Suite au reportage d'hier sur l'aide à domicile de Radio-Canada, le réseau des Entreprises d'économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) souhaite rectifier certaines affirmations
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Fédération des coopératives de services à domicile et de santé du Québec12 févr, 2016, 10:24 ET
QUÉBEC, le 12 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Suite au reportage d'hier de Radio-Canada sur l'aide à domicile, le réseau des Entreprises d'économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) tient à réagir concernant l'affirmation voulant que leurs prix soient similaires aux entreprises privées. Hors depuis 20 ans, l'État québécois a fait le choix de mettre en place pour les services d'aide à domicile un programme spécifique pour les usagers des EÉSAD : le programme d'exonération financière pour les services d'aide domestique (PEFSAD). Il permet à l'usager d'avoir une aide financière qui varie de 4 $ à 13 $ du tarif horaire en fonction de son revenu. Il est donc faux d'affirmer que le coût est comparable pour l'usager entre les EÉSAD et les entreprises privées. Concernant les services d'assistance personnelle, aussi appelés services d'aide à la vie quotidienne (AVQ), rappelons que la très grande majorité des heures de services qui sont rendues par les EÉSAD le sont en partenariat avec le réseau de la santé qui est le payeur afin que l'usager ait accès gratuitement aux services dont il a besoin.
Le principe du PEFSAD, c'est de permettre à la population d'avoir accès à des services abordables et ça marche, puisque 62 % de la clientèle des EÉSAD ayant accès à l'aide financière a des revenus inférieurs à 19 000 $ par année. Le tarif moyen d'une EÉSAD en services d'aide à la vie domestique est de 19 $, ainsi si l'usager a plus de 65 ans et a de faibles revenus, il payera 6 $ pour chaque heure de services. En plus, avec le crédit d'impôt remboursable pour maintien à domicile des aînés qui est de 33 %, l'usager, s'il a plus de 70 ans, payera 4 $ pour chaque heure de services. Nous sommes donc bien loin du coût exigé par l'entreprise privée.
« Il est évident que le système n'est pas parfait et qu'il y a encore du travail à faire pour accroître l'accessibilité aux usagers. En ce sens en 2012, le gouvernement a adopté et mis en place la politique Vieillir et Vivre Ensemble qui doit permettre d'augmenter l'aide financière du PEFSAD. L'investissement prévu n'a pas encore été fait dans sa totalité, mais nous avons bon espoir que cela sera le cas dans le prochain budget. Vous savez, les EÉSAD sont des entreprises collectives qui sont exploitées à des fins non lucratives et qui sont administrées par et pour leurs usagers. Il est donc inconcevable que les EÉSAD soient assimilées à des entreprises privées puisque notre mission première est d'offrir à nos usagers des services de qualité et accessibles financièrement pour l'usager» a déclaré J. Benoit Caron, du Réseau des EÉSAD.
« Avec le vieillissement de la population, nos préposées, qui sont principalement des femmes, font un travail exceptionnel. Elles seront amenées à jouer un rôle encore plus grand au cours des prochaines années et je n'accepte pas qu'on affirme qu'elles font ça à rabais. En tant qu'entreprise d'économie sociale, nous devons trouver un juste équilibre entre les conditions de travail et la capacité de payer des usagers. Je peux vous assurer que lorsqu'il y a une augmentation des tarifs dans une EÉSAD c'est directement pour augmenter les salaires de nos préposées » a tenu à rappeler Manon Loranger, du Réseau des EÉSAD.
Le Réseau des EÉSAD
Le Réseau des EÉSAD comprend 102 entreprises d'économie sociale reconnues aux fins du Programme d'exonération financière pour les services d'aide domestique (PEFSAD) par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) pour les services d'aide à la vie domestique (AVD). Les EÉSAD sont présentes dans les 17 régions administratives de la province. Ces entreprises administrées principalement par et pour leurs usagers et exploitées à des fins non lucratives, offrent plus de 7 millions d'heures de services à 100 000 usagers en perte d'autonomie, dont près d'un million en heures de services d'aide à la vie quotidienne (AVQ) et 6 millions d'heures de services d'aide à la vie domestique (AVD). Les EÉSAD emploient plus de 7 800 préposées d'aide à domicile qui possèdent les compétences nécessaires et l'expertise requise afin d'assurer un soutien et des services à domicile de qualité aux citoyens qui en ont besoin. Entre autres, soulignons qu'une norme professionnelle pour le métier de préposé d'aide à domicile a été entérinée par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS) permettant ainsi une reconnaissance des compétences acquises et l'obtention d'une certification dûment reconnue.
SOURCE Fédération des coopératives de services à domicile et de santé du Québec
Source : Paul Levesque, Conseiller en relations publiques et gouvernementales, 418 655-7621; Pour information : J. Benoit Caron, Directeur général, 418 717-8882
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