SONDAGE EN DON D'ORGANES : LES COMMUNAUTÉS NOIRE, MOYEN-ORIENTALE ET MAGHRÉBINE SOUS-REPRÉSENTÉES
MONTRÉAL, le 22 avril 2025 /CNW/ - C'est dans le cadre de la Semaine nationale du don d'organes et de tissus qui se déroule du 20 au 26 avril que Transplant Québec dévoile aujourd'hui de nouvelles données portant sur la perception du don d'organes et l'intention de faire don au sein de cinq grandes communautés culturelles du Québec. Selon le sondage mené par Léger, on observe que c'est du côté des communautés autochtone et latino-américaine qu'il y aurait la plus grande propension à vouloir faire don de leurs organes après leur décès pour près de 80% d'entre eux, ce qui est supérieur au groupe caucasien (près de 75%). En revanche, ce sont à peine plus de 40% des membres de la communauté noire et environ 50% des membres des communautés moyen-orientale et maghrébine qui auraient la plus faible intention quant au don.
« Par ce coup de sonde auprès des communautés culturelles et religieuses au Québec, nous souhaitions mieux comprendre les perceptions sur le don d'organes et la transplantation, les motivations et les appréhensions qui y sont liées. Les données recueillies seront essentielles pour nous permettre de raffiner encore davantage nos interventions et nos activités, de manière à rejoindre une part encore plus importante de la population », explique Martine Bouchard, directrice générale de Transplant Québec.
Les communautés noire, moyen-orientale et maghrébine se démarquent par rapport aux autres communautés interrogées. Parmi les différents facteurs pouvant influencer l'intention de faire don de ses organes, la religion pourrait avoir un rôle à jouer. En effet, une part importante des croyants, en particulier les chrétiens et les musulmans issus de ces communautés, affirment qu'ils ne donneraient pas leurs organes, ce qui laisse entrevoir une influence des convictions religieuses sur cette décision.
Un manque d'information qui témoigne de l'importance de la sensibilisation
Si les communautés noire, moyen-orientale et maghrébine sont les moins amenées à avoir l'intention de donner leurs organes à leur décès, elles sont également celles à avoir le plus de répondants, soit environ 60%, à se considérer mal informés sur les démarches à entreprendre pour manifester leurs volontés. Cette tendance est inversement proportionnelle chez les communautés autochtones, où 63% des personnes sondées déclarent être bien informées.
« Ces résultats témoignent de la nécessité de poursuivre nos démarches de sensibilisation et d'information auprès de la population québécoise et de l'ensemble des communautés culturelles et religieuses qui la composent. Transplant Québec est engagé dans ce processus et souhaite approfondir son action sur la base des données mises de l'avant par la réalisation de ce sondage. Nous avons tous les outils pour permettre au Québec d'atteindre son plein potentiel et de sauver plus de vies », conclut Martine Bouchard.
Dans la perspective où le Québec souhaite améliorer sa performance en matière de don et de transplantation d'organes, notamment par l'adoption d'une loi spécifique et complète, il importe que celle-ci apporte des solutions concrètes comme l'amélioration des méthodes existantes pour manifester ses volontés concernant le don d'organes après décès avec la mise en place d'un guichet unique en ligne pour simplifier le processus de consentement.
En bref
- La perception du don d'organes est positive pour plus de quatre personnes sur cinq en moyenne issue des communautés asiatique (84%), autochtone (84%), latino-américaine (82%), caucasienne (76%) et moyen-orientale et maghrébine (74%). Les répondants de la communauté noire ont la perception la moins positive (60%).
- La forte majorité des personnes issues des communautés autochtone (82%), latino-américaine (79%) et caucasienne (74%) a l'intention de faire don de leurs organes à leur décès.
- Moins d'une personne noire sur deux (41%) et une personne moyen-orientale et maghrébine sur deux (51%) a l'intention de faire don de ses organes à leur décès.
- Les répondants autochtones (63%) et caucasiens (55%) sont ceux qui se considèrent bien informés des démarches à entreprendre pour faire connaître leurs dernières volontés.
- À l'inverse, les communautés moyen-orientale et maghrébine (63%), noire (56%), latino-américaine (52%) et asiatique (47%) sont parmi celles qui se considèrent mal informées.
À propos de Transplant Québec
Avec pour finalité de sauver des vies ou d'améliorer l'état de santé des personnes qui ont besoin d'une transplantation, Transplant Québec, sur mandat du ministre de la Santé et des Services sociaux, coordonne le processus de don d'organes, assure l'équité d'attribution des organes, soutient l'amélioration des pratiques cliniques par la concertation et la mobilisation des partenaires, et fait la promotion du don d'organes dans la société. Ainsi, Transplant Québec contribue activement à ce que le plus grand nombre possible de Québécois et de Québécoises en attente d'un organe puisse bénéficier d'une transplantation.
SOURCE Transplant Québec

Sandy Bastien, Transplant Québec, 514 286-1414, poste 219 / 514 606-2130, [email protected]; Diane Jeannotte, 514 772-8019, [email protected]
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