Supercliniques : le ministre de la Santé a plié devant les médecins
QUÉBEC, le 1er mai 2017 /CNW Telbec/ - Dans la foulée de l'annonce, aujourd'hui, de l'implantation de six supercliniques à Laval, Diane Lamarre, porte-parole du Parti Québécois en matière de santé, d'accessibilité aux soins et de soutien à domicile, constate que le gouvernement renie son engagement selon lequel celles-ci doivent être ouvertes 84 heures par semaine, 7 jours sur 7.
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Dans le document technique rendu public aujourd'hui, il est mentionné que seulement 2 cliniques annoncées sur 6 seront ouvertes la fin de semaine, en alternance. Or, l'engagement libéral - maintes fois répété par le ministre de la Santé et le premier ministre du Québec - prévoyait que les supercliniques seraient ouvertes 84 heures par semaine.
« Ça semble être impossible pour ce ministre de garantir des soins, en dehors des urgences des hôpitaux, les soirs de fin de semaine. Les gens n'ont pas le droit d'être malades deux soirs par semaine. Mais la maladie ne prend pas de repos les samedis et les dimanches! Déjà, le ministre de la Santé a permis que les GMF ne soient pas ouverts les soirs de fin de semaine. Il répondait que ce serait la responsabilité des supercliniques. Ce qui est maintenant clair, c'est qu'il s'est écrasé devant les médecins qui ne voulaient pas travailler les fins de semaine. Après avoir plié pour les heures d'ouverture des GMF, c'est un autre échec signé Gaétan Barrette. À 10 ou 20 médecins par clinique, ça fait 2 à 5 fins de semaine par année; ce n'est pourtant pas abusif! On essaie de faire croire que les patients n'ont pas d'infection urinaire, d'otite ou de douleurs abdominales le samedi et le dimanche soir? », a demandé Diane Lamarre.
« Le ministre de la Santé a toujours présenté les heures d'ouverture allongées comme étant la valeur ajoutée des supercliniques. Or, il ne fait que renommer les cliniques réseau "supercliniques". En étant incapable d'augmenter concrètement l'accès les soirs de fin de semaine pour la population, il fait encore des concessions en faveur des médecins et il vide cette initiative de son sens. On s'en doutait déjà, mais on a maintenant la confirmation que les supercliniques ne combleront pas les immenses besoins de tous les gens qui se rendent aux urgences parce que tout est fermé ailleurs. Les supercliniques qu'il prétend ouvrir existent déjà et offrent des dizaines de milliers de rendez-vous! C'est une fausse bonne nouvelle et c'est bien dommage de faire miroiter de faux espoirs aux Québécois », a-t‑elle ajouté.
« Le ministre a une approche archaïque des soins de santé. Tout doit encore passer par les médecins. Le problème des urgences n'est que le symptôme. C'est l'accès à des soins de première ligne et le soutien à domicile qui vont régler les débordements aux urgences. Mais les engagements du ministre envers les médecins l'empêchent de prendre les bonnes décisions qui donneraient des soins au bon moment, au bon endroit, par la bonne personne et au bon coût. Bref, parce que le ministre a plié l'échine devant les médecins, on comprend que ce sont encore les Québécois qui seront privés d'un accès légitime aux soins et qui devront s'ajuster au système et non pas le contraire », constate en outre Mme Lamarre.
Rappelons qu'il y a moins d'un mois, le 4 avril dernier, le premier ministre Philippe Couillard déclarait : « C'est quoi, les supercliniques? (…) C'est des endroits où les parents peuvent amener les enfants à la fin de la journée, après être revenus du travail, 7 jours sur 7, 12 heures par jour, avec des tests sanguins, des tests de radiologie sur place pour éviter d'aller à l'hôpital. » « Est-ce que le ministre de la Santé aurait "oublié" de signaler son échec au premier ministre? », se questionne la députée.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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