Signature de la nouvelle convention de mise en marché des porcs entre les Éleveurs de porcs du Québec et les Acheteurs
QUÉBEC, le 18 avril 2023 /CNW/ - Les Éleveurs de porcs du Québec et les Acheteurs sont parvenus à une entente pour le renouvellement de la Convention de la mise en marché des porcs. Le tout met fin à des pourparlers et un processus de négociation et de conciliation s'échelonnant sur une période de plus de quinze mois. Cette entente devra cependant être homologuée par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec.
Rappelons que, le 12 janvier 2022, les différentes parties entamaient le processus de renouvellement de la convention. En septembre dernier, afin d'éviter l'arbitrage et pour faciliter et accélérer les négociations, l'ex-ministre des Finances du Québec, M. Raymond Bachand, s'est joint à titre de conciliateur entre les Éleveurs de porcs du Québec et les Acheteurs.
Le 15 avril dernier, les parties ont conclu une entente de principe. L'entente inclut une nouvelle formule de prix qui a pour effet de partager les risques et les bénéfices liés à la mise en marché du porc. Celle-ci assurera un prix du porc plus prévisible, tant pour les éleveurs et les éleveuses du Québec que pour les Acheteurs.
Depuis quelques années, les partenaires de la filière ont fait face à plusieurs difficultés : pandémie, surplus de porcs à écouler, pénurie de main-d'œuvre, suspension d'exportation vers la Chine, une grève, contexte mondial défavorable, etc. Afin de permettre à tous de faire face à ces défis, le prix de base, fixé au cours de la première année de la convention de mise en marché, correspondra à 85 % de la valeur reconstituée d'une carcasse de porc et transitera vers 88 % au début de la troisième année. La formule prévoit un prix de base bonifié par un complément de prix selon les profits du secteur Porcs frais Est générés par Olymel. Les autres Acheteurs paieront un complément de prix égal à celui payé par Olymel.
Les Acheteurs et les Éleveurs ont convenu de diverses ententes afin d'assurer un écoulement de la production porcine québécoise en attendant que les différents mécanismes dont les Éleveurs se sont dotés pour diminuer la production porcine produisent leurs effets. Parmi ceux-ci, notons qu'Olymel a accepté de maintenir en opération l'usine de Vallée-Jonction pendant plusieurs mois et ainsi poursuivre l'abattage de 624 000 porcs du total des 1 105 000 porcs qui seront désassignés au 3 juin 2023.
Afin de minimiser les effets de cette réduction de production pour les productrices et producteurs québécois, Olymel cessera d'acheter des porcs en provenance de l'Ontario.
L'entente prévoit des conditions particulières afin d'assurer le développement de la mise en marché de produits de niches tel que les porcs biologiques ou « Certified Humane ».
En plus d'une nouvelle formule de prix, les parties ont convenu d'une plus grande collaboration afin d'assurer un écoulement harmonieux de la production porcine en cours d'année.
C'est payant pour le gouvernement d'investir dans le secteur porcin. En moyenne, pour chaque dollar investi par l'État, ce sont 12 $ qui reviennent en revenus pour le gouvernement du Québec et plus de 85 $ générés en activités économiques.
Les retombées économiques du secteur pour le PIB sont de l'ordre de 3,7 G$ et la filière porcine crée plus de 38 000 emplois. La filière porcine génère 668,4 M$ en revenus pour les deux paliers de gouvernement. De plus, le secteur porcin est une industrie structurante qui soutient plusieurs autres secteurs, dont celui de la fabrication d'aliments pour animaux, le transport, la production et la distribution d'électricité, la culture agricole, les équipementiers, les services financiers ainsi qu'un ensemble d'activités de soutien à l'agriculture et à l'élevage.
Les emplois dans le secteur porcin représentent 11 % de tous les emplois en agriculture et la transformation du porc représente 23 % de l'ensemble des emplois du secteur de la transformation alimentaire.
Investir dans la filière porcine, c'est investir dans les régions du Québec, c'est investir dans le Québec. Les Québécoises et Québécois sont fiers du porc de qualité produit au Québec, les régions ont besoin de la production porcine et la filière a besoin du gouvernement pour assurer sa pérennité.
« Les Éleveurs de porcs du Québec et moi-même sommes ravis d'être finalement parvenus à une entente de principe. Certes, ça n'a pas toujours été évident, et je tiens d'ailleurs à souligner le travail et à remercier toutes les personnes qui étaient assises autour de la table des négociations et qui ont contribué à l'adoption de cette nouvelle convention. J'ai également une pensée pour les éleveurs et éleveuses qui traversent des moments difficiles. J'ai confiance en l'avenir de la production porcine québécoise et les Éleveurs de porcs du Québec sont prêts à travailler avec leurs partenaires, main dans la main, pour y parvenir », souligne David Duval, président des Éleveurs de porcs du Québec.
« Cette entente assure une réduction harmonieuse de la production porcine québécoise dans un contexte de volatilité des marchés et de pénurie de main-d'œuvre. Elle contient des dispositions qui devraient permettre une plus grande souplesse dans la résolution des problèmes et favoriser un meilleur écoulement des porcs. La nouvelle entente repose sur une formule de prix qui assure une plus grande prévisibilité, tout en partageant les bénéfices et les risques associés à la mise en marché du porc au Québec. J'ai confiance que cette nouvelle entente nous aidera à relever les défis de la filière », affirme le président-directeur général d'Olymel, Yanick Gervais.
« Toutes les parties peuvent se féliciter d'avoir conclu une entente, il est maintenant temps de regarder vers l'avenir dans l'intérêt de notre industrie et de toute la filière porcine du Québec », mentionne Stéphanie Poitras, directrice générale d'Aliments ASTA.
« Nous sommes fiers, qu'enfin, après de nombreuses années, le porc biologique et le porc certifié bien-être animal duBreton soient reconnus par les Éleveurs de porcs du Québec comme un produit différent requérant des particularités et un traitement adapté à sa mise en marché. La pleine et entière reconnaissance de ce mode de production, qui répond aux nouvelles attentes des consommateurs, demeure un défi, mais il s'agit d'un pas dans la bonne direction des Éleveurs de porcs du Québec et des autres membres de l'industrie. Souhaitons maintenant que les autres instances agricoles réglementaires emboîtent le pas », déclare le président des Viandes du Breton, Vincent Breton.
La filière porcine québécoise assure la pérennité et la notoriété du secteur porcin en favorisant la synergie entre les divers acteurs impliqués. Ainsi, l'élevage de porcs bénéficie d'un modèle de développement unique reposant sur la concertation entre tous les intervenants en aval et en amont de la production. Parmi ces intervenants, on retrouve notamment Olymel, Aliments Asta, duBreton, Viandes Giroux, CBCo Alliance et L.G. Hébert et Fils, qui ont tous pris part au processus de négociations de la Convention de mise en marché.
SOURCE Les Éleveurs de porcs du Québec
Renseignements et entrevues : Anne Cazavan, Conseillère aux communications, [email protected], 438 265-0183
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