OTTAWA, le 14 sept. 2016 /CNW/ - La croissance économique au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest devrait s'améliorer en 2017. En revanche, les perspectives économiques du Yukon demeurent sombres. Dans sa plus récente Note de conjoncture territoriale, le Conference Board du Canada prévoit que la croissance économique s'établira en moyenne à 1,8 % dans les trois territoires, entre 2016 et 2020, puis grimpera à 3 % en moyenne après 2020.
« Dans un contexte où les marchés des produits de base retrouvent leur équilibre et les prix commencent à remonter, on s'attend à ce que quelques nouveaux projets miniers voient le jour et entrent en phase de production avant la fin de la décennie, déclare Marie-Christine Bernard, directrice adjointe, Prévisions provinciales et territoriales. Dans l'intervalle, les investissements publics en infrastructures stimuleront les économies territoriales à court terme. »
Faits saillants
- Bien que les conditions de financement demeurent difficiles dans le secteur minier, les perspectives devraient s'améliorer dans les territoires, surtout au début des années 2020.
- Après avoir enregistré une croissance de 3,6 % cette année, l'économie du Yukon devrait reculer de 7,7 % en 2017.
- L'économie des Territoires du Nord-Ouest n'affichera qu'un gain de 0,3 % cette année, conséquence de la fermeture de la mine de Snap Lake de la société De Beers en décembre 2015.
- L'économie du Nunavut devrait se contracter de 2,1 % cette année, mais rebondir avec force en 2017.
Yukon
Affaibli par les mauvaises nouvelles qui ne cessent de s'accumuler dans son secteur minier, le Yukon présente les plus sombres perspectives à court terme de l'ensemble des provinces et des territoires. L'extraction à ciel ouvert cessera à la mine Minto, la seule encore en activité, et on n'y traitera que le minerai déjà extrait jusqu'à épuisement des réserves. Le territoire se retrouvera donc privé de grandes exploitations minières d'ici le milieu de 2017. Selon les prévisions, le PIB réel du Yukon devrait afficher une solide croissance de 3,6 % en 2016, mais accuser une contraction de 7,7 % en 2017 et de 3,1 % en 2018. On s'attend toutefois à ce que les perspectives à long terme s'améliorent dans le territoire sous l'effet de la remontée des prix des produits de base, qui redonneront vie au secteur minier. Parmi les projets à l'horizon, notons ceux de Coffee Gold et Eagle Gold (exploitations aurifères), et le projet Casino, qui sera de plus grande envergure encore.
Nunavut
Malgré la contraction économique de 2,1 % anticipée au Nunavut cette année, une lueur d'espoir se profile à l'horizon. En effet, on s'attend à ce que l'économie enregistre un bond de 4,9 % en 2017, stimulée par la vigoureuse reprise que devrait connaître le secteur de l'extraction de minerais métalliques après quelques années difficiles. Le secteur public contribuera aussi à soutenir l'économie à court terme en investissant dans les infrastructures, notamment dans les travaux déjà en cours à la Station canadienne de recherche dans l'Extrême-Arctique, les rénovations à l'aéroport d'Iqaluit et la construction de logements sociaux et de quelques nouvelles écoles. À long terme, le Nunavut peut s'attendre à une forte croissance de son PIB réel pour la majeure partie des années 2020, une fois que la production au site Meliadine aura commencé.
Territoires du Nord-Ouest
L'économie des Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) ne devrait progresser que de 0,3 % cette année, conséquence de la fermeture de la mine de Snap Lake de la société De Beers en décembre 2015. La faiblesse des prix des produits de base continue d'assombrir les perspectives, car la remontée des prix du diamant brut demeure fragile et ne fait que commencer. La production de diamants devrait néanmoins s'intensifier aux T.N.‑O. grâce à l'ouverture, cet été, de la nouvelle mine de diamants Gahcho Kué, qui devrait produire 5,3 millions de carats en 2017. La production du secteur de l'extraction de minerais non métalliques (qui comprend la production de diamants) devrait s'accroître considérablement l'an prochain, provoquant ainsi un bond de 15,6 % du PIB réel du territoire.
Suivez le Conference Board du Canada sur Twitter.
Pour les personnes intéressées par des entrevues de qualité professionnelle pour leur station, leur réseau ou leur site Internet, le Conference Board du Canada est maintenant équipé d'un studio qui permet des entrevues en duplex (frais de ligne facturés). Nous pouvons aussi vous envoyer sur demande des séquences préenregistrées.
SOURCE Le Conference Board du Canada
Sean Burgess, Relations avec les médias, Le Conference Board du Canada, Tél. : 613-526-3090, poste 294, Courriel : [email protected]; Juline Ranger, directrice, Communications, Le Conference Board du Canada, Tél. : 613-526-3090, poste 431, Courriel : [email protected]
Partager cet article