Situation des femmes autochtones - La CAQ demande une commission d'enquête
QUÉBEC, le 23 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de justice, Simon Jolin-Barrette, et le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d'affaires autochtones, Mathieu Lemay, exigent la mise sur pied rapide d'une commission d'enquête dans le dossier des abus commis envers les femmes autochtones, dont plusieurs cas inacceptables et horrifiants ont été rapportés dans les médias ces jours-ci.
Les députés caquistes se sont dits choqués et bouleversés par les révélations dévoilées jeudi soir à l'émission Enquête sur de possibles agressions sexuelles envers des femmes autochtones commises par des policiers de la Sûreté du Québec, à Val-d'Or en Abitibi.
« Ces allégations de sévices et d'agressions sexuelles sont extrêmement préoccupantes et démontrent à quel point il est important que soit déclenchée une enquête afin d'aller au fond des choses. L'heure n'est plus aux réflexions, mais bien à l'action. Le temps est venu que l'on se penche sur la situation alarmante des femmes autochtones », ont déclaré Simon Jolin-Barrette et Mathieu Lemay.
La Coalition Avenir Québec souhaite que cette commission se dote d'un mandat large pour faire la lumière sur tous les enjeux humains reliés à cette problématique. Celui-ci devra porter tant sur la disparition, l'assassinat, les agressions sexuelles et la violence conjugale dont seraient victimes de nombreuses femmes issues des communautés autochtones.
Surtout, MM. Jolin-Barrette et Lemay sont d'avis que les nations autochtones doivent être consultées et impliquées dans la mise en place et l'exécution de cette commission d'enquête.
« Le dossier présenté par l'émission Enquête se basait sur la disparition d'une seule femme autochtone. En suivant ce seul dossier, l'émission a déterré une situation terrible qui ajoute à l'horreur vécue par les femmes autochtones. Cela démontre toute l'urgence d'agir et d'instaurer une enquête. Le gouvernement du Québec pourrait la déclencher dès maintenant en collaborant avec des représentants des communautés autochtones et garder la porte ouverte également à une collaboration avec les autorités fédérales », ont ajouté les députés.
Finalement, Simon Jolin-Barrette et Mathieu Lemay estiment que le dossier doit être traité dans le plus grand respect et avec la rigueur que cela impose. « Il n'y a pas de couleurs politiques à l'horreur. Nous devons laisser la partisanerie de côté et agir tous ensemble avec leadership dans l'intérêt de nos populations », ont-ils lancé.
Rappelons que la Protectrice du citoyen et la Commission des droits et libertés de la personne recommandaient cet été que les allégations d'agressions sexuelles commises par des policiers soient incluses dans le mandat du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), instance créée par une loi adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale en 2013, mais qui n'a pas encore vu le jour. La Coalition Avenir Québec est d'avis que cette proposition doit être prise en considération lors de la mise en place du BEI, mais qu'il faut mettre en place une commission d'enquête dès maintenant étant donné que l'organisme n'est pas encore en fonction.
SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec
Source : Émilie Toussaint, Attachée de presse, Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec, 418-446-1383, [email protected]
Partager cet article