Sortie d'un premier diagnostic du GRAVE en lien avec la pénurie d'enseignants et d'enseignantes en Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec
ROUYN-NORANDA, QC, le 29 sept. 2020 /CNW Telbec/ - Depuis sa création, le Groupe régional d'acteurs pour la valorisation des enseignants (GRAVE), regroupant une vingtaine d'acteurs des centres de services scolaires de l'Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec, du Syndicat de l'enseignement de l'Ungava et de l'Abitibi-Témiscamingue (SEUAT), de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue et du Centre d'études collégiales à Chibougamau, s'est mobilisé afin de réaliser sa mission : trouver des solutions innovantes aux pénuries d'enseignants et d'enseignantes sur ses territoires. À la suite de la mise en place en 2018 d'un vaste projet de recherche visant à faire le diagnostic des enjeux associés à l'attraction, la formation, le recrutement et la rétention des futurs enseignants et des enseignants en poste dans les deux régions, un premier diagnostic de la recherche-action est à présent disponible. Une première étape importante qui orientera la suite des travaux de cette communauté stratégique, dont la portée s'étend bien au-delà de ses territoires.
Développé par le GRAVE afin de réaliser ce diagnostic, le sondage a suscité une participation marquée. Plus de 1 600 personnes ont répondu au questionnaire en ligne, dont 805 membres du personnel de l'éducation (personnel enseignants, conseillers pédagogiques et directions d'établissements) de l'Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec. Les étudiants et les étudiantes de l'UQAT et du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue, ainsi que des membres du grand public, représentent les autres répondantes et répondants ciblés par le sondage.
Le sondage se déclinait selon trois grandes thématiques, soit la formation initiale et insertion en emploi, la satisfaction au travail ainsi que l'attraction et la rétention dans la profession. Voici quelques faits saillants :
Formation initiale et insertion en emploi
- L'UQAT forme la majorité du personnel enseignant et des directions d'établissements de l'Abitibi-Témiscamingue.
- La proportion d'enseignants et d'enseignantes en poste qui ne détiennent pas un baccalauréat en enseignement d'une université québécoise est très faible ;
- L'accès des jeunes enseignants et enseignantes à des programmes d'insertion professionnelle reste encore limité.
Satisfaction au travail
- Les enseignantes et les enseignants sont globalement satisfaits de leur travail et aiment enseigner.
- Lee personnel enseignant est généralement satisfait de certaines dimensions des conditions de travail (la sécurité d'emploi, le défi intellectuel du travail, l'autonomie dans le travail), de la nature des tâches associées à l'enseignement (la préparation d'activités pédagogiques, la présentation de la matière à leurs élèves et la relation avec eux, la discipline en classe, la récupération avec les élèves et la relation avec les parents), des relations positives entre les membres du personnel et la direction d'établissement.
- Malgré leur amour pour leur profession, plus de 70 % des enseignantes et des enseignants se disent insatisfaits (assez ou totalement insatisfaits) de la charge de travail, des possibilités de promotions et de la reconnaissance sociale. Environ 50 % des enseignantes et des enseignants se disent insatisfaits de leur salaire et des avantages sociaux, ainsi que de l'accessibilité au matériel, aux équipements et aux fournitures pour la classe et du nombre d'élèves par classe.
Attraction et rétention dans la profession
- Pour une importante majorité d'enseignants et d'enseignantes et de futurs enseignants et enseignantes, la profession enseignante est leur premier choix de carrière et ils sont satisfaits de leur choix.
- La région réussit à attirer du personnel enseignant d'autres régions du Québec et du Canada ; près d'un enseignant sur cinq est venu d'une autre région ou d'une autre province pour venir (ou revenir) enseigner en Abitibi-Témiscamingue et au Nord-du-Québec.
- Certains leviers pourraient avoir des impacts positifs pour attirer les étudiants et les étudiantes vers les programmes de formation à l'enseignement, notamment des stages rémunérés en enseignement, une promesse d'embauche à la fin de la formation, un accès plus facile à des postes permanents, de meilleures perspectives d'avancement professionnel et un meilleur salaire.
- La majorité des enseignants et des enseignantes n'envisagent pas de quitter leur poste dans les cinq prochaines années. Toutefois, 13,9 % des enseignants et des enseignantes envisagent de quitter leur poste pour occuper un autre emploi dans un autre secteur et 11 % comptent, quant à eux, prendre leur retraite d'ici 5 ans.
Le GRAVE en action pour 2020-2021
Grâce à ce premier diagnostic, le GRAVE a pu cibler des actions prioritaires et développer son plan d'action 2020-2021. S'appuyant sur les données du sondage ainsi que sur les enjeux de valorisation que représentent l'attraction, le recrutement et la rétention, les axes privilégiés par le comité pour la prochaine année sont l'intérêt pour la profession enseignante, les transitions des finissants et des finissantes au baccalauréat/enseignants débutants, les conditions d'exercice du travail enseignant ainsi que la diffusion des résultats préliminaires de la recherche-action. Différentes actions sont ainsi prévues selon les axes identifiés, dont une présentation publique de ce premier diagnostic cet automne.
La synthèse du sondage est disponible sur le site du GRAVE : grave-atnq.ca.
SOURCE Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)
Stéphanie Duchesne, directrice, Service des communications et du recrutement, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Tél. : 819 762-0971 poste 2222
Partager cet article