Surprise! La croissance mondiale repartira à la hausse en 2014 : Prévisions de la Banque CIBC English
TORONTO, le 11 déc. 2013 /CNW/ - L'augmentation du cours des actions annonce des temps meilleurs pour les investisseurs, mais, lit-on dans un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC inc., la robustesse de la croissance mondiale serait tributaire du maintien des taux d'intérêt par les banques centrales en 2014.
« Les marchés boursiers le sentent et, cette fois-ci, ils ont raison. La croissance mondiale devrait enfin s'accélérer en 2014 et causer une surprise », déclare Avery Shenfeld, économiste en chef à la Banque CIBC. « Une croissance mondiale de 4 % n'est pas vraiment spectaculaire, mais ce serait un point de plus qu'en 2013 et un demi-point de plus que les dernières prévisions du FMI.
« En règle générale, un bond inattendu de la croissance entraîne une augmentation du rendement des obligations. Mais la relation de cause à effet est aussi vraie dans l'autre sens : à une étape encore fragile du cycle, le relâchement de la politique monétaire est une condition nécessaire à l'accélération de la croissance. Les banques centrales d'Amérique du Nord, d'Europe et du Japon demanderont toutes aux marchés, chacune à sa façon, de donner une chance à des taux faibles. »
Canada : Amélioration en 2014, mais pas de miracle
Avec une croissance mondiale en hausse, le Canada « attendra de l'aide de l'étranger » pour stimuler son économie en 2014, estiment Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, et Emanuella Enenajor, économiste principale. « Les dépenses des entreprises et les exportations devraient s'accélérer, mais puisque les dépenses à la consommation, la construction résidentielle et les dépenses gouvernementales devraient toutes décevoir, la croissance en 2014 ne sera que de 2,3 %, en deçà de celle des États-Unis. »
Heureusement pour les investisseurs, l'accélération de la croissance mondiale permet au marché boursier canadien de prendre de la vigueur. « Notre modèle descendant indique un gain de 12 % des bénéfices des entreprises en 2014 », explique M. Shenfeld. « Sur le marché boursier, ce qui n'a pas bien fonctionné au cours des quelques dernières années devrait maintenant donner de meilleurs résultats. » Il s'agira en outre des titres associés à la croissance mondiale comme ceux des métaux de base et du secteur de l'énergie.
En ce qui concerne le dollar canadien, les prévisions de la Banque CIBC pour 2014 le voient céder du terrain, jusqu'à 0,91 $ US au premier trimestre, mais se raffermir ensuite pour talonner le dollar américain à tout juste cinq cents d'ici la fin de l'année, puisque la croissance mondiale améliorera la balance commerciale du pays. M. Shenfeld soutient que la faiblesse du huard en début d'année sera causée en partie par la dernière déclaration de politique de la Banque du Canada, qui laisse entendre que les taux diminueront. Pour M. Shenfeld, il s'agit d'une « baisse des taux fantôme, d'une baisse dont on parle, mais qu'on ne voit jamais », laquelle peut encourager la production grâce au taux de change tout en contrôlant les emprunts des ménages.
M. Shenfeld s'attend à ce que la Banque du Canada n'augmente les taux d'intérêt qu'au début de 2015. « Une dette des ménages record exige que les taux d'intérêt ne reviennent que très lentement à la "normale", puisque même des hausses modestes diminueraient de beaucoup les dépenses des ménages. Ne soyez donc pas surpris si, après avoir porté les taux à tout juste 1,75 % en 2015, la banque centrale prend alors une pause pour évaluer la réponse de l'économie. »
États-Unis : Une accélération en 2014
« Une véritable reprise devrait finalement se matérialiser en 2014-2015 » aux États-Unis, estiment Peter Buchanan, économiste principal et Andrew Grantham, économiste. Des compressions budgétaires beaucoup plus faibles combinées à « une reprise dans le secteur de l'habitation et à la révolution du gaz de schiste, qui dope le secteur américain de l'énergie et les secteurs manufacturiers associés », devraient permettre à l'économie d'atteindre une croissance de 3 % au cours des deux prochaines années.
« Il est fort probable que les consommateurs dépenseront une partie de cette nouvelle richesse pour meubler leurs nouveaux appartements et leurs nouvelles maisons. Au milieu de 2013, même après la stabilisation en raison de taux hypothécaires plus élevés, les mises en chantier, les ventes et les prix des maisons sont toujours à la hausse, et ce, malgré la contribution minime d'une tranche importante de la population : les jeunes », remarquent MM. Buchanan et Grantham.
Entretemps, une inflation anémique devrait pousser la Réserve fédérale américaine à garder les taux près de zéro jusqu'en 2015, notent les auteurs du rapport.
Reprise mondiale : Prendre le rythme
Après quelques années difficiles, l'économie mondiale montre enfin des signes d'accélération », notent MM. Buchanan et Grantham. « [Des changements] en matière de fiscalité et les dernières données, positives, laissent croire que l'économie mondiale est enfin prête à reprendre du poil de la bête. Des taux de croissance de 4 % en 2014 et de 4,2 % l'année suivante représenteraient les plus fortes hausses consécutives en près de dix ans. »
Le retour de la croissance devrait contribuer pour beaucoup à la reprise des exportations des pays émergents, disent-ils. La Chine et l'Inde montrent déjà des signes d'amélioration et « devraient continuer à contribuer pour beaucoup à la croissance mondiale et à la demande en ressources. » La Banque CIBC prévoit une croissance de 8,0 % et de 5,3 % respectivement pour la Chine et pour l'Inde en 2014.
Entretemps, dans la zone euro, « la politique fiscale devrait être un autre catalyseur de l'accélération de la croissance », avancent MM. Buchanan et Grantham. « Puisque les pays qui n'atteignent pas les objectifs en matière de déficit ne seront plus obligés de réajuster immédiatement leurs politiques, le frein fiscal jouera beaucoup moins. » La Banque CIBC prévoit une croissance de 1,4 % dans la zone euro en 2014.
Vous pouvez consulter la version intégrale du rapport de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse :
http://research.cibcwm.com/economic_public/download/fdec13.pdf
Le secteur des services bancaires de gros de la Banque CIBC offre une gamme complète de produits de crédit intégré et de marchés des capitaux ainsi que des services bancaires d'investissement à des clients des marchés financiers clés en Amérique du Nord et partout dans le monde. Nous proposons des solutions de financement novatrices et des services consultatifs dans un vaste éventail de secteurs et nous fournissons des études de premier ordre à notre clientèle constituée de sociétés, de gouvernements et d'institutions.
SOURCE : Marchés Mondiaux CIBC
Tom Wallis, Communications et affaires publiques, au 416 980-4048, [email protected].
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