MONTRÉAL, le 2 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Suicide Action Montréal (SAM) profite de la 26e Semaine nationale de prévention du suicide pour lancer sur le Web et par la poste sa grande campagne d'urgence, www.promessesdevie.com, chapeautée par notre porte-parole, l'humoriste et comédienne Lise Dion, à l'aide de capsules vidéos faisant la promotion des services de l'organisme et de la campagne. Dans l'optique où la prévention en matière de suicide devrait être une priorité pour chacun d'entre nous - individus, employeurs, travailleurs ou représentants du gouvernement - SAM reconnaît que la combinaison de la restructuration du système de santé et de services sociaux et la hausse constante de la demande de services a eu un impact majeur sur la stabilité de ses finances. Nous n'avons aujourd'hui d'autres choix que de demander à la population montréalaise et québécoise de se rallier derrière elle et de contribuer à sa mission en prévention du suicide. Il s'agit pour l'organisme à but non lucratif, fondé il y a 32 ans à Montréal, d'assurer le maintien de la qualité des services tels qu'ils sont actuellement tout en continuant le développement de projets facilitant l'accès au soutien pour les personnes suicidaires, les proches, les endeuillés ainsi que pour les intervenants et les organisations.
Un éventail de services essentiels
En 2013, 1 101 personnes se sont enlevé la vie au Québec, ce qui correspond à 3 suicides par jour. Pour Montréal seulement, ce sont de 3 à 4 personnes par semaine qui se suicident. Il faut aussi considérer toutes les personnes qui commettent des tentatives de suicide ou qui pensent au suicide. Autour d'eux, amis, famille, collègues et connaissances peuvent être directement touchés par cette détresse et ces événements tragiques. SAM les rencontre et les soutient à l'aide de ses différents programmes dont la porte d'entrée principale est le service d'intervention téléphonique 24/7 : 1 866 APPELLE. « Nous ne savons jamais quand nous pourrions avoir besoin des services de SAM, souligne Fabienne Audette, directrice générale de l'organisme. Sans être nous-mêmes une personne qui pense au suicide à cause d'une grande souffrance, nous pourrions être un proche, un collègue, un parent, nous pourrions aussi être une personne endeuillée ou encore faire partie d'une organisation qui aurait besoin de nos services de postvention ou de formations externes. D'ailleurs, nous espérons que la formation Sentinelles, qui vise à outiller les gens à repérer et à accompagner une personne en détresse suicidaire, devienne une formation essentielle en milieu de travail au même titre que le sont les formations RCR. La santé mentale doit être au cœur de nos priorités, et ce, particulièrement en période de crise. La prévention et la sensibilisation, ça marche!»
Le financement : un enjeu majeur
SAM constate pourtant que les enjeux de financement viennent fragiliser le maintien et le développement des services, en plus de placer une charge de travail colossale sur les épaules des centaines de membres de sa grande équipe. Environ 50 % du financement annuel de Suicide Action Montréal provient du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC), qui est indexé d'environ 1 % chaque année. Malheureusement, cela est est loin de permettre la mise en place de mesures suffisantes pour réagir promptement à la hausse de 36 % du volume de demandes de services depuis 2012. En 2014-2015, ce sont 35 580 appelants qui ont composé notre numéro de téléphone. L'indexation ne permet pas non plus de contrebalancer l'augmentation réelle du coût de la vie pour l'ensemble de nos dépenses en salaires, frais pour l'immeuble, frais administratifs et frais liés aux technologies informatiques et de téléphonie, critiques pour l'organisme.
De plus, un des impacts de la loi 10 aura été d'amputer notre financement d'environ 150 000 $ pour l'année en cours. En effet, la transformation du réseau a grandement compliqué la poursuite de l'ensemble des activités et ententes de services qui liaient l'organisme au réseau de la santé à Montréal, notamment dans le créneau de la formation des professionnels qui ont à intervenir auprès des personnes suicidaires.
Enfin, Suicide Action Montréal déplore qu'encore aujourd'hui, en 2016, le financement des organismes communautaires et particulièrement celui des centres de prévention du suicide ne soit pas attribué dans l'objectif d'une réelle équité entre les régions basées entre autres sur la taille de la population desservie.
Un don, une promesse de vie
À cette occasion, Suicide Action Montréal lance donc la plateforme www.promessesdevie.com, sur le Web, en plus d'une lettre envoyée à un grand volume de donateurs. Il sera possible en tout temps d'effectuer un don sur la plateforme ou par la poste. De plus, un grand cocktail-bénéfice se tiendra au Marché Bonsecours, le 23 mars prochain. Il est possible d'obtenir des billets au coût de 125 $ en s'adressant directement à SAM. Finalement, un partenariat avec William J. Walter rend possible l'achat de bracelets aux couleurs de SAM, pour la modique somme de 2 $ chacun. 8 points de ventes à Montréal sont disponibles : rendez-vous sur le site Web de Suicide Action Montréal pour les adresses exactes. Pour en obtenir, vous pouvez communiquer directement avec Chantal Normandin, coordonnatrice des communications et du développement philanthropique.
Suicide Action Montréal
Suicide Action Montréal a pour mission de prévenir le suicide et ses impacts en assurant l'accès à des services de qualité aux personnes suicidaires, à leur entourage et aux intervenants qui les côtoient. Liée par des valeurs d'entraide et de solidarité, notre équipe de bénévoles et d'employés répond à plus de 30 000 demandes de personnes en détresse chaque année à Montréal. L'organisme peut compter sur l'appui de généreux donateurs, incluant EcosysIP, qui s'assure du fonctionnement des services technologiques, essentiels au maintien de la mission.
SOURCE Suicide Action Montréal
Bas de vignette : "Logo : Suicide Action Montréal (Groupe CNW/Suicide Action Montréal)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20160202_C1086_PHOTO_FR_611902.jpg
Chantal Normandin, Coordonnatrice aux communications et développement philanthropique, [email protected], B : 514-723-3594, poste 228, C : 438 494-1450
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