Sondage : les Québécois sont contre les droits spéciaux ou un droit de blocage pour les Premières Nations English
MONTRÉAL, le 9 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Alors que le gouvernement fédéral déposait la semaine dernière un projet de loi visant à rendre applicable au Canada la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, une claire majorité de Québécois s'oppose à ce que ces derniers aient des droits spéciaux, ou supplémentaires, par rapport à ceux dont l'ensemble des Québécois jouissent. Selon un sondage Ipsos commandé par l'IEDM, 55 % des Québécois croient que les autochtones devraient avoir les mêmes droits qu'eux, ni plus ni moins.
Faits saillants :
- 65 % des Québécois ayant l'intention de voter pour la Coalition avenir Québec (CAQ) croient que les autochtones ne devraient pas avoir de droits spéciaux. C'est seulement chez les partisans de Québec Solidaire (QS) qu'une pluralité de gens sont en faveur de droits spéciaux pour les autochtones (44 %).
- 50% des électeurs de la CAQ croient que ce sont les gouvernements provinciaux ou fédéraux qui doivent avoir le dernier mot dans le cas des projets économiques sur des territoires revendiqués par les Premières Nations. Seulement 28 % des caquistes croient que les peuples autochtones devraient disposer d'un droit de veto ou pouvoir de blocage en ces matières. Au contraire, 60% des électeurs de QS croient que le dernier mot doit revenir aux peuples autochtones.
- 72 % des électeurs de la CAQ sont d'avis que les gouvernements autochtones devraient soient avoir les pouvoirs et l'autonomie associés avec un gouvernement municipal ou ne pas en avoir davantage qu'en ce moment. À l'inverse, seulement 5 % des caquistes croient que les peuples autochtones devraient avoir des pouvoirs comparables à ceux du gouvernement fédéral.
« Les Québécois croient qu'il est important que tant les autochtones que les non-autochtones puissent se prévaloir des mêmes droits. Ils s'opposent toutefois aux droits spéciaux ou additionnels que certains politiciens semblent vouloir conférer aux Premières Nations », affirme Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l'IEDM.
« Bien que les gens ne soient pas pour l'instant au courant de la portée potentielle de la Déclaration de l'ONU, il ressort clairement de ce sondage qu'une majorité claire de Québécois s'oppose aux effets de sa mise en application au Canada », poursuit M. Kelly-Gagnon.
« Cette Déclaration est très susceptible de conférer, de facto, un droit de veto aux Premières Nations sur plusieurs projets économiques importants. On peut penser au projet d'exportation d'électricité d'Hydro-Québec au Massachusetts, et bien d'autres encore. Or, ce n'est qu'une minorité de Québécois qui pensent que ce sont les autochtones qui doivent prendre, à eux seuls, ces décisions qui affectent l'ensemble des citoyens du Québec », conclut le PDG de l'IEDM.
Le sondage web a été effectué du 27 novembre au 1er décembre 2020 auprès d'un échantillon représentatif de 801 Québécois âgés de 18 ans et plus.
Le sondage est disponible sur notre site web.
L'Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l'IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l'économie de marché et sur l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Maria Lily Shaw, Économiste, IEDM. Tél. : 514 273-0969 p. 2230 / Cell. 438-728-6603 / courriel : [email protected]
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