Subvention de 5 millions de dollars des IRSC accordée à la recherche du
CUSM/McGill
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INSTITUT DE RECHERCHE DU CENTRE UNIVERSITAIRE DE SANTE MCGILL15 févr, 2010, 12:59 ET
Financement qui servira à analyser l'impact de contaminants environnementaux largement répandus sur la santé de la reproduction
MONTRÉAL, le 15 févr. /CNW Telbec/ - Deux équipes de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) et de l'Université McGill ont reçu un soutien important des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), à hauteur de 5 millions de dollars sur cinq années. Cet investissement financera les études suivantes sur l'environnement et la santé de la reproduction.
Équipe des IRSC sur les effets des retardateurs de flamme bromés sur la santé de la reproduction : études animales, humaines, éthiques, juridiques et sociales
L'équipe des IRSC, dirigée par la Dre Cindy Goodyer, directrice du Laboratoire de recherche en endocrinologie à l'IR-CUSM à L'Hôpital de Montréal pour enfants et la Dre Barbara Hales, professeure de pharmacologie et de thérapeutique à l'Université McGill, et composée des Dr Peter Chan, Dr Roman Jednak, Dr Bernard Robaire et de la Dre Jacquetta Trasler, de l'IR- CUSM et de l'Université McGill, a obtenu des IRSC un financement de 2,5 millions de dollars. Le projet de recherche fait appel à une équipe pluridisciplinaire issue de cinq universités canadiennes (Université McGill, Université de Montréal, Université de Toronto, Université York et University of Western Ontario). Les chercheurs étudieront l'impact des retardateurs de flamme bromés (RFB) sur la santé de la reproduction en explorant les mécanismes qui sous-tendent leurs effets sur le développement et la reproduction.
Actuellement, plus de 80 % de l'exposition humaine aux RFB provient des poussières contaminées présentes dans l'environnement immédiat, le reste provenant des aliments. "Les données suggèrent que les RFB ont un impact aux premiers stades du développement humain et qu'ils entraînent au minimum des anomalies de la reproduction masculine", explique la Dre Goodyer, qui est aussi professeure agrégée de pédiatrie et de médecine expérimentale à l'Université McGill. "Nous explorerons l'impact de cette exposition aux RFB dans des modèles animaux et sur la reproduction humaine, en nous concentrant sur la fertilité et les anomalies du développement des systèmes reproducteurs. L'un de nos autres objectifs sera l'exploration des questions éthiques, juridiques et sociales soulevées par ces résultats", dit-elle. "La question est grave : on est en présence d'un risque potentiel non seulement pour la santé individuelle, mais aussi pour la santé des générations à venir."
Équipe des IRSC sur l'impact de l'exposition aux phtalates, à leurs métabolites et aux plastifiants "écologiques" sur la santé de la reproduction masculine
Cette équipe des IRSC a reçu 2,5 millions de dollars. Elle est dirigée par Dr Bernard Robaire, chercheur de l'axe Reproduction humaine et développement à l'IR-CUSM, avec la participation des Dr Peter Chan, Dre Martine Culty, Dre Barbara Hales, Dr Makoto Nagano et Dr Vassilios Papadopoulos, de l'IR-CUSM et de l'Université McGill ainsi que de Dre Viviane Yargeau, Dr David Cooper et Dr Milan Maric de l'Université McGill, et leurs collaborateurs de Dalhousie University, de l'Université Laval, de l'Université York et de University of Western Ontario. Les chercheurs étudieront les mécanismes qui sous-tendent la toxicité des phtalates - famille de composés présents dans les plastiques - sur la reproduction masculine.
"L'un de nos objectifs est d'explorer les cibles des phtalates et de leurs métabolites dans les cellules testiculaires au cours du développement et chez l'adulte", explique Bernard Robaire, professeur de pharmacologie, thérapeutique et gynécologie à l'Université McGill. "Nous devons également évaluer, et c'est un point crucial pour notre avenir, les effets d'une possible substitution de ces composés sur ces cibles. Le défi est en effet de remplacer les phtalates dans les plastiques par des plastifiants "écologiques", qui ne devraient pas être toxiques et, idéalement, devraient être biodégradables pour empêcher toute accumulation dans l'environnement. Il est essentiel de poursuivre les recherches pour comprendre l'impact possible de ces composés sur le système endocrinien et, plus spécifiquement, comment ils peuvent affecter la reproduction masculine."
"Ces deux équipes de recherche permettront de faire de nouvelles découvertes sur les effets sur la santé de la reproduction, de ces deux classes importantes", souligne le Dr Michael Kramer, directeur scientifique des IRSC. "Non seulement les travaux de recherche permettront-ils d'acquérir de nouvelles connaissances, mais ils auront également une incidence marquée sur les politiques réglementaires futures."
"Je suis extrêmement reconnaissant de l'appui des IRSC à cette recherche novatrice", ajoute le Dr Vassilios Papadopoulos, directeur de l'Institut de recherche du CUSM. "Ces deux subventions d'équipe, sur une période de cinq ans, permettront de mieux comprendre l'impact des expositions environnementales sur la santé de la reproduction, ce qui pourrait avoir des implications majeures à l'échelle mondiale."
"Les deux équipes de chercheurs qui travaillent au CUSM/McGill sont les bénéficiaires des deux seules subventions accordées par les IRSC en marge de ce concours spécial portant sur la santé de la reproduction et l'environnement. Ceci témoigne clairement de l'excellence de nos chercheurs, dans ce domaine d'une importance cruciale et de la position de leadership qu'ils occupent", conclut le Dr Rémi Quirion, professeur, directeur scientifique, Centre de recherche, Institut Douglas, Université McGill, directeur exécutif, Stratégie internationale de recherche, Université McGill.
Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) sont l'organisme de recherche en santé du gouvernement du Canada. Leur objectif est de créer de nouvelles connaissances scientifiques et de favoriser leur application en vue d'améliorer la santé, d'offrir de meilleurs produits et services de santé et de renforcer le système de santé au Canada. Composés de 13 instituts, les IRSC offrent leadership et soutien à plus de 13 000 chercheurs et stagiaires en santé dans tout le Canada. www.irsc-cihr.gc.ca
Sur l'Internet
- Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) www.cihr.ca/ - Institut de recherche du CUSM http://cusm.ca/research/dashboard - Université McGill http://francais.mcgill.ca/
Renseignements: Julie Robert, Coordonnatrice des Communications (recherche), Affaires publiques et Planification stratégique, CUSM, (514) 843-1560, [email protected]; David Coulombe, Spécialiste des Médias, Instituts de recherche en santé du Canada, (613) 941-4563, [email protected]
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