Stratégie québécoise sur les pesticides - La CAQ dénonce la paperasse inutile et le manque de crédibilité des libéraux
QUÉBEC, le 25 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Tout en prenant acte de l'initiative du gouvernement libéral de mieux encadrer l'utilisation de pesticides dangereux afin de protéger l'environnement et la santé de la population, des agriculteurs et des pollinisateurs, la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d'agriculture et députée de Mirabel, Sylvie D'Amours, a indiqué que le ministre de l'Agriculture a de sérieuses explications à fournir. De son côté, le porte-parole caquiste en matière d'environnement et député de Masson, Mathieu Lemay, a souligné le manque de crédibilité du ministre de l'Environnement dans ce dossier.
La députée caquiste a accusé Pierre Paradis de faire cavalier seul dans ce dossier et de faire peser le fardeau de son contrôle des pesticides entièrement sur le dos des agriculteurs. « Fidèle à son habitude, le ministre de l'Agriculture n'a pas consulté le milieu agricole avant de faire cette proposition. Ils sont maintenant au pied du mur, forcés de l'accepter. La réalité, c'est que le plan libéral contre les pesticides dangereux ajoute des contraintes aux agriculteurs, qui croulent déjà sous une tonne de paperasse. Le gouvernement libéral a décidé de les pénaliser par une réglementation supplémentaire et excessive », a déploré Sylvie D'Amours.
Il est primordial et nécessaire de réduire l'utilisation des pesticides les plus à risque en milieu agricole, a convenu la députée de Mirabel. Toutefois, la moindre des choses aurait été de consulter le milieu et de les rassurer quant aux conséquences liées aux pertes de productivité et aux augmentations des coûts d'alimentation. Mme D'Amours s'est également montrée très sensible aux inquiétudes formulées par l'Alliance pour l'interdiction des pesticides systémiques, qui remet en question l'impartialité des agronomes.
« De nombreux agriculteurs sont inquiets, puisqu'aucune mesure de réciprocité avec les produits venant d'ailleurs dans le monde n'a été adoptée. Qu'en est-il des pesticides interdits ici et permis ailleurs? Les agronomes pourront-ils vraiment être objectifs dans leurs recommandations, alors qu'ils sont à l'emploi des producteurs de semence et de pesticides? Le flou persiste autour de ce plan d'action. C'est bien beau d'agir, mais le gouvernement libéral agit encore une fois avec aveuglement. Il est déconnecté de la réalité du terrain et ce sont encore les agriculteurs qui sont les grands perdants de ce manque d'écoute », a indiqué Mme D'Amours.
De son côté, le député Mathieu Lemay, a critiqué l'amateurisme et le manque de crédibilité du ministre de l'Environnement, David Heurtel, responsable de cette stratégie québécoise sur les pesticides. « Une fois de plus, on reconnaît bien le style de notre ministre de l'Environnement : prendre des décisions importantes de façon précipitée, sans tenir compte des préoccupations importantes des milieux et des acteurs concernés. Jusqu'à quand va-t-il continuer à ignorer les inquiétudes des Québécois? » a questionné Mathieu Lemay, avant d'ajouter que le degré de crédibilité de David Heurtel pour contraindre les gens à respecter l'environnement, après avoir autorisé un déversement de cinq milliards de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent, était égal ou inférieur à zéro. « David Heurtel a beaucoup de front après cet affront environnemental de pointer du doigt les agriculteurs », a-t-il conclu.
SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec
Samuel Poulin, Attaché de presse, Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec, 418-254-3754, [email protected]
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