Surplus budgétaire du gouvernement - Une occasion manquée pour que la prévention en santé n'ampute pas les devoirs de l'état dans les services aux citoyens
MONTRÉAL, le 25 oct. 2016 /CNW Telbec/ - Bien qu'il estime que l'annonce d'un surplus budgétaire inattendu de 2,2 milliards $ faite aujourd'hui par le ministre des Finances, Carlos Leitão, soit globalement une bonne nouvelle pour l'économie québécoise, le Regroupement pour un Québec en santé aurait souhaité que le gouvernement saisisse cette occasion pour se donner une marge de manœuvre qui n'ampute pas ses finances et l'investisse pour mieux financer la Politique gouvernementale de prévention en santé dévoilée dimanche dernier. En effet, la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, madame Lucie Charlebois, confirmait qu'un investissement de 76 millions $ sur 10 ans lui était accordé, un montant insuffisant pour atteindre les objectifs ambitieux d'amélioration de la santé des Québécois fixés dans la Politique.
Le Regroupement rappelle que le Québec pourrait rattraper son retard sur le plan des taxes sur le tabac et mettre en place le plus rapidement possible une taxe sur les boissons sucrées, deux mesures jugées essentielles par l'Organisation mondiale de la santé.
« Taxer le tabac et les boissons sucrées, dans le cadre d'une véritable stratégie de prévention en santé, cela ne sert pas juste à renflouer les coffres du gouvernement. Ce sont les mesures jugées les plus efficaces pour réduire la consommation de ces produits dangereux pour la santé », a ajouté Mme Sylvie Bernier, membre de l'exécutif du Regroupement pour un Québec en santé.
Bien plus que des paramètres budgétaires
Le Regroupement, appuyé par près de 250 organisations dans les secteurs municipal, scolaire, communautaire et de la santé publique, plaide pour une véritable révolution du financement de la santé qui mise sur la prévention, seule façon d'endiguer la croissance effrénée des coûts de santé, qui accaparent désormais 50 % du budget, alors que cette proportion se situait autour de 40 % il y a une dizaine d'années. Le Regroupement rappelle que chaque dollar investi en prévention permet d'économiser cinq dollars en coût de traitement des maladies.
« Force est de constater qu'à chaque exercice budgétaire, les gouvernements qui se sont succédé n'ont jamais priorisé la prévention en santé. C'est pourquoi le Regroupement propose un véritable projet de société qui pourrait être financé à l'extérieur des paramètres budgétaires actuels. La prévention est non seulement un instrument indispensable pour améliorer la santé et la qualité de vie des Québécois, mais également pour assurer notre prospérité économique », a indiqué Mme Bernier.
À propos du Regroupement pour un Québec en santé
Le Regroupement pour un Québec en santé (RQS) mobilise les décideurs de tous les milieux de vie qui ont un impact sur les habitudes de vie des Québécois. Un tel regroupement est sans pareil au Québec. Il vise l'implantation d'environnements favorables à un mode de vie sain, en réponse aux attentes de la population québécoise. Regroupant près de 250 organisations, le RQS lance un appel au gouvernement afin qu'il soit possible de poursuivre et intensifier les efforts collectifs en vue d'une plus grande qualité de vie des citoyens et des citoyennes vivant au Québec.
SOURCE Regroupement pour un Québec en santé
Ariane Richard, Morin Relations Publiques, 514 289-8688, poste 241, 438 822-2845, [email protected]
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