Stratégie nationale de production du bois : l'industrie forestière se réjouit des intentions et attend les actions
Des mesures concrètes et des investissements structurants seront nécessaires à sa réalisation
QUÉBEC, le 17 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Le Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ) applaudit l'annonce de la Stratégie nationale de production de bois dévoilée aujourd'hui et qui vise à permettre à la forêt de contribuer davantage à la création de richesse au bénéfice de l'ensemble des régions du Québec, tout en confirmant et en appuyant son rôle dans la lutte contre les changements climatiques. Le gouvernement du Québec se fixe comme objectif de doubler à terme (60 ans) la valeur ajoutée créée par l'industrie forestière dans l'économie québécoise. Le CIFQ se réjouit de cette annonce qu'elle attend depuis de nombreuses années et sera là pour travailler avec le gouvernement et les intervenants des différentes régions du Québec pour la concrétiser. Maintenant, l'industrie attend des mesures ainsi que des décisions budgétaires et administratives pour répondre aux intentions énoncées dans cette stratégie et aux besoins de prévisibilité de l'industrie.
Une plus grande production de bois
Les membres du CIFQ se réjouissent que la stratégie vise à "produire un plus grand volume de bois qui possède les caractéristiques recherchées à l'aide d'investissements rentables tout en valorisant le potentiel forestier actuel de façon à créer davantage de richesse". À ce sujet, nous appuyons la volonté d'optimiser la planification des récoltes de façon à minimiser les effets sur les coûts d'approvisionnement.
Des mesures et des investissements attendus
D'ailleurs, durant les prochaines semaines, les membres du CIFQ continueront leurs travaux avec le MFFP et les autres ministères concernés afin de s'assurer que la prévisibilité des récoltes soit au rendez-vous et que des mesures concrètes favorisent un approvisionnement en bois rond à coût compétitif et le développement des secteurs de la deuxième et troisième transformation.
Des régions autonomes dans leur planification
Le CIFQ considère comme très positive la démarche qui vise à permettre aux régions de développer une stratégie qui tient compte de leurs réalités et besoins ainsi que le mécanisme de suivi et de reddition de comptes qui sera mis en place dans lequel le Forestier en chef sera mis à contribution. Cette mécanique permettra de respecter les réalités des différentes communautés, les besoins de prévisibilité et d'avoir une gestion dynamique et adaptative de la forêt.
Des investissements sylvicoles favorables
Nous sommes également satisfaits de voir cette stratégie réaffirmer l'engagement envers la sylviculture et la réalisation rentable de projets qui permettront d'optimiser la production de bois provenant de la possibilité forestière actuelle. Enfin, nous sommes heureux de voir que la Stratégie s'engage à soutenir financièrement les institutions et les centres de recherche en sylviculture et en aménagement durable. Les investissements représentent le même niveau de travaux qu'en 2014. Cependant, les budgets étant fixes et les coûts en augmentation, il faudra effectuer des gains en performance et des allègements administratifs pour obtenir des résultats. C'est à ce niveau que la délégation de la planification opérationnelle sera nécessaire.
Vers une plus grande utilisation du bois dans la construction
L'annonce d'une Politique d'intégration du bois dans la construction, plus ambitieuse en matière d'utilisation du bois dans le secteur de la construction et des ouvrages civils est accueilli avec intérêt par le CIFQ. De meilleurs programmes de recherches et de formation pour les ingénieurs, architectes et autres concepteurs ou transformateurs sont un grand pas en avant. Des professionnels mieux équipés et la disponibilité d'outils permettant de quantifier les réductions de GES dans la construction par le matériau de bois s'avèrent des avancées importantes pour atteindre les objectifs gouvernementaux. Rappelons que le bois est un outil de lutte aux changements climatiques qui permet de diminuer grandement l'empreinte carbone de nos bâtiments.
Citation
" La stratégie présentée hier est accueillie positivement, mais sa réalisation ne sera possible que si des mesures concrètes, des ajustements administratifs et des investissements sont annoncés, durant les prochaines semaines. Ainsi, l'industrie pourra enfin profiter d'une meilleure prévisibilité et concrétiser une plus grande contribution de la forêt à la relance économique, à la création d'emplois de qualité, à une plus grande utilisation du matériau bois dans le secteur de la construction et à la lutte aux changements climatiques"
Jean-François Samray, Président-directeur général du Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ)
À propos de l'industrie forestière
L'industrie forestière est un moteur de développement économique pour le Québec. Comme indiqué dans l'étude d'impact, en 2019, elle employait et supportait plus de 140 000 travailleurs et a versé 4,8 G$ aux gouvernements en taxes et impôts, soit près de 155$ par mètre cube coupé et transformé. Elle représente 17,4 % des exportations du Québec, ainsi que 4,7 % du PIB. Avec sa capacité de séquestration et de stockage du carbone et son potentiel dans la production de bioénergies et de bioproduits, le secteur forestier est un outil essentiel à la lutte aux changements climatiques.
À propos du CIFQ
Le Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ) est le porte-parole des entreprises de ce secteur au Québec. Il représente les entreprises de sciage de résineux et de feuillus, de déroulage, de pâtes, papiers, cartons et de panneaux, qui possèdent des usines sur le territoire. Il se consacre à la défense des intérêts de ces entreprises, à la promotion de leur contribution au développement socio-économique, à la gestion intégrée et à l'aménagement durable des forêts, de même qu'à l'utilisation optimale des ressources naturelles. Le Conseil œuvre auprès des instances gouvernementales, des organismes publics et parapublics, des organisations et de la population. Il encourage un comportement responsable de la part de ses membres en regard des dimensions environnementales, économiques et sociales de leurs activités.
SOURCE Conseil de l'industrie forestière du Québec
Victor Henriquez, Public stratégies et conseils, [email protected], 514-377-1102
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