MONTRÉAL, le 9 sept. 2020 /CNW Telbec/ - Bien que cela risque de surprendre plusieurs observateurs, les Québécois sont très ouverts à l'exploitation de leurs ressources pétrolières. Ils préfèrent aussi de loin le pétrole de l'Ouest canadien au pétrole étranger. C'est ce que révèle un sondage Ipsos, réalisé pour le compte de l'IEDM et publié aujourd'hui.
Faits saillants :
- Une écrasante majorité de Québécois (71 %) préfèrent que le pétrole importé au Québec provienne de l'Ouest canadien, contre seulement 8 % qui préfèrent le pétrole américain et 6 % qui veulent du pétrole d'un autre pays.
- La moitié des Québécois (50 %) désirent que la province exploite ses propres ressources pétrolières, alors que seulement 26 % s'y opposent. Pour compléter le portrait, 24% des Québécois sont indécis.
- En ce qui a trait au transport du pétrole, 49 % des Canadiens estiment que le pipeline représente le moyen de transport le plus sécuritaire, suivi de 13 % pour le train.
« L'engouement des Québécois pour le pétrole de l'Ouest et l'exploitation de leurs propres ressources est à la hausse cette année », soutient Germain Belzile, chercheur senior associé à l'IEDM. « Bien que les Québécois sont franchement très ouverts à l'exploitation de leurs ressources pétrolières, les partis politiques provinciaux n'affichent pas le même engouement. Il y a une déconnection, » affirme le chercheur.
Les changements climatiques se glissent au troisième rang des priorités des Canadiens. En effet, il s'agit de la priorité absolue de 14% de nos concitoyens. Or, 61% des gens ne sont pas prêts à verser un sou de plus pour s'attaquer à cet enjeu.
« Clairement, les Canadiens reconnaissent que les changements climatiques sont un enjeu, mais ils ne sont pas prêts à prendre des actions concrètes, » affirme M. Belzile. « En même temps, les Québécois veulent importer du pétrole de l'Ouest et exploiter leurs propres ressources, mais aucun parti politique ne présente cette option. C'est une situation plutôt absurde, » fait valoir le chercheur.
« Il est temps que le Québec cesse de mettre des bâtons dans les roues des entreprises qui cherchent à mettre de l'avant des projets de développement énergétique, que ce soit des projets québécois ou canadiens. Les Québécois sont prêts, » conclut M. Belzile.
Le sondage web a été effectué du 20 au 23 août 2020 auprès d'un échantillon représentatif de 1 150 Canadiens âgés de 18 ans et plus. La marge d'erreur se situe à plus ou moins 3,5 points de pourcentage. Consultez tous les résultats du sondage sur notre site.
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L'Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l'IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l'économie de marché et sur l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Daniel Dufort, directeur principal aux communications, relations externes et développement, IEDM., Tél. : 514-273-0969 p. 2224, Cell. : 438-886-9919, courriel : [email protected]
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