La population réfractaire au projet et à ses coûts trop élevés pour la Ville
BEACONSFIELD, QC, le 23 août 2022 /CNW Telbec/ - Le maire de Beaconsfield, Georges Bourelle, ainsi que les membres du Conseil municipal, ont rendu public hier le sondage et les résultats des consultations citoyennes qui montrent que la population est réfractaire au projet d'écran antibruit du ministère des Transports (MTQ) notamment à cause de ses coûts trop élevés.
Les données et la présentation du sondage par les experts qui l'ont réalisé sont maintenant accessibles sur le site web de la Ville à https://bit.ly/3AGSEdm (données) et https://bit.ly/2F4eOJp (présentation).
Le maire Bourelle a par ailleurs écrit d'urgence aux ministres des Transports et de la Santé et des Services sociaux à cause d'un avertissement sur un enjeu sanitaire lancé par la Direction de la santé publique de Montréal qui contredit les affirmations des experts de Transports Québec.
Pour mémoire, jusqu'en mai dernier, le ministère des Transports a toujours soutenu que le projet n'avait aucun lien avec un enjeu sanitaire mais visait à améliorer la qualité de vie pour les résidents vivant à proximité de la voie rapide, du côté sud. Même en assemblée publique, le 17 mai dernier, les responsables du ministère des Transports avaient assuré la population qu'il n'y avait aucune donnée concernant des enjeux de santé à Beaconsfield à cause de l'autoroute. Pourtant, en juin, un expert de la direction de la Santé publique, le docteur David Kaiser, affirmait le contraire en réponse aux démarches de citoyens et du maire Bourelle. Le docteur Kaiser - une sommité reconnue dans le domaine - assure que la santé des citoyennes et citoyens vivant à moins de 150 mètres, autant au nord qu'au sud de la voie rapide, est mise à risque à cause du bruit. Il est question de stress, de pertes de sommeil, d'enjeux cardiaques, etc.
« Devant ces nouvelles informations et positions contradictoires, j'ai écrit à deux reprises en juin et juillet aux ministres respectifs responsables des Transports et de la Santé, MM. François Bonnardel et Christian Dubé, pour leur demander des clarifications. Il faut savoir s'il y a, comme le docteur Kaiser l'affirme, un enjeu pour la santé de nos citoyennes et citoyens vivant à proximité de la 20.
« Cette question est devenue cruciale. Depuis des années, le projet du MTQ ne visait que l'aménagement d'un écran du côté sud de l'autoroute pour améliorer la qualité de vie des gens vivant au sud de l'autoroute. S'il y a un risque pour la santé, il concerne alors tout autant la population vivant au nord de l'emprise autoroutière », explique le maire Bourelle.
S'il s'agit d'un enjeu sanitaire, le projet devra alors être réalisé en totalité aux frais du gouvernement du Québec, dont c'est la responsabilité. Si ce n'est pas le cas, la Ville devrait assumer 25 % des coûts de l'écran antibruit aménagé seulement du côté sud, selon l'entente convenue en 2015 avec le MTQ. L'aménagement de l'écran est très onéreux, car il implique en plus le déplacement d'infrastructures majeures de télécommunications et d'utilités publiques.
Le projet est actuellement estimé à près de 60 millions de dollars. Si la Ville devrait en assumer 25 %, soit 15 millions de dollars, cela représente l'équivalent de la dette actuelle à long terme de la Ville. Le sondage scientifique montre qu'un tel financement n'est pas acceptable aux yeux de la population.
Compte tenu de l'enjeu sanitaire soulevé par le représentant de la santé expert en environnement, le maire mentionne qu'il a été décidé d'attendre les réponses des deux ministres afin de déterminer la suite de ce projet.
SOURCE Ville de Beaconsfield
Bureau du maire, [email protected]
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