Sondage: Le public s'intéresse à la sécurité des gros camions
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Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR)28 juin, 2010, 13:28 ET
OTTAWA, le 28 juin /CNW Telbec/ - Selon un sondage de la Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR), de nombreux conducteurs canadiens ne croient pas que les programmes de formation en conduite automobile pour les automobilistes donnent suffisamment de renseignements sur le partage de la route avec les gros camions.
Le sondage d'opinion publique réalisé en septembre et octobre 2009 a révélé que 62,4 % des répondants ne croyaient pas que la formation était suffisante. De plus, 20,2 % des répondants ont simplement répondu qu'ils ne savaient pas si la formation était ou non suffisante.
"Il n'est peut-être pas si surprenant de constater qu'une majorité de répondants (60,2 %) soutient l'obligation de soumettre les conducteurs d'automobile à un examen, afin de savoir s'ils peuvent partager la route avec les gros camions en toute sécurité, avant l'obtention d'un permis", fait remarquer Ward Vanlaar, vice-président de la recherche à la FRBR.
En ce qui concerne les pratiques de conduite sécuritaires pour le partage de la route avec un gros camion, la plupart des répondants (64,2 %) ont indiqué qu'ils croyaient connaître la distance minimale à laisser entre leur véhicule et un gros camion. Une majorité (77,2 %) de répondants a aussi répondu savoir où se trouvent les angles morts du chauffeur de camion.
"Ce qui était surprenant c'est qu'un nombre passablement grand de Canadiens admettent ne pas connaître ces pratiques de sécurité routière (35,8 % et 22,8 % respectivement), a indiqué M. Vanlaar. Compte tenu de ces conclusions, on ne devrait peut-être pas s'étonner que tant de Canadiens pensent que la formation des conducteurs sur le partage de la route avec les gros camions est insuffisante."
Ces préoccupations au sujet de la formation pourraient être justifiées, car le nombre de collisions mortelles n'a pas changé entre 2000 et 2006, ce qui semble indiquer qu'une sorte de plateau a été atteint. Par ailleurs, le nombre de collisions ayant causé des blessures et mettant en cause des gros camions s'est accru substantiellement entre 2001 et 2005, passant de 7 802 à 9 366.
"Malgré une légère diminution à 9 066 du nombre de collisions entraînant des blessures en 2006, le problème semble plus prononcé pour certaines catégories de gros camions, a ajouté M. Vanlaar. Il faudra recueillir davantage de données annuelles pour confirmer si la diminution de 2006 se poursuivra au cours des années à venir."
Quand on leur a demandé s'ils étaient préoccupés par les problèmes concernant les gros camions, les conducteurs canadiens se sont dits préoccupés par les chauffeurs de camions fatigués par les longues heures de conduite (69,7 %), les véhicules qui ne respectent pas les normes de sécurité (67,1 %) et la vitesse (63,8 %). M. Vanlaar fait remarquer que même si ces inquiétudes sont justifiées, les organismes gouvernementaux et l'industrie ont pris des mesures pour y remédier. Un nouveau règlement fédéral régissant les heures de service est entré en vigueur en 2007; toutefois, un certain nombre de secteurs de compétence canadiens n'ont pas encore adopté la nouvelle norme.
Il est intéressant de noter que l'Alliance canadienne du camionnage et les associations provinciales de camionnage préconisent l'installation obligatoire de dispositifs électroniques inviolables qui mesurent le nombre d'heures travaillées dans tous les camions. Cette mesure est l'élément qui a obtenu le plus grand soutien des répondants (64,8 % sont d'accord ou fortement d'accord avec cette mesure). De plus, l'industrie et le gouvernement ont entrepris d'élaborer un programme volontaire de gestion de la fatigue à l'intention des chauffeurs de camion commerciaux.
En outre, l'ACC et les associations provinciales de camionnage soutiennent l'activation obligatoire de limiteurs de vitesse sur tous les gros camions. "Limiter la vitesse maximale à laquelle les gros camions peuvent rouler est une importante mesure de sécurité, explique David Bradley, président-directeur général de l'Alliance canadienne du camionnage. Des limites, actuellement en place en Ontario et au Québec, exigent que tous les gros camions qui roulent dans ces secteurs de compétence, quel que soit leur point d'attache, soient munis d'un limiteur de vitesse réglé à un maximum de 105 km/h."
Quelques mots sur le Sondage
Ces résultats sont issus du Sondage sur la sécurité routière, un sondage d'opinion publique annuel élaboré et administré par la FRBR. Au total, 1 200 Canadiens ont participé au sondage en septembre et octobre 2009. Les résultats peuvent être considérés comme exacts, avec une marge d'erreur de 2,9 %, 19 fois sur 20.
Le Sondage sur la sécurité routière 2009 est commandité par l'Association des brasseurs du Canada, Transports Canada et l'Alliance canadienne du camionnage.
Les résultats du sondage sont exposés dans Sondage sur la sécurité routière 2009 : Les gros camions au Canada, qui peut être consulté au www.tirf.ca.
Quelques mots sur la FRBR
Créée en 1964, la FRBR a pour mission de réduire les décès et les blessures causés par les accidents de la route. À titre d'institut de sécurité routière national, indépendant et philanthropique, la FRBR travaille à concevoir, promouvoir et mettre en application des programmes et des politiques efficaces, reposant sur de solides recherches. La FRBR est un organisme de bienfaisance indépendant qui s'appuie sur des subventions, des contrats et des dons pour fournir des services au public. Consultez notre site au www.tirf.ca.
Renseignements: Sara Oglestone, Directrice, Marketing et communications, Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR), 613-238-5235, poste 304 (bureau), [email protected], www.tirf.ca
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