Sondage sur la démocratie et la participation citoyenne au Québec - Les élections ne suffisent pas, il faut nous consulter entre les scrutins, disent les Québécois
MONTRÉAL, le 11 juin 2013 /CNW Telbec/ - Les Québécois n'acceptent pas d'être limités aux élections pour se prononcer sur les décisions publiques; ils tiennent à être consultés entre les scrutins électoraux, même s'ils font très peu confiance aux mécanismes actuels pour ce faire.
C'est ce qui ressort notamment d'un sondage web qui indique en effet que 90 % des Québécois souhaitent être invités à débattre des décisions publiques, alors qu'il sont seulement 5 % à avoir très confiance à la fois dans le gouvernement et les municipalités du Québec pour mener des démarches de consultation publique à l'heure actuelle.
Ce sondage web a été mené par le Bureau d'Intervieweurs Professionnels (BIP) pour l'Institut du Nouveau Monde (INM). Il s'inscrit dans une vaste démarche de l'INM, le Rendez-vous stratégique Démocratie et participation citoyenne, qui vise à débattre de la question suivante : « Entre l'élu et la rue : quelles contributions pour les citoyens dans notre démocratie? ».
« C'est pour une rare fois, sinon la première, que l'on sonde les Québécois sur leur participation, souligne Michel Venne, directeur général de l'INM. Or, le message est clair : les citoyens jugent absolument nécessaire d'améliorer les mécanismes de participation publique pour renforcer notre démocratie. »
Être mieux informés et davantage consultés
Seulement le quart des répondants estiment que les citoyens n'ont aucun rôle à jouer dans les décisions publiques sauf que de voter aux élections. Par contre, ils sont massivement d'accord avec le fait que les citoyens devraient être mieux informés des décisions publiques (97 %), que leur avis devrait être considéré (94 %), qu'ils devraient être invités à discuter et à débattre des décisions publiques (90 %) et qu'ils devraient être impliqués dans la prise de décision finale (85 %).
Une minorité de répondants (40 %) estiment que leur participation comme citoyen a un impact important sur les décisions prises par le gouvernement québécois. Or, l'un des facteurs qui motivent le plus les répondants à participer à une consultation publique est le sentiment que cette participation aura un impact (67 %), les autres facteurs notables de motivation étant que le sujet les interpelle particulièrement (68 %) et qu'ils souhaitent être bien informés sur le sujet à débattre (48 %).
Sentiment d'impuissance
Par ailleurs, les principaux facteurs qui constituent un frein pour les répondants à participer à une consultation publique sont le sentiment d'impuissance, c'est-à-dire que leur participation ne changera rien (61 %), le sentiment qu'ils n'en connaissent pas assez sur le sujet (49 %) et le manque d'intérêt pour le sujet (43 %). La contrepartie avec les facteurs de motivation est très nette.
Quelle doit être la contribution des citoyens dans notre démocratie?
Les résultats de ce sondage constituent une précieuse source d'information parmi d'autres qui aideront l'INM à animer le Rendez-vous stratégique Démocratie et participation citoyenne. Également, ils seront bonifiés par les résultats des conversations de cuisine, réalisées actuellement dans les différentes régions du Québec. Lieu par excellence des discussions animées, les conversations de cuisine permettent, à une diversité de citoyens, d'explorer des pistes de solutions pour accroître la participation des citoyens à la vie publique.
Les exemples sont nombreux dans l'actualité où les décisions politiques suscitent opposition et contestation et qui mettent en lumière deux conceptions de la démocratie : représentative, où les élus incarnent la volonté des citoyens, ce qui leur donnerait la légitimité d'agir; et participative, où les différentes parties prenantes devraient avoir voix au chapitre. « S'agit-il de visions opposées ou complémentaires? Quelle doit être la contribution des citoyens dans notre démocratie et comment favoriser cette participation dans le processus de prise de décisions? Voici le type de questions que l'INM soumet au débat public, appuyé par un comité directeur composé d'experts, de scientifiques et de praticiens en participation citoyenne de différents milieux », indique Sophie Gélinas, directrice de la participation et de la délibération publique à l'INM, responsable de ce projet.
L'Institut du Nouveau Monde
L'Institut du Nouveau Monde est la référence en participation citoyenne au Québec. Organisation à but non lucratif, non partisane et impartiale, sa mission est de développer la participation citoyenne et de renouveler les idées au Québec.
L'expertise de l'INM dans l'animation du débat public ne cesse de se renouveler depuis près de 10 ans, à travers de grandes démarches délibératives, notamment sur la santé (2005), l'économie (2006), la culture (2007), les changements démographiques et le dialogue intergénérationnel (2009-2011), la démocratie municipale (2010), l'agroalimentaire (2010), l'avenir minier du Québec (2012), l'avenir de l'enseignement supérieur (2013) et les inégalités sociales (2013).
Le Rendez-vous stratégique Démocratie et participation citoyenne est soutenu financièrement par :
LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DES ÉLECTIONS DU QUÉBEC
Secrétariat aux institutions démocratiques et à la participation citoyenne (Gouvernement du Québec)
Secrétariat à l'action communautaire autonome et aux initiatives sociales (Gouvernement du Québec)
SOURCE : INSTITUT DU NOUVEAU MONDE
Source : Institut du Nouveau Monde - www.inm.qc.ca
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