Suite à l'abandon du projet de loi 14, le MNQ enjoint les parlementaires québécois à une prise de conscience sur l'importance de préserver la langue française
MONTRÉAL, le 14 nov. 2013 /CNW Telbec/ - Le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) déplore vigoureusement l'attitude des partis d'opposition qui, depuis le dépôt du projet de loi n°14 modifiant la Charte de la langue française en décembre 2012, n'ont fait preuve d'aucune bonne volonté ou d'ouverture pour en arriver à un consensus autour de cette question. Pire, les libéraux et caquistes se sont acharnés à faire obstruction pendant l'ensemble du processus d'étude du projet de loi dans le but de le faire mourir au Feuilleton.
« Comme l'a affirmé la première ministre à la fin du mois d'août dernier, je pense aussi que le gouvernement est mieux de laisser tomber l'actuel projet de loi plutôt que de l'amender indéfiniment et d'en adopter une version édulcorée. Au MNQ, nous sommes d'avis qu'il faille proposer une refonte de la Charte qui aura beaucoup plus de mordant que le projet de loi 14 en avait » a déclaré Gilles Laporte, président du MNQ.
Le MNQ voit d'un bon œil l'abandon de ce projet de loi dans sa version actuelle puisqu'il ne représentait qu'une bien mince réponse à l'anglicisation, notamment des milieux de travail, de l'enseignement et des services publics maintes fois vérifiés et documentés depuis plusieurs années. Le MNQ invite le Parti Québécois à revenir à ses engagements électoraux pris lors de l'été 2012, notamment en ce qui concerne l'application de la loi 101 aux cégeps, pour s'assurer de la pleine capacité de francisation des institutions de l'État québécois et bien évidemment, l'abolition des écoles passerelles. À cela s'ajoute un souhait maintes fois formulé par le MNQ, soit que, de concert avec le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, le gouvernement du Québec se dote d'une véritable politique d'apprentissage des langues secondes pour que nous puissions développer une vision d'ensemble cohérente en cette matière au lieu du saupoudrage de mesures dont nous sommes témoins depuis trop longtemps.
Du même souffle, le MNQ invite l'ensemble des parlementaires québécois à prendre conscience de l'importance pour une nation comme la nôtre de se doter des outils nécessaires pour assurer la pérennité de notre langue. « Nous convions l'ensemble des partis politiques à réfléchir de manière sérieuse à l'avenir de la langue française pour que chacun se dote d'un programme clair en cette matière. Le temps est venu de laisser tomber les vœux pieux et les paroles creuses. Quand on leur demande, tous les partis sont pour la langue française! Cependant, quand on leur demande ce qu'ils sont prêts à faire pour assurer la place du français comme seule langue commune des Québécois, certains se transforment en courant d'air! L'état de la langue française est critique et notre société et de plus en plus confrontée à de nouveaux défis en matière linguistique. D'ici la prochaine campagne électorale, il serait utile et judicieux que tous les partis planchent sur des propositions concrètes en ce sens pour pouvoir rapidement les présenter aux Québécois. » a conclu Gilles Laporte.
Fondé en 1947, le MNQ est le réseau des dix-huit (18) Sociétés nationales et Sociétés Saint-Jean-Baptiste réparties sur tout le territoire du Québec. Il a pour mission de défendre et promouvoir l'identité québécoise, la langue, l'histoire, la culture et le patrimoine.
SOURCE : MOUVEMENT NATIONAL DES QUEBECOISES ET QUEBECOIS
Myriam D'Arcy
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