Tous les trimestres, la SCHL publie le rapport Évaluation du marché de l'habitation (EMH) qui fournit aux Canadiens des analyses et des informations éclairées et objectives, établies en fonction des meilleures données disponibles au Canada. L'EMH agit comme un « système d'avertissement anticipé » pour les marchés de l'habitation au pays. C'est un outil important qui soutient la stabilité des marchés financiers et des marchés de l'habitation.
Les résultats ont été obtenus à partir des données de la fin de septembre 2017 et des renseignements sur le marché disponibles à la fin de décembre 2017.
Selon l'EMH de la SCHL, le degré de vulnérabilité du marché de l'habitation demeure élevé à Toronto, Hamilton, Vancouver et Victoria en raison de l'accélération des prix et de la surévaluation. Les signes de construction excessive sont faibles à l'échelle nationale, mais ils sont préoccupants à Calgary, Edmonton, Saskatoon et Regina. Dans ces marchés, les stocks d'unités neuves invendues et les taux d'inoccupation des logements locatifs restent élevés. Les marchés de l'habitation du Manitoba, du Québec et du Canada atlantique présentent un degré faible de vulnérabilité.
Faits saillants du rapport :
- Les signes de surévaluation demeurent modérés à l'échelle nationale, mais ils sont toujours élevés à Toronto, Vancouver, Hamilton et Victoria.
- Malgré les récents rajustements des prix à Toronto et Hamilton, le degré de vulnérabilité de ces marchés continue d'être évalué comme étant élevé. Les prix des logements ne sont pas pleinement justifiés par les facteurs économiques fondamentaux, comme le revenu personnel disponible et la croissance démographique.
- À Vancouver, le degré de vulnérabilité du marché de l'habitation reste élevé. Des signes de surchauffe continuent d'être détectés parce que la demande de logements collectifs demeure forte, principalement en raison de l'abordabilité relative de ces logements par rapport aux maisons individuelles. L'offre de logements collectifs frôle son niveau le plus bas jamais enregistré sur les marchés du neuf et de la revente.
- À Victoria, les signes de surévaluation ont persisté, l'offre de logements étant faible sur les marchés du neuf et de la revente.
- À Calgary, Edmonton, Saskatoon et Regina, les prix des habitations semblent globalement en phase avec les facteurs fondamentaux, mais les signes de construction excessive sont toujours élevés. Les stocks d'unités achevées et invendues et les taux d'inoccupation des logements locatifs sont tous les deux supérieurs aux seuils de construction excessive.
- Le degré de vulnérabilité est faible sur les marchés de l'habitation du Manitoba, du Québec et du Canada atlantique.
La SCHL définit les signes de vulnérabilité comme étant des déséquilibres sur le marché de l'habitation. Les déséquilibres se produisent lorsqu'un ou plusieurs indicateurs de la construction excessive, de la surévaluation, de la surchauffe ou de l'accélération des prix s'écartent nettement de leurs moyennes historiques.
En tant qu'autorité en matière d'habitation au Canada, la SCHL contribue à la stabilité du marché de l'habitation et du système financier, vient en aide aux Canadiens dans le besoin et fournit des résultats de recherches et de l'information aux gouvernements, aux consommateurs et au secteur de l'habitation du Canada.
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CITATIONS :
« Selon notre évaluation du marché, le degré de vulnérabilité demeure élevé dans l'ensemble du marché canadien de l'habitation, en raison de l'effet combiné de l'accélération des prix et de la surévaluation. Des disparités régionales persistent, surtout pour la surévaluation. Les signes de surévaluation sont encore élevés dans certains marchés urbains de la Colombie-Britannique et de l'Ontario, ce qui leur a valu une évaluation globale de vulnérabilité élevée. »
Bob Dugan, économiste en chef
« Même si leur hausse a décéléré, les prix des habitations demeurent élevés par rapport aux facteurs économiques sous-jacents, comme la croissance du revenu et de la population. Par conséquent, nous continuons de déceler des signes élevés de surévaluation. »
Dana Senagama, chef analyste, Analyse de marché (Toronto)
Données supplémentaires disponibles sur demande
Document d'information
Le cadre analytique d'EMH de la SCHL permet de déterminer le degré de vulnérabilité des marchés canadiens de l'habitation. Il évalue la conjoncture du marché de l'habitation en fonction de la présence, de l'intensité et de la persistance de quatre principaux facteurs :
1. Surchauffe de la demande sur le marché de l'habitation - ventes nettement supérieures aux nouvelles inscriptions.
2. Accélération des prix des logements - possible reflet, en partie, d'une activité spéculative.
3. Surévaluation du niveau des prix des logements - niveau qui n'est pas pleinement soutenu par les facteurs fondamentaux, par exemple le revenu, les taux hypothécaires et la population.
4. Construction excessive sur le marché de l'habitation - taux d'inoccupation des logements locatifs ou stocks de logements nouvellement construits et invendus se situant à des niveaux élevés.
Chacun de ces facteurs est mesuré au moyen d'un ou de plusieurs indicateurs de la demande, de l'offre ou de la situation des prix sur le marché de l'habitation. Le tableau ci-dessous présente les résultats précédents, publiés en octobre 2017, et les résultats actuels, publiés en janvier 2018.
Comparaison des résultats d'octobre 2017 et de janvier 2018 (voir tableau)
Note 1 - Les codes de couleur indiquent le degré de vulnérabilité du marché. L'EMH est un cadre analytique exhaustif qui vise non seulement à détecter la présence de signes de déséquilibre, mais qui tient compte également de l'intensité de ces indicateurs (autrement dit de leur écart par rapport à la moyenne historique) et de leur persistance. En règle générale, les indicateurs dont l'intensité et la persistance sont faibles sont associés à un degré faible de vulnérabilité. À mesure que le nombre d'indicateurs persistants se multiplie, les signes de déséquilibre augmentent.
Note 2 - Les résultats des RMR ne sont pas ventilés selon le type de logement ou le quartier. Ils correspondent à l'évaluation qui est faite pour l'ensemble de la RMR. Cependant, les rapports des RMR fournissent une analyse plus détaillée de ces marchés.
Note 3 - La cote rouge est attribuée à un facteur seulement si de multiples indicateurs montrent des signes de déséquilibre. Les seuls facteurs pouvant recevoir cette cote sont la surévaluation et la construction excessive, car ils sont analysés au moyen de plus d'un indicateur.
Note 4 - Pour que le cadre analytique demeure aussi actuel que possible, nous entreprenons régulièrement un processus de sélection de modèles, c'est-à-dire que nous évaluons si les modèles des prix des logements que nous utilisons pour mesurer la surévaluation demeurent significatifs sur le plan statistique à l'échelle du Canada et des RMR. Les résultats de ce processus peuvent nous amener à changer le nombre d'indicateurs de vulnérabilité d'une évaluation à l'autre.
SOURCE Société canadienne d'hypothèques et de logement
Audrey-Anne Coulombe, Relations avec les médias, SCHL, 613-748-2573, [email protected]
Liens connexes
http://www.cmhc-schl.gc.ca
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