Nouvelles fournies par
RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec)15 août, 2022, 06:00 ET
(Le RAPLIQ ne peut que constater que la STM discrimine sa clientèle à mobilité réduite.)
MONTRÉAL, le 15 août 2022 /CNW Telbec/ - Le 8 août dernier, Marie-Claude Léonard, nouvelle directrice générale de la STM apprenait à ses clients que la pénurie de main-d'œuvre affecte de plus en plus l'industrie du taxi et qu'il y a de moins en moins de chauffeurs en service. Elle ajoutait que les intermédiaires (chauffeurs de taxi sous-traitants à la STM) assuraient 88% des déplacements des trente quelques milles usagères-ers du transport adapté. Finalement, elle ajoutait que le manque de chauffeurs pourrait avoir un impact significatif sur le service de transport adapté. Madame Léonard concluait en disant qu'elle était très sensible à la situation et qu'elle et son équipe travaillaient sur différentes solutions qu'elle nous (les usagères-ers) communiquerait les développements dans le dossier.
Et elle a tenu parole ! Elle l'a fait par un message de trois lignes sur le site web du transport adapté de la STM et qui informait les usagères-ers du transport adapté que dès le lundi 15 août 2022, soit AUJOURD'HUI MÊME, une semaine après son unique message sur You Tube, qu'elles/qu'ils n'auraient plus le droit d'avoir un accompagnateur avec eux à bord du véhicule.
La STM aurait PU, aurait DÛ nous contacter par courriel pour, à tout le moins nous demander si, depuis notre inscription, les besoins avaient changé et que possiblement l'accompagnateur du début de notre inscription était peut-être maintenant devenu obligatoire ! Mais non ! C'eut été trop compliqué pour eux probablement. Et comme nous sommes des personnes sites vulnérables, ils se sont peut-être dit que nous ne ferions rien pour revendiquer nos droits.
Ainsi les personnes qui ont des rendez-vous, même médicaux, et dont le profil indique qu'elles ont droit à un accompagnateur facultatif se le verront refuser à la porte, et ce dès aujourd'hui.
Au moment où vous lisez ce communiqué, des femmes et des hommes en situation de handicap sont discriminé-es à cause d'une décision qui aurait mérité la consultation de ses client-es.
La STM met le blâme sur les intermédiaires de taxi, mais ont-ils vraiment tort ? Ils sont en renégociation d'entente et comparativement aux chauffeurs de minibus, ils n'ont rien.
De plus, le ministre des Transports du Québec, M. Bonnardel est responsable lui aussi du fait que plusieurs chauffeurs de taxi ont quitté ou quitteront bientôt l'industrie.
Notre interrogation : « Qu'est-ce que le Conseil d'administration et particulièrement la Vice-présidente du Conseil, elle-même en situation de handicap, pensent de cela. Cautionnent-ils cette discrimination ? »
Et les victimes bien sûr ce sont les personnes handicapées. Un fort pourcentage d'entre elles s'isoleront encore plus ou n'iront plus à leur rendez-vous médicaux…
Pour celles qui doivent faire changer le statut de l'accompagnateur de facultatif à obligatoire, le service à la clientèle de la STM demande un dossier médical très étoffé.
Plusieurs d'entre nous n'avons aucune crainte de le fournir. Cependant, il semblerait que la réévaluation sera longue, très longue…
À propos du RAPLIQ :
Le RAPLIQ est un organisme panquébécois qui appuie et accompagne les personnes en situation de handicap victimes de discrimination à défendre et revendiquer leurs droits et à en faire la promotion en visant l'éradication de cette discrimination trop souvent faite à leur égard.
SOURCE RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec)
Linda Gauthier, Présidente, (514) 656-1664; Steven Laperrière, Directeur général, (514) 836-6376
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