Situation explosive à la direction de santé mentale et de dépendance du CIUSSS de la Capitale-Nationale
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Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ30 juin, 2021, 16:15 ET
QUÉBEC, le 30 juin 2021 /CNW Telbec/ - Tous les ingrédients sont réunis pour que la situation dégénère à la direction de santé mentale et de dépendance (DSMD) au cours de la période estivale. La décision du directeur de s'appuyer sur une fermeture partielle des cliniques externes ne permettra pas de combler les 750 quarts de travail des unités d'hospitalisation de psychiatrie pour l'été en raison de la pénurie de main-d'œuvre. Les impacts seront considérables pour les professionnelles en soins qui seront forcées d'absorber toute la pression, en plus d'exposer une clientèle particulièrement vulnérable à des risques de rupture de service non planifiés.
Rassemblées devant l'Institut universitaire de santé mentale du Québec, les professionnelles en soins ont dénoncé le manque flagrant de planification des gestionnaires, alors que la saison estivale est déjà bien entamée.
« C'est irresponsable de la part des gestionnaires de refuser de déposer un plan de contingence qui tient compte des ressources disponibles et des besoins spécifiques de la clientèle en santé mentale. La situation est connue depuis des mois : il est illusoire de penser que tous les services pourront être maintenus cet été. Or, les gestionnaires de la DSMD ont refusé d'affronter le problème dès le mois de mars. Maintenant, ce sont l'ensemble des professionnelles en soins qui se verront perdre le contrôle de leur vie en étant ensevelie sous le TSO. Et après l'année de pandémie qu'elles viennent de traverser, c'est juste insoutenable. »
Caroline Gravel, vice-présidente, Syndicat des professionnelles en soins de la Capitale-Nationale
« Pour éviter toute catastrophe pendant les vacances à la DSMD, il y a deux principes de base de la gestion qui auraient dû être respectés. Premièrement, il aurait fallu une planification efficace, des mois à l'avance, pour affronter les impondérables pendant l'été. Les services auraient dû être modulés en fonction du nombre de professionnelles en soins disponibles et de la pénurie. Deuxièmement, la clientèle visée, particulièrement en santé mentale, aurait dû être mieux informée, de même que le plan d'action aurait dû être communiqué aux professionnelles en soins pour qu'elles sachent à quoi s'attendre. Maintenant, on fait face à de l'improvisation et des gestionnaires intransigeants qui refusent d'écouter les solutions du syndicat local. La pression monte et la marmite risque de sauter à tout moment si rien n'est fait ni par la DSMD, ni par le CIUSSS de la Capitale-Nationale. »
Nancy Bédard, présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ
À propos de la FIQ et la FIQP
La FIQ et la FIQP comptent plus de 76 000 membres infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant dans les établissements de santé aux quatre coins du Québec. Nous sommes une organisation féministe, composées à près de 90 % de femmes, vouées à la défense de leurs membres, mais également à celle des patient-e-s et du réseau public de santé.
SOURCE Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ

Liliane Côté, Relations de presse, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ, 418 953-3025, [email protected]
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