Sondage Léger - 11e Semaine pour l'école publique - Instruire, la mission prioritaire de l'école publique
MONTRÉAL, le 8 oct. 2020 /CNW Telbec/ - Un sondage Léger, réalisé pour la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) dans le cadre de la 11e Semaine pour l'école publique (SPEP), révèle que les Québécoises et Québécois accordent une importance capitale à l'instruction. En effet, 84 % estiment qu'il s'agit de la mission la plus importante de l'école publique.
Toutefois, 96 % des répondants sont d'accord avec le fait que l'école publique doit servir à remplir ses trois missions, soit instruire, socialiser et qualifier les élèves. De plus, 85 % des Québécoises et Québécois sont d'accord avec le fait que plus une population est éduquée, plus une société est égalitaire. Malheureusement, l'école publique est en manque de moyens, selon ce sondage. Seulement 59 % des personnes répondantes estiment qu'elle dispose de toutes les ressources nécessaires pour accomplir sa triple mission.
« Nous avons rarement entendu un cri du cœur aussi fort des Québécoises et Québécois pour rendre à l'instruction ses lettres de noblesse et la pandémie y est probablement pour beaucoup. Pendant le confinement du printemps, nombreux sont les parents qui ont dû s'improviser enseignante ou enseignant. Cette situation leur a permis de constater que connaître les programmes de formation et transmettre des connaissances par le biais de diverses stratégies pédagogiques sont des expertises complexes et qu'elles se situent au cœur de la profession enseignante. Il est donc plus important de reconnaître qu'à chacun son métier! Plus que jamais, il faut donc valoriser l'expertise des différents personnels qui travaillent au sein de l'école publique et leur donner toutes les ressources nécessaires pour accomplir la triple mission de l'école publique. Malheureusement, nous ne pouvons que constater que les investissements sont encore grandement insuffisants pour répondre aux besoins grandissants des élèves, jeunes et adultes, de l'école publique, mais aussi à ceux des membres du personnel, notamment dans le contexte actuel de la crise sanitaire », a déclaré Nathalie Morel, vice-présidente à la vie professionnelle à la FAE.
En effet, les Québécoises et Québécois jugent sévèrement le gouvernement lorsqu'on leur demande de se prononcer sur cet enjeu. Seulement 45 % d'entre eux estiment que le gouvernement du Québec a investi suffisamment de ressources pour la rentrée scolaire 2020 quant à la santé et à la sécurité, et 33 % quant à l'aspect académique.
Alourdissement de la tâche enseignante
Ce sondage Léger révèle aussi que les Québécoises et Québécois comprennent qu'instruire demande du temps, une denrée plus rare en cette rentrée exceptionnelle. En effet, 80 % des personnes répondantes ont conscience que, depuis le retour en classe à temps plein des élèves à la fin août 2020, le travail du personnel enseignant s'est alourdi. Ils sont aussi 87 % à croire qu'il faut libérer les enseignantes et enseignants des tâches administratives pour qu'ils puissent se consacrer à l'enseignement. Enfin, 63 % croient qu'il faut libérer les personnels professionnels et de soutien auprès des élèves vulnérables des tâches d'enseignement, de soutien et de surveillance.
Confiance stable envers les profs, mais mitigée pour le ministre Roberge
Enfin, une autre bonne nouvelle en cette Semaine pour l'école publique est la confiance élevée des Québécoises et Québécois envers les enseignantes et enseignants, qui demeure stable dans le temps. En effet, 88 % d'entre eux font confiance aux profs de l'école publique, tout comme c'était le cas en avril 2020 ainsi qu'en septembre 2018.
Par ailleurs, seulement 40 % des Québécoises et Québécois font confiance au ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge. « Depuis le 12 mars 2020, nous vivons une situation exceptionnelle et nous sommes tout à fait conscients que cette situation est complexe à gérer pour le gouvernement. Toutefois, les consignes provenant du ministère et du ministre de l'Éducation ont été trop souvent contradictoires et incohérentes. Elles ont généré beaucoup de confusion chez les parents ainsi que de l'anxiété chez tous les profs et leurs élèves. Le gouvernement doit écouter tous les personnels sur le terrain, ceux qui sont au cœur de l'école publique. Il n'est jamais trop tard pour corriger la situation! », a conclu madame Morel.
Ce sondage a été réalisé du 23 au 26 septembre 2020 auprès de 1338 Québécoises et Québécois. La marge d'erreur maximale pour un échantillon de cette taille est de ± 2,7 %, et ce, 19 fois sur 20.
Pour plus de détails concernant la programmation de la 11e Semaine pour l'école publique, visitez le www.facebook.com/SPEPecolepublique et le www.lafae.qc.ca/SPEP.
Profil de l'organisation
La FAE regroupe neuf syndicats qui représentent près de 49 000 enseignantes et enseignants du préscolaire, du primaire, du secondaire, de l'enseignement en milieu carcéral, de la formation professionnelle, de l'éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que 1 800 membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE). Elle est présente dans sept régions : Montréal, Laval, Québec et Outaouais, dans lesquelles se trouvent les quatre plus grands pôles urbains du Québec, ainsi que dans les Laurentides, l'Estrie et la Montérégie.
SOURCE Fédération autonome de l'enseignement (FAE)
Geneviève Cormier, conseillère au service des communications, au 514 941-640 ou à [email protected]
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