Sherbrooke - Les cols bleus poursuivent la grève dans le bon ordre
SHERBROOKE, QC, le 28 déc. /CNW Telbec/ - Au troisième jour sur treize de leur grève, les cols bleus continuent à faire le maximum pour mener leur grève dans le bon ordre, et leurs efforts portent fruits. Les effets de l'accumulation de neige de la veille ont été aussi bien gérés qu'en temps normal, et aujourd'hui, l'ensemble du réseau routier est parfaitement praticable. Au Mont-Bellevue, après deux jours de tergiversations, la Ville a enfin fermé ce matin le chalet Antonio-Pinard. Elle s'était engagée à le fermer dès dimanche à minuit une. Le retard a causé des prises de bec entre des cols bleus et le propriétaire de la boutique de ski, qui s'entêtait à utiliser le chalet.
« Notre équipe syndicale travaille 24 heures sur 24 pour que notre grève ne menace aucunement la santé et la sécurité de la population. La neige d'hier a été le premier test, et nous avons effectué un travail d'épandage et de déneigement à la hauteur de la situation. Aujourd'hui, les rues sont dans un état absolument normal. Il y a eu quelques tensions avec la Ville, mais ça fait partie du rodage. En bout de ligne, tout se passe bien pour les citoyens », a déclaré Renald Dubé, président du Syndicat des cols bleus de Sherbrooke.
« La Ville nous avait promis que le chalet du Mont-Bellevue serait fermé dès le début de la grève. Au lieu de cela, Claude Adam, le propriétaire de la boutique de ski, l'a utilisé pendant deux jours et a enguirlandé sans arrêt les cols bleus. Après avoir laissé pourrir les choses, la Ville s'est réveillée et a fermé le chalet ce matin. La paix est donc rétablie là-bas », a relaté Michel Murray, conseiller au syndicat.
« Par ailleurs, hier, la Ville nous a approchés pour le maintien des activités de l'école de ski du mont Bellevue. Malheureusement, Claude Adam, qui gère aussi la station de ski et l'école, hurle tous les jours dans les médias que nous sommes des bourreaux d'enfants et des criminels de guerre. Allons-nous lui accorder une faveur? C'est non », a conclu Michel Murray.
Les quelque 400 cols bleus de Sherbrooke sont sans contrat de travail depuis trois ans. Depuis la fin des années 1970, ils n'ont jamais été en grève, sauf durant deux heures en 2005. Jusqu'au 23 décembre en fin de soirée, les représentants syndicaux ont tenté d'éviter la grève, en vain.
À minuit et une le 26 décembre, le Syndicat des cols bleus de Sherbrooke a entrepris une grève générale qui durera jusqu'au jeudi 7 janvier à 23 h 59. Pour assurer la santé et la sécurité de la population, une longue liste de services sont maintenus, conformément à l'entente signée devant le Conseil des services essentiels. Des équipes restent en poste pour assurer les services d'eau potable, l'épuration des eaux usées et l'entretien sanitaire d'édifices municipaux. D'autres sont prêtes à intervenir en cas de verglas, de chute de neige de plus de dix centimètres en 48 heures, de bris d'aqueduc, etc.
En assemblée générale le 12 novembre dernier, les cols bleus ont étudié la dernière offre de la Ville, puis l'ont rejetée à 97 % par scrutin secret. Le printemps dernier, ils avaient voté à 98 % en faveur d'un mandat de grève, à déclencher au moment jugé opportun.
Les cols bleus de Sherbrooke sont membres de la section locale 2729 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ils sont au service des citoyens à titre de préposés à la voirie, aux aqueducs et égouts, aux centres récréatifs, aux parcs, à la collecte des ordures, aux écocentres, à l'entretien ménager et à la signalisation. On compte également parmi eux des mécaniciens, mécaniciens de bâtiment, arboriculteurs, horticulteurs, etc.
Le SCFP représente environ 70 % de l'ensemble des employés municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est présent dans 10 autres secteurs d'activité au Québec, dont la santé et les services sociaux, l'éducation, les transports urbain et aérien, l'énergie, les sociétés d'État et organismes publics québécois et les communications. Comptant au total près de 105 000 membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la FTQ.
Renseignements:
SOURCE : SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE (FTQ) | |
Renseignements : |
Michel Murray, conseiller SCFP, cell. 819 578-7237 Sébastien Goulet, Information SCFP, cell. 438 882-3756 |
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