St-Hubert passe à l'Ontario - « Avec Philippe Couillard, le Québec est à vendre » - Pierre Karl Péladeau
QUÉBEC, le 31 mars 2016 /CNW Telbec/ - En réaction à la vente de la chaîne de restaurants St-Hubert à l'ontarienne Cara, le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, le porte-parole du Parti Québécois en matière d'économie, Alain Therrien, et celui en matière de finances et de revenu, Nicolas Marceau, ont interpellé le premier ministre Philippe Couillard afin qu'il précise ce qu'il compte faire pour changer le message d'indifférence économique qu'envoie son gouvernement. Ils sont d'avis qu'en ne proposant aucune politique économique vigoureuse ni aucun plan de stimulation ou de relance, le gouvernement de Philippe Couillard contribue à la morosité économique au Québec.
« C'est une bien triste journée. En cette ère libérale, après avoir vu partir Rona et le Cirque du Soleil, nous perdons une autre entreprise phare du Québec. Évidemment, lorsqu'ils ont entendu la ministre de l'Économie et son chef affirmer que la vente de Rona était bénéfique pour le Québec, les investisseurs étrangers ont compris le message : ils savent maintenant où trouver un gouvernement qui encourage la vente de ses entreprises et comptent en profiter. Philippe Couillard doit s'employer dès maintenant à corriger cette perception qui s'avère particulièrement néfaste pour notre économie », a déclaré Pierre Karl Péladeau.
« L'indifférence avec laquelle le premier ministre regarde se dissoudre le Québec inc., ainsi que sa détermination à ne rien faire pour défendre les sièges sociaux du Québec, sont inacceptables. On dirait qu'avec lui, le Québec est à vendre. Chaque jour, Philippe Couillard nous prouve un peu plus qu'il ne connaît rien à l'économie. Or, il a le devoir de nous dire comment il s'assurera, cette fois, du maintien du siège social à Laval et de quelle façon il protégera le réseau de sous-traitants et de fournisseurs québécois. Les exemples récents sont trop nombreux pour que le gouvernement ne mette pas les efforts nécessaires pour obtenir de vraies garanties », a poursuivi le chef de l'opposition officielle.
« Aujourd'hui même, dans le dossier de Rona, nous recevrons sûrement la confirmation que la transaction est conclue et que les garanties promises sont pratiquement inexistantes. La ministre de l'Économie nous a parlé de garanties ou d'ententes qui ne donnent aucun résultat; cette fois-ci, il est essentiel qu'elle aille au-delà des paroles. Que va faire son gouvernement pour s'assurer du maintien des activités ici? », a ajouté Alain Therrien.
Nicolas Marceau souligne pour sa part que les temps sont durs pour notre économie et nos entreprises, notamment dans le milieu de la restauration. « Depuis deux ans, les familles du Québec ont vu augmenter considérablement leur fardeau fiscal, et cela s'ajoute au fait que leurs revenus stagnent. Conséquence? Les gens n'ont plus les moyens de consommer comme avant, et cette réalité est venue frapper durement St-Hubert. C'est la conclusion qu'a tirée l'entreprise pour expliquer ses récentes difficultés. »
Le député rappelle par ailleurs que le gouvernement du Parti Québécois était prêt à s'attaquer au problème, et qu'il avait la volonté de le faire. « En collaboration avec plusieurs membres influents de la communauté d'affaires, nous avions présenté une politique de protection et de développement de nos sièges sociaux qui faisait consensus dans le milieu. Elle est prête à être appliquée, mais dort sur le bureau du ministre des Finances depuis deux ans », a-t-il déploré.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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