Sherbrooke - Jeux du Canada : les cols bleus veulent s'engager auprès des
citoyens
SHERBROOKE, QC, le 26 nov. /CNW Telbec/ - Désireux de dénouer la négociation qui achoppe sur la durée de la convention collective, le Syndicat des cols bleus de Sherbrooke revient à la charge et renforce sa proposition de compromis. Mercredi, la Ville a balayé du revers de la main la proposition d'une lettre d'entente garantissant la tenue des Jeux du Canada sans perturbation et, jeudi, elle s'est expliquée en affirmant qu'une telle lettre n'aurait aucune valeur contraignante. Aujourd'hui, le syndicat s'engage sans ambiguïté et directement auprès de la population à respecter la lettre d'entente, pour peu que la Ville accepte de la signer.
«Les dirigeants de la Ville nous dépeignent comme des Bonhomme Sept Heures qui iraient saboter les Jeux du Canada après s'être engagés, au terme d'un long débat public, à ne pas les perturber. Ce n'est pas sérieux! Cet engagement, nous voulons le prendre envers les citoyens. Nous serions très contents de dénouer l'impasse avec le compromis de la lettre d'entente et des cinq ans plus deux ans d'option. Par gratitude et décence élémentaires, nous respecterions l'engagement, sans faute. En plus, nous croyons que la lettre serait juridiquement contraignante», a déclaré Michel Murray, conseiller au Syndicat des cols bleus de Sherbrooke.
«En février dernier, nous avons paraphé avec la Ville une durée de convention de cinq ans. Cet automne, quand la Ville s'est mise à renier sa signature sur le concept des cinq ans, nous avons répondu avec bonne volonté à ses inquiétudes. Nous sommes prêts à faire preuve d'ouverture d'esprit, du moment que les ententes soient honorées», a ajouté Michel Murray.
«Pour notre part, nous ne voulons pas d'un contrat à long terme, vu les mauvaises relations de travail sur le terrain résultant des problèmes de gestion de la Ville. Alors, la Ville peut-elle se creuser les méninges à son tour? Qu'elle nous propose un plan solide d'amélioration des relations de travail. Qu'elle redresse la situation pour que les citoyens en aient plus pour leur argent et pour que les cols bleus puissent travailler dans la dignité. Le défi est lancé au maire Sévigny», a conclu Michel Murray.
En assemblée générale le 12 novembre dernier, les cols bleus ont étudié la dernière offre de la Ville, puis l'ont rejetée à 97 % par scrutin secret. Le printemps dernier, ils avaient voté à 98 % en faveur d'un mandat de grève, à déclencher au moment jugé opportun. Ils sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2007.
Les quelque 400 cols bleus de Sherbrooke sont membres de la section locale 2729 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ils sont au service des citoyens à titre de préposés à la voirie, aux aqueducs et égouts, aux centres récréatifs, aux parcs, à la collecte des ordures, aux écocentres, à l'entretien ménager et à la signalisation. On compte également parmi eux des mécaniciens, mécaniciens de bâtiment, arboriculteurs, horticulteurs, etc.
Le SCFP représente environ 70 % de l'ensemble des employés municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est présent dans 10 autres secteurs d'activité au Québec, dont la santé et les services sociaux, l'éducation, les transports urbain et aérien, l'énergie, les sociétés d'État et organismes publics québécois et les communications. Comptant au total près de 105 000 membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la FTQ.
Renseignements:
SOURCE : SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE (FTQ)
Renseignements : | Michel Murray, conseiller SCFP, cell. 819 578-7237 Sébastien Goulet, Information SCFP, cell. 438 882-3756 |
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