Sombre journée pour les membres d'Unifor chez Gecko Alliance
QUÉBEC, le 29 janv. 2019 /CNW Telbec/ - C'est avec stupeur que les membres d'Unifor travaillant chez Gecko Alliance ont appris, hier soir, qu'une quinzaine d'entre eux perdront leur emploi définitivement vers le mois d'avril 2019. Cette perte est attribuable à la décision de l'employeur de transférer une partie de sa production et de sa machinerie vers son usine mexicaine.
« Une fois de plus, c'est une délocalisation de bons emplois vers l'étranger, ce n'est évidemment pas une bonne nouvelle. Nous sommes d'autant plus choqués que l'un des actionnaires majoritaires est Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD). Il y a de quoi s'interroger sur le sens des mots régional et coopératif car cette décision est tout le contraire… », a dénoncé le directeur québécois d'Unifor, Renaud Gagné.
En effet, selon les détails fournis par l'employeur, c'est une marge de profits à la baisse qui justifie cette décision, et ce, même si l'entreprise est toujours profitable. « Il n'y a pas un an, on renouvelait la convention collective avec au cœur des discussions, la volonté de l'employeur de sécuriser son noyau de main-d'œuvre de la production à l'usine de Québec. Mais avec le temps, le nombre de salariés affectés à la production a fondu de plus de 50 % au profit de l'usine mexicaine » a expliqué Cathy St-Amand, présidente de l'unité syndicale au sein de la section locale 1044.
Rappelons en effet qu'avec les années, la main d'œuvre reliée à la production est passée de plus de 200 salariés au milieu des années 2000, à 70 lors du renouvellement de la convention collective en 2018. Avec l'annonce d'hier, il ne restera qu'une trentaine de membres d'Unifor affectés à la production des produits de l'entreprise à compter d'avril prochain.
Il y a un peu plus de deux ans, la propriété de Gecko devenait 100 % québécoise avec l'arrivée de Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD) qui se joignait aux actionnaires existants et fondateurs de l'entreprise, eux aussi québécois. « À ce moment-là, on avait d'ailleurs bien accueilli la nouvelle puisqu'on y voyait un engagement à maintenir les emplois au Québec. Malheureusement, aujourd'hui, on se sent trahis », a commenté le représentant national d'Unifor au dossier, Martin Lambert.
Le syndicat était déjà à l'œuvre hier pour non seulement mesurer tous les impacts de cette décision, mais aussi, pour tenter de négocier les meilleures conditions possible pour les membres touchés par cette décision.
Rappelons que Gecko Alliance évolue dans le marché du design, de la production et la mise-en-marché de systèmes de contrôle, claviers, pompes et accessoires à valeur ajoutée pour spas.
À propos d'Unifor
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Québec et au Canada représentant plus de 315 000 membres dans tous les secteurs de l'économie. Unifor milite pour toutes les travailleuses et travailleurs et leurs droits. Il lutte aussi pour l'égalité et la justice sociale au pays et à l'étranger et aspire à provoquer des changements progressistes pour un avenir meilleur. Au Québec, Unifor représente plus de 52 000 membres et est affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
SOURCE Syndicat Unifor Québec
Marie-Andrée L'Heureux, responsable des communications, Unifor-Québec, (514) 916-7373, [email protected]
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