Surveillance du chroniqueur Patrick Lagacé de La Presse - Non à l'espionnage policier des journalistes
MONTRÉAL, le 31 oct. 2016 /CNW Telbec/ - La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) et le Syndicat des travailleurs de l'information de La Presse (STIP) dénoncent vigoureusement le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ainsi que la juge qui a autorisé le mandat de surveillance dont a fait l'objet le journaliste Patrick Lagacé.
« Nous sommes plus de 200 journalistes à La Presse et ce matin, nous nous posons tous les mêmes questions, a affirmé le président du STIP, Charles Côté. Est-ce qu'il y a d'autres cas ? Est-ce que nos sources vont hésiter à nous contacter avec des informations sensibles ? Est-ce qu'il va falloir crypter toutes nos communications ? La liberté de la presse est un droit fondamental, a ajouté Charles Côté. Il ne peut pas s'exercer librement si les communications des journalistes sont surveillées par la police. Il faut absolument que l'appareil judiciaire respecte le rôle du quatrième pouvoir, il en va de l'essence même de la démocratie. »
Le STIP représente 240 employé-es syndiqués de la rédaction à La Presse, dont notamment les chroniqueurs comme Patrick Lagacé, les éditorialistes, les journalistes d'enquête et ceux qui couvrent les matières judiciaires. Les journalistes des bureaux politiques sont aussi membres de notre syndicat. « On le voit, uniquement à La Presse, il y a des dizaines de journalistes professionnels qui ont des raisons concrètes de s'inquiéter des agissements du SPVM, a affirmé Charles Côté. Et je suis certain que le sentiment est partagé dans tous les médias ce matin. »
La FNC, qui représente la majorité des journalistes syndiqués et des pigistes du Québec, s'indigne également des dérives policières et de la magistrature quant à la liberté de la presse et la protection des sources. « Il y a trop eu d'exemples récents qui démontrent que les corps policiers et les magistrats ne comprennent pas ou pire, ne respectent pas les fondements de notre démocratie qui repose en grande partie sur une presse libre et indépendante, dénonce Pascale St-Onge, présidente de la FNC-CSN. Un mois après l'affaire du journaliste Michaël Nguyen du Journal de Montréal, ça va prendre plus que des paroles pour rétablir la confiance. Nos membres ne tolèreront jamais que le droit du public à l'information soit ainsi bafoué et que leurs sources soient compromises sans motif valable et sérieux. »
À propos
La FNC-CSN, qui regroupe 6000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture, est affiliée à la CSN. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
SOURCE CSN
Jonathan Aspireault-Massé, conseiller, Service des communications de la CSN, 514 378-1753
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