Suspension du déversement d'eaux usées : L'expert fédéral devra réviser plusieurs aspects du projet
MONTRÉAL, le 15 oct. 2015 /CNW Telbec/ - La Fondation Rivières souhaite que le mandat de l'expert indépendant du gouvernement fédéral évalue tous les moyens qui peuvent être mis en œuvre pour réduire la pollution d'un éventuel déversement. Ainsi, les méthodes de travail, les tronçons devant être asséchés et les délais prescrits doivent être remis en question. Une approche multidisciplinaire s'impose à tous les niveaux.
Pour Catherine Huard, directrice générale, « Il ne s'agit pas uniquement de quantifier la pollution générée, mais aussi d'obtenir l'expertise de tous intervenants, y compris de l'entrepreneur lui-même ». Elle se dit d'autre part étonnée de constater que le gouvernement fédéral n'ait pas déjà les ressources pour traiter une telle problématique. Ce n'est sûrement pas la première fois que des travaux doivent être réalisés dans un ouvrage d'interception des eaux usées au Canada !
Comme l'a déjà souligné la Fondation Rivières, ce dossier met en lumière de nombreuses contradictions entre les déclarations de la Ville et celles du ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC). L'expert fédéral devra les analyser. Parmi celles-ci, il devra statuer sur la possibilité de construire la chute à neige Riverside et d'enlever les cintres détériorés, sans devoir assécher l'intercepteur sur toute sa longueur et pendant sept journées consécutives (maintenant réduites à six puisque le travail 24h/24h serait maintenant exigé à l'Entrepreneur suite aux pressions).
Il devra traiter des nouvelles informations dévoilées jeudi le 8 octobre 2015 dans un rapport du MDDELCC : l'ajout de travaux qui occasionneraient le plus important nombre de lieux de déversement (15 des 26 lieux selon le rapport), entre les rues Joliette et la station d'épuration. Il s'agit de travaux d'entretien de remplacement de rainures d'acier en amont du puits de vanne de l'intercepteur. Ils n'avaient pas été mentionnés jusqu'alors. Quels sont ces travaux et quelle est leur durée nécessaire ? Pourquoi n'ont-ils pas été traités dans le rapport d'analyse du MDDELCC puisqu'ils occasionneront une part importante du déversement de 8 milliards de litres ?
L'expert fédéral devra conséquemment être en mesure d'assurer la population que la quantité d'eaux usées déversées soit pleinement justifiée. Et que toutes les mesures possibles de réduction de la charge polluante auront été mise en place. Rien de moins.
SOURCE Fondation Rivières
Catherine Huard, directrice générale, 514 272-2666 poste 21
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