Survie des usines thermiques à la biomasse du Québec
St-Félicien, Senneterre, Dolbeau-Mistassini et Chapais s'associent...
CHAPAIS, QC, le 17 mars /CNW Telbec/ - Les maires de St-Félicien, Senneterre, Dolbeau-Mistassini et de Chapais, de même que les directeurs des usines thermiques à la biomasse de ces municipalités, ont convenu, le 10 mars 2010 à Chapais, d'unir leurs forces pour assurer la survie à long terme des usines thermiques du Québec.
Chapais Énergie, OEM Cogénération St-Félicien, Boralex de Senneterre et de Dolbeau-Mistassini sont en effet confrontés à une explosion des coûts d'approvisionnement en biomasse forestière alors que les revenus tributaires de la vente de l'électricité à Hydro-Québec, en comparaison, sont pratiquement stagnants. Cette situation critique met en péril à très court terme toutes les usines thermiques, pouvant générer du même coup des conséquences catastrophiques pour chacune des communautés d'accueil.
Ces usines ont vu le jour dans les années 90 afin de répondre à une demande du gouvernement du Québec visant à produire de l'électricité à partir de la biomasse forestière, plus précisément des écorces des usines de sciage. Ces écorces représentaient pour elles un important fardeau financier et écologique. La construction des usines thermiques à la biomasse permettait donc, en plus de produire de l'électricité, d'améliorer la rentabilité des usines de sciage ainsi que leurs performances environnementales.
A cette époque, les usines de sciage donnaient les résidus et parfois même payaient pour le transport, ce qui n'est généralement plus le cas aujourd'hui. De plus, la réduction des C.A.A.F par le gouvernement du Québec et l'arrivée sur le marché de nouveaux utilisateurs de la biomasse se sont traduites, pour les usines thermiques, par une réduction de la biomasse disponible et par l'augmentation fulgurante des coûts d'approvisionnement.
Les usines thermiques à la biomasse constituent ensemble un investissement de 300 millions de dollars et une capacité de production installée de près de 800 000 MWh annuellement. Chacune d'elles s'impose aujourd'hui comme locomotive verte de développement et de diversification économiques des communautés d'accueil. De fait, ces usines génèrent, d'une part, près de 400 emplois directs et indirects et, d'autre part, un avantage compétitif exceptionnel pour créer de nouvelles entreprises à partir de leur énergie résiduelle. Elles sont aussi un atout privilégié des communautés pour protéger l'environnement.
Considérant la nature et l'importance des enjeux, de même que l'urgence d'agir, les maires ont convenu de déployer ensemble tous les efforts nécessaires afin d'identifier et mettre en œuvre le plus rapidement possible, avec l'aide de l'équipe de Mme Nathalie Normandeau, ministre des Ressources naturelles et de la Faune, les solutions appropriées pour assurer la survie à long terme des usines thermiques à la biomasse du Québec et, par voie de conséquence, des communautés où elles sont situées.
Renseignements: Steve Gamache, Maire de Chapais, (418) 745-2511; Gilles Potvin, Maire de St-Félicien, (418) 679-0251; Jean-Maurice Matte, Maire de Senneterre, (819) 737-2296; Georges Simard, Maire de Dolbeau, (418) 276-0160
Partager cet article