Suspension de six enseignant.e.s du Collège Rosemont - Le ministre Blais joue-t-il à la police ?
MONTRÉAL, le 13 mai 2015 /CNW Telbec/ - Dans la foulée des actions et des grèves du 1er mai, six enseignant.e.s du cégep Rosemont ont été suspendu.e.s. « Pour Québec solidaire, il est très préoccupant de voir le ministre de l'Éducation, François Blais, passer une commande politique aux directions collégiales en les incitant à punir les enseignant.e.s qui ont simplement participé aux activités de grève. En agissant ainsi, le Ministre appelle à sanctionner et judiciariser les critiques faites envers les politiques de son gouvernement. Tout porte à croire que les suspensions imposées à ces enseignant.e.s visent à faire taire ces critiques », déplore Andrés Fontecilla, président et porte-parole de Québec solidaire.
La communauté collégiale s'étant mobilisée en appui aux professeur.e.s suspendu.e.s, une vigile de solidarité a eu lieu jeudi dernier devant le collège. Des représentant.e.s de Québec solidaire y étaient. D'autres actions sont prévues cette semaine. « On voit clair dans le jeu du gouvernement depuis quelques mois: plutôt que de dialoguer avec la population du Québec, comme il l'avait promis, il utilise l'intimidation et la répression pour préparer le terrain en vue de la lutte qui s'organise à l'automne prochain dans le secteur public », continue M. Fontecilla.
Une décision sur le sort de ces six enseignant.e.s devrait être rendue ce vendredi. Pour Jean Trudelle, ancien président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ) et candidat de Québec solidaire dans Rosemont, la direction du collège, qui doit composer avec les compressions budgétaires sévères du gouvernement Couillard en enseignement supérieur, devrait saluer l'implication politique de son corps professoral plutôt que de l'étouffer.
« Nous appelons le comité des relations de travail du Collège Rosemont à ne pas jouer le jeu du ministre Blais plus longtemps. Les compressions imposées au milieu collégial frappent durement les enseignant.e.s, les étudiant.e.s, mais aussi les directions. C'est d'une même voix que nous devrions répondre au Ministre, afin que ce gouvernement cherche de meilleurs revenus plutôt que de regarder les finances de la province par le seul bout «dépenses» de la lorgnette », termine M. Trudelle.
SOURCE Québec solidaire
Eve-Marie Lacasse, Responsable des communications pour Québec solidaire, 514-625-7431 ou [email protected]
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