique que même si nous avons bien progressé vers la mise en œuvre de janvier 2011, il reste encore beaucoup de travail à faire au cours des sept mois nous séparant de l'échéance. Les NIIF peuvent avoir d'importantes conséquences sur les systèmes de TI, les processus propres au service des finances d'une entreprise et dans plusieurs autres de ses secteurs, comme la formation, les communications et les activités commerciales. Les entreprises doivent se laisser suffisamment de temps dans l'échéancier de transition à consacrer au traitement de problèmes inattendus, alors qu'ils se rapprochent de la date de conversion, soit le 1er janvier 2011", note M. Thieren.
Cette étude est la troisième d'une série couvrant les activités de conversion au Canada. Les résultats sont basés sur les réponses de 146 dirigeants financiers principaux, basés dans l'ensemble du Canada, ayant répondu au sondage en mars et en avril de cette année.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez visiter www.pwcifrs.ca ou www.feicanada.org.
À propos de la Fondation de recherche des dirigeants financiers canadiens (FRDFC)
La FRDFC est l'institut de recherche de l'organisme Dirigeants financiers internationaux du Canada (DFI Canada), laquelle est une association de plus de 2 000 membres, composée de hauts dirigeants professionnels de tous les secteurs d'activité, auxquels elle fournit des occasions de perfectionnement professionnel, un leadership éclairé et des services liés à la défense de leurs intérêts. L'objectif principal de la FRDFC consiste à étudier les plus récents enjeux en matière de gestion financière au Canada, dans l'objectif d'augmenter les capacités concurrentielles des entreprises de l'ensemble du pays. Pour obtenir de plus amples renseignements, rendez-vous à l'adresse www.feicanada.org.
DFI Canada
Dirigeants financiers internationaux du Canada (DFI Canada) est une association professionnelle intersectorielle regroupant des hauts dirigeants financiers qui compte 11 sections régionales réparties dans l'ensemble du Canada et plus de 2 000 membres auxquels elle offre des services liés au perfectionnement professionnel, au leadership éclairé et à la défense de leurs intérêts. Les membres de l'association, comprenant des directeurs financiers, des directeurs de comité de vérification et hauts dirigeants financiers, des contrôleurs, trésoriers et des conseillers en fiscalité, représentent un nombre important d'entreprises parmi les plus influentes et les plus prospères. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la FRDFC, veuillez consulter le site www.feicanada.org.
À propos de PricewaterhouseCoopers LLP/s.r.l./s.e.n.c.r.l.
PricewaterhouseCoopers ( www.pwc.com) fournit des services de certification, de fiscalité et de conseils dans divers secteurs d.activité afin d'apporter une valeur ajoutée à ses clients et à leurs parties prenantes et de promouvoir la confiance du public. Dans les 151 pays où sont réparties les sociétés membres du réseau, plus de 163 000 personnes mettent en commun leurs idées et leur expérience pour trouver des solutions, présenter une perspective nouvelle et donner des conseils pratiques. Au Canada, PricewaterhouseCoopers LLP/s.r.l./s.e.n.c.r.l. ( www.pwc.com/ca/fra ) et ses entités apparentées comptent plus de 5 300 associés et employés.
" PricewaterhouseCoopers" s'entend de PricewaterhouseCoopers rs LLP/s.r.l./s.e.n.c.r.l., société à responsabilité limitée de l'Ontario ou, selon le le contexte, du réseau mondial de PricewaterhouseCoopers ou des autres sociétés membres du réseau, chacune étant une entité distincte sur le plan juridique.
Renseignements: Caroline Spivak, Relations avec les médias, DFI, (416) 371-9740, [email protected]; Olivia Boucherie, Relations avec les médias, PricewaterhouseCoopers, (514) 205-5335, [email protected]
Partager cet article