Stratégie énergétique : Arrêter le développement n'est pas une solution pour le Québec
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Association de l'Industrie Électrique du Québec (AIEQ)25 févr, 2014, 17:00 ET
MONTRÉAL, le 25 févr. 2014 /CNW Telbec/ - L'Association de l'industrie électrique du Québec (AIEQ) remet en question certaines propositions du rapport sur les enjeux énergétiques du Québec, lequel a été publié hier.
Il est clair que les commissaires proposent la fin du développement des énergies renouvelables au Québec, faute, selon eux, de marchés lucratifs. Implicitement, il est stipulé dans le rapport que l'environnement économique ne changera pas au cours des prochaines années et que la meilleure option réside en un système énergétique statique.
« Les commissaires estiment que l'environnement économique ne changera pas au cours des prochaines années, alors que nous le savons tous en constante évolution. Le futur n'est pas aussi tracé qu'on le croit. L'adaptation est devenue un élément clé des systèmes énergétiques mondiaux. Cette vision des commissaires est pessimiste et tranche avec les orientations récentes du gouvernement du Québec, lequel croit en la possibilité de changer l'environnement en misant justement sur l'électricité comme facteur de développement industriel », a affirmé M. Daniel Laplante, président-directeur général de l'AIEQ.
Toujours selon les commissaires, il faudrait cesser tout développement de nouvelle production d'énergie renouvelable, car il n'y a plus de perspectives de vente profitable à moyen et long termes sur les marchés nord-américains. Dans ce rapport, on souligne aussi les difficultés de l'électricité québécoise à compétitionner avec les prix de l'électricité produite à partir de gaz naturel. Or, le prix de ce dernier est présentement anormalement bas. Selon l'Energy Information Administration, l'agence gouvernementale américaine de prévisions énergétiques, le prix du gaz naturel augmentera de manière importante à partir de 2015, et ce, jusqu'en 2040, en raison de la hausse de la demande et des coûts de production. L'augmentation du prix du gaz aura inévitablement un effet positif sur les exportations d'électricité québécoise.
Par ailleurs, malgré le contexte défavorable actuel, il est important de rappeler que les ventes d'électricité hors Québec sont en croissance depuis les dernières années et qu'elles demeurent une source de profit importante. Les ventes ont en effet augmenté de 65 % entre 2008 et 2012, passant de 21,3 TWh à 35,3 TWh. Le marché du Nord-Est américain est l'un des plus intéressants au monde pour les producteurs d'électricité (New York et Nouvelle-Angleterre).
Quant aux surplus d'électricité au Québec, lors de l'intervention de l'AIEQ à la Commission sur les enjeux énergétiques, il a été souligné aux commissaires que dans le nouveau contexte énergétique nord-américain, l'hydroélectricité demeure incontournable. Le président-directeur général de l'AIEQ y a proposé une stratégie qui mise sur les occasions d'affaires : accentuer l'électrification des transports, promouvoir l'hydroélectricité québécoise comme source d'équilibrage pour l'éolien sur les marchés extérieurs, favoriser le développement du Nord québécois, attirer en sol québécois des entreprises économiques à valeur ajoutée et fortement consommatrice d'électricité.
De plus, les surplus d'électricité au Québec sont surtout apparus à la suite de la récession de 2007-2008, dans un contexte économique extrêmement difficile, lequel a fortement affecté le secteur industriel. Or, lentement mais sûrement, l'économie nord-américaine reprend de la vigueur, particulièrement aux États-Unis. Aussi, le Québec est plus optimiste et commence à mettre de l'avant des stratégies de développement industriel qui vont contribuer à augmenter la demande énergétique.
L'industrie électrique québécoise constitue un élément central de l'architecture économique québécoise. C'est un facteur de compétitivité important de tous les secteurs économiques. On y emploie 50 000 personnes dans l'ensemble des régions du Québec. Son expertise est exportée partout dans le monde et le Québec dispose d'avantages concurrentiels réels et reconnus dans ce secteur. L'industrie électrique québécoise constitue une chaîne de valeur complète dont les services et les produits sont réputés pour leur meilleur rapport prix-innovation-qualité-service.
Cette industrie est devenue ce qu'elle est grâce au développement des infrastructures électriques québécoises. Cesser son développement serait une erreur dont les conséquences seraient permanentes sur l'économie du Québec.
Dans les circonstances, l'Association estime que ce rapport ne contient pas les éléments nécessaires à la constitution d'une politique énergétique québécoise à long terme capable de répondre aux enjeux d'une économique en constante évolution. L'AIEQ espère donc que le gouvernement ne se basera pas uniquement sur ce rapport pour constituer une politique porteuse pour l'avenir du Québec.
À propos de l'AIEQ
Porte-parole de l'industrie, l'Association de l'industrie électrique du Québec (AIEQ) met en lumière l'importance de poursuivre le développement des énergies renouvelables auprès des citoyens, des décideurs et de diverses instances gouvernementales, de façon à ce que ceux-ci puissent faire des choix favorisant la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la création de richesse collective.
En plus de faire rayonner ses membres et de les représenter, l'AIEQ voit à faire circuler l'information d'intérêt relative à l'industrie électrique. L'Association encourage l'utilisation rationnelle des ressources énergétiques du Québec, et ce, dans le respect des collectivités.
Organisme à but non lucratif fondé en 1916, l'AIEQ regroupe les divers intervenants de l'industrie électrique. La contribution et le savoir-faire de ses membres (sociétés de génie-conseil, producteurs d'électricité, manufacturiers, etc.) en font des acteurs économiques de premier plan au Québec. Leur expertise est reconnue à l'échelle mondiale.
SOURCE : Association de l'Industrie Électrique du Québec (AIEQ)
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