Soins de santé : les Québécois plus ouverts à la concurrence pour un meilleur accès aux patients English
MONTRÉAL, le 4 déc. 2019 /CNW Telbec/ - Alors que les gouvernements ne cessent d'engloutir des milliards dans les systèmes de santé du pays et que les résultats demeurent décevants, une forte majorité de Québécois sont ouverts à l'entrepreneuriat afin de pallier le manque de services, tout en assurant une couverture universelle des soins. En fait, c'est au Québec que cette ouverture est la plus grande au pays, révèle un sondage Léger réalisé pour l'IEDM.
Faits saillants :
- 75 % des Québécois, des Manitobains et des Saskatchewanais sont d'accord pour que des entrepreneurs privés puissent offrir davantage de soins, pourvu que l'État en assume les coûts. Pour l'ensemble du pays, le niveau d'appuis atteint 68 %. Seulement 20 % des Canadiens s'y opposent.
- 55 % des Québécois sont d'accord pour confier la gestion des hôpitaux publics à des entreprises privées, comparativement à 42 % à l'échelle nationale. Ce sont les jeunes qui sont les plus ouverts à l'idée d'avoir de la gestion privée dans nos systèmes de santé publics (46 % des Canadiens âgés de 18 à 34 ans).
- Seulement 25 % des Canadiens considèrent que le système de santé traite les patients dans des délais raisonnables. Dans les provinces atlantiques, seulement 16 % des gens trouvent que les délais sont raisonnables.
- 63 % des Canadiens croient qu'ils devraient avoir le droit de se procurer une assurance maladie privée s'ils ne sont pas traités dans un délai raisonnable. La proportion est semblable d'une province à l'autre.
- 67 % des Canadiens souhaitent que leur employeur leur fournisse l'accès à des consultations virtuelles avec un médecin. Au Québec, cette même proportion est de 76 %, la plus élevée au pays.
« Les Canadiens sont manifestement prêts à sortir leurs systèmes de santé des années soixante-dix pour les amener au 21e siècle. Une majorité d'entre eux ont compris les avantages de laisser plus de place aux entrepreneurs dans la fourniture des soins, pourvu que ceux-ci soient couverts par l'État et accessibles à tous, à l'instar de ce qui se fait en Europe », constate Patrick Déry, analyste associé senior à l'IEDM. « La médecine de corridor à la canadienne n'est pas une fatalité! »
« Clairement, l'éventail de solutions que les gens sont prêts à considérer afin d'améliorer le système de santé montre qu'il y a un vent de changement. Les politiciens devraient prendre acte de ce fait et proposer des réformes plus ambitieuses, plutôt que de se contenter de dépenser des montants toujours plus élevés. L'entrepreneuriat en santé a fait ses preuves partout ailleurs et il augmente l'accès aux soins. Il n'y a aucune raison de ne pas y avoir recours davantage », conclut Krystle Wittevrongel, chercheure associée à l'IEDM.
Le sondage web a été effectué du 22 au 25 novembre 2019 auprès d'un échantillon représentatif de 1527 Canadiens âgés de 18 ans et plus. Consultez tous les résultats du sondage sur notre site.
L'IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal, Calgary et Paris. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l'IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l'économie de marché et sur l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Pascale Déry, Vice-présidente, Communications et développement, IEDM. Tél. : 514-273-0969 p. 2233 / Cell. 514-502-6757 / courriel : [email protected]
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