Situation de l'administration québécoise entre 2015 et 2016 : stabilité face aux autres salariés québécois et à ceux du secteur privé, tant sur le plan salarial que sur celui de la rémunération globale
MONTRÉAL, le 30 nov. 2016 /CNW Telbec/ - Le salaire des employés de l'administration québécoise1 en 2016, calculé sur la base des emplois repères étudiés, est inférieur de 13,8 % à celui des autres salariés québécois qui travaillent au sein d'entreprises employant 200 personnes et plus. Un retard est également observé par rapport aux employés du secteur privé (- 10,9 %). Sur le plan de la rémunération globale, qui inclut à la fois le salaire, les avantages sociaux et les heures de présence au travail, l'administration québécoise affiche un retard plus faible face à l'ensemble des autres salariés québécois, soit de 9,3 %; la parité est toutefois notée vis-à-vis du secteur privé. C'est ce qui ressort, entre autres, du rapport Rémunération des salariés. État et évolution comparés 2016 de l'Institut de la statistique du Québec, rendu public aujourd'hui.
La situation de l'administration québécoise est meilleure sur le plan de la rémunération globale que sur celui du salaire, en raison d'une semaine régulière de travail plus courte et d'un nombre d'heures chômées payées (congés) plus élevé. Les heures de présence au travail, obtenues en retranchant les heures chômées payées des heures régulières, sont donc moins nombreuses dans l'administration québécoise. Cependant, les débours pour les avantages sociaux dans l'administration québécoise, qui représentent 25,5 % du salaire, sont inférieurs à ceux des employeurs des autres salariés québécois (28,2 %), mais équivalents à ceux du secteur privé (24,7 %).
Les écarts sont calculés sur la base de 76 emplois repères représentatifs de la structure de l'effectif de l'administration québécoise et comparables aux emplois des différents segments du marché du travail. Les emplois utilisés sont répartis dans cinq catégories : les professionnels, les techniciens, les employés de bureau, les employés de service et les ouvriers. Les emplois repères des catégories des techniciens et des employés de bureau représentent respectivement 27 % et 38 % de l'effectif total comparé de l'administration québécoise. |
De 2015 à 2016, la situation comparative de l'administration québécoise est demeurée stable par rapport à l'ensemble des autres salariés québécois et au secteur privé, tant sur le plan salarial que sur celui de la rémunération globale.
Les résultats de 2016 prennent en compte la signature, au cours de la dernière année, de nouvelles conventions collectives pour la majorité des employés de l'administration québécoise. Les employés visés par ces ententes ont reçu, le 1er avril 2016, un ajustement de leur structure salariale de 1,5 %. Certains groupes d'employés, qui concernent notamment des emplois repères de la catégorie des professionnels, étaient toujours en négociation au moment de la production du rapport. |
Par contre, depuis 2009, la situation comparative de l'administration québécoise s'est affaiblie face aux autres salariés québécois et au secteur privé. En effet, le retard salarial de l'administration québécoise est plus important en 2016 qu'en 2009; les écarts passent respectivement de - 8,7 % à - 13,8 % et de - 6,0 % à - 10,9 %, durant la période. Sur le plan de la rémunération globale, le même constat est fait pour les autres salariés québécois; l'écart passe de - 3,7 % en 2009 à - 9,3 % en 2016. Vis-à-vis du secteur privé, la situation comparative de l'administration québécoise est demeurée stable.
Perspectives plus faibles pour l'année 2017 en raison de l'inflation
L'Institut établit, sur la base des conventions collectives du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et des enquêtes de maisons d'experts-conseils, que les salariés québécois (syndiqués et non syndiqués) bénéficieraient d'une augmentation moyenne de leurs échelles salariales de 2,0 % en 2016 et de 1,9 % en 2017. Les salariés syndiqués obtiendraient en moyenne 1,9 %, tant en 2016 qu'en 2017. En ce qui concerne les non-syndiqués, ils obtiendraient un taux similaire en 2016 et en 2017 (2,0 % contre 1,9 %). Selon les prévisions d'évolution de l'inflation actuellement disponibles (0,9 % en 2016 et 1,8 % en 2017), l'ensemble des autres salariés québécois devraient connaître un gain de pouvoir d'achat pour chacune des deux années, mais ce gain serait plus élevé en 2016 qu'en 2017 (1,1 point contre 0,1 point de pourcentage).
1. Ce secteur inclut la fonction publique québécoise et les réseaux publics de l'éducation |
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Sources : |
Nadège Jean |
Coordonnatrice, études en rémunération |
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SOURCE Institut de la statistique du Québec
Sources : Nadège Jean, Coordonnatrice, études en rémunération, Direction des statistiques du travail et de la rémunération, Tél. : 514 876-4384, poste 6224, [email protected]; Centre d'information et de documentation, Tél. : 418 691-2401 ou 1 800 463-4090, (sans frais d'appel au Canada et aux États-Unis), Site Web de l'Institut : www.stat.gouv.qc.ca, Compte Twitter : http://twitter.com/statquebec
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